(( star-soaked tears ))

( star-soaked tears )

Animations nocturnes, l’alcool tranquille mais régulier. Les rires qui s’échappent et Nova qui erre tel une étoile, le schéma précis, des constellations qu’il trace avec ses amis. Soirée festive, et la ville comme terrain de jeu. La troupe de l’opéra qui s’est retrouvée. Le souffle léger, tout comme les cœurs, et la pression des prochaines auditions qu’on efface dans cette soirée encore jeune. Du restaurant au bar, la rue comme royaume, et les paroles qui s’enchainent, Nova qui bute contre ses mots parfois, le coréen encore fragile, réminiscence de conversations avec sa mère et des cours qu’il a pris en arrivant ici. Les mois qui se sont enchainés comme un flou artistique, le jeune anglais qui trouve peu à peu sa place dans cette monarchie moderne, capitale royale qu’il habite et rencontres qui s’enchainent. Nouveaux liens qui se font, se tissent. Et pourtant lorsque les ombres s’allongent, les étoiles cachées par les lumières de la ville qui ne veut s’endormir, les salutations se font nombreuses, et le chemin de la maison est repris pour la plupart. Groupe qui se morcèle, et au final Nova qui reste là, dernière étoile courageuse. Qui n’a pas forcément envie d’aller se coucher, pas forcément envie de se laisser aller aux étreintes amoureuses de Morphée. Le temps s’allonge et lorsque le dernier danseur de la troupe se décide également à rejoindre son chez-lui, une main sur son épaule et l’assurance qu’il ne traine pas, Nova sait qu’il devrait sans doute faire pareil. Le verre qu’il finit tranquillement, garçon qui aime siroter son alcool, cocktail coloré assez sucré, qui laisse ses lèvres plus brillantes encore que le gloss qu’il portait en début de soirée. Et si au début avec ses amis, comme une nébuleuse brillante, la confiance semblait être une alliée précieuse, les ombres et les regards qui se veulent insistant sont comme des armes contre lui. Nova qui garde ses yeux baissés sur son verre, pointe de regret dans ses yeux. Parce qu’il ne s’embarrasse pas des genres. Silhouette du danseur gainée dans une robe noire laissant apparaître ses cuisses, pull ample pastel par dessus qui tombe souvent sur son épaule, le tout rehaussé d’une paire de Louboutin pour parer ses jambes. Il sait qu’il peut déranger dans les normes sociétaires, et le courage qu’il avait avant semble s’effiler comme une étoile qui se consume. Pourtant le garçon qui sursaute quand un bras s’enroule autour de sa taille, rapprochement gênant et l’étonnement déplacé. On lui demande s’il est seul. Question évidente pour une suite de soirée non envisagée, le mensonge passe difficilement ses lèvres, mots qui se chevauchent, comme bousculés par cette main envahissante. « Waiting for my boyfriend. » Il n’a personne Nova. Plus que frileux à l’idée d’offrir son cœur et pourtant l’attachement facile. Il n’a personne Nova. Mais il aimerait bien qu’aujourd’hui il y ait quelqu’un. Silhouette qui tangue lorsqu’il se relève pour fuir la présence, ses talons soudainement vertigineux. Mais si l’opportun veut le suivre, c’est un de ses amis qui se fait béquille, soutien, mais l’attention tout aussi évidente. « Don’t. My boyfriend … will be there … soon. » Dernier mot qui se veut menace, mais le souffle est fragile. Nova qui semble attirer les ennuis comme toujours.

(@ma zuko)

star-soaked tears
@Im Nova

Les corps qui pulsent avec la musique. Les rires désinhibés et les esprits qui se lâchent. Liqueur qui coule à flots et qui les aides, les petits. Pas qu’il ait vraiment besoin d’aide, jeunesse sauvage venu se déchaîner en club à défaut de chez eux. Poussé par les beaux jours et la promesse de vacance bien méritée des étudiants qui se tuent à la tâche. C’est l’air de la liberté qui les pousse tous sur la piste ce soir.
Zuko, il adore cette enfance, jeunesse des Ma qui se déridait le temps de quelques soirées de saison. Ambiance qui l’emporte. Ennuie qui se fait oublier au profit des activités passagères de la saison. Zuko, il fait pas vraiment grand chose de son temps d’habitude, streamer à ses heures perdues, il se complaît en créant tout ce qui lui passe sous la main. Skills qu’il acquiert au grès de ses lubies. Mais là, tout le monde est avec lui, la bande qui revient, se ressoude pour s’exploser contre le reste du monde.
Il est heureux de les voir malgré la futilité des échanges.
Habillé pour l’occasion, chemise pantalon moulant, chaîne, et même un harnais qu’une de ses amis lui a gentillement mis, de force. Tout cela accompagné d'un maquillage léger. Il appréci au final, aime les regards qui se pose sur lui alors qu’il vaque dans le flow de corps au grés de ses compagnons et leurs envies. Ses amis le comparent à un e-boy, quand il se tient dans un coin sans émotion et une clope au bec. Ça, ça l’agace un peu vu qu’il ne sait qu’à moitié ce que c’est. Il voit juste leurs sourires moqueurs et ne peu s’ empêcher de froncer les sourcils.
Expression encore assombrie quelques minutes plus tard, un verre offert entre les mains pour pardonner la légère humiliation, un autre qu’une de ses amies lui a confier avant de le laisser pour s'enfoncer dans la foule. Verre à garder loin des mains trop baladeuses et malintentionnées.
Paille entre ses dents, parce que son ami a mis trop de temps sur son maquillage pour qu’il y face quoi que ce soit ce soir, selon les propres dire de la demoiselle. Il a une moue boudeuse alors que le liquide froid, lui brûle la gorge et le rafraîchit. Et il observe ses amis qui se lâchent sur la piste, abandon total qu’il s’apprête à rejoindre. Et puis, il le voit ce groupe de garçon qui entoure un jeune homme avec ce regard qu’il n’aime pas beaucoup. Groupe et attitude qu’il connaît pour avoir vue ses amies l’expérimenté. Aidé par l’alcool, il grognerait presque alors qu’il se dirige vers le groupe et que le jeune homme parle d’un petit copain qu’il ne voit pas arriver, Zuko. Le mec ne semble pas recevoir le message. Groupe qui insiste avec un gros sourire. Alors, l'héritier Ma, il se décide à prendre les choses en main et à entrer en scène.
« Hey baby … » Un grand sourire au jeune homme en face de lui. Il peu lire qu'il inconfort qu'il expérimente sur son visage. Il lui offre une porte de sortie, bras tendu vers l’autre homme. Visage doux pour l’un et un regard qui se fait suspect pour le deuxième homme « Someone you know ? I got our drinks » Il sent l’atmosphère tendue, le malaise qu’il essaie de dissiper avec un énième sourire décontracté et un petit rapprochement. Un seul pas, histoire de paraître proche, mais de ne pas s’imposer, contrairement à l’autre. Il offre de l’aide Zuko. « Not introducing me ? Zuko, nice to meet you. » Un autre pas pris en direction de l’homme. Cette fois, il prend de la place, entre dans l’espace vital, épaule carré.

( star-soaked tears )

La soirée qui avait commencé dans les lueurs chaudes du crépuscules et des rires capables de donner naissance à des nébuleuses et des constellations des héros. Mais il n’est pas le héros de sa propre histoire Nova, gamin qui n’a pas la fougue et l’inconscience de ces grecs tragiques. S’il doit briller dans les étoiles, c’est de par son pied léger. Mais sur ses Louboutin il tangue Nova. Étoile vacillante, il tangue, besoin de fuite. Mais cygne bloqué, enchainé, la présence à ses côtés étouffante. Questionnement sur sa présence, sur sa soirée à venir. Et le garçon métisse qui ne veut pas répondre. Lippes closes au début, et les yeux qui restent sur ses propres genoux. L’impression soudainement de ne plus briller comme il faut. Et ses doigts délicats qui tentent de tirer sur les pans de sa robe. Longue certes, mais échancrée sur les cuisses, peau pâle visible sous les néons de l’endroit. Lorsqu’il se lève, son ciel semble se dérober, étoile tombante, et sa chute est ralenti par un corps devant lui, main dérangeante qui stabilise sa taille, trop fine, voulant descendre sur ses hanches, trop larges. Et il étouffe Nova, combure de malaise. Il tente de se dégager une première fois, excuse facile, mensonge d’un compagnon qui va arriver. Il est seul pourtant. Dernier de la troupe de danse. Dernier encore debout, et le regret de n’avoir eu l’envie de partir plus tôt. Et ses propres mots sont balayés par des rires gras, étonnement de ces flirts insistants, qui lui affirme avoir vu ses amis partir. Et tandis que le désespoir veut l’envahir, un « please » qui se perd dans le bruit de l’endroit. Et il est déjà prêt à les pousser, conscient qu’il y laissera plus qu’un sourire, que des excuses et une dérobade fragile. Mais voilà qu’une voix s’élève, son regard qui saute de ses genoux sur le nouvel acteur de la pièce. Il ne connait pas le visage, pas souvenir tout du moins. « Darling … » Le mot est murmuré. Nova qui a conscience de cette main tendue, de cette porte de sortie offert par ce jeune homme. Le temps semble se figer un instant. Échange de regards. Question de pouvoir et de légitimité dans le silence. Jusqu’à ce que le nouveau venu questionne Nova, le regard franc vers lui en assurance et le pas en plus pour se positionner. Et Nova qui finit par se dégager. Poli pourtant, le regard qui passe de l’homme qui le tenait à Zuko, nouvellement présenté. « It’s not what you think … This man … helped me when I stood. » Il excuse le bras enroulé autour de lui, la main un peu trop basse sur sa taille, sur le début de sa cuisse. Jambes toujours faibles, il titube sur ses talons, avant de finir par s’appuyer contre le corps de Zuko, familiarité qui confirme cette mascarade. « … You’re late. I thought you wouldn’t come. » Moue boudeuse et ses bras qui viennent enserrer la taille du plus grand. Nova qui ne fait pas pourtant dans la proximité avec les inconnus. Mais l’alcool le rend plus chose qu’il ne le faut, et cette bande d’amis l’inquiète plus qu’il ne veut le montrer. Allant jusqu’à lui faire regretter ses choix et convictions. Nova pourtant si bien en robe.

(@ma zuko)