o1. il travaille dans l’agence de mode WANG où il est mannequin. o2. il dit être orphelin. o3. il est chinois, originaire de hong kong. o4. il a un côté auto-destructeur. o5. il a été maltraité, battu étant petit. o6. il a une tendance à s’enivrer d’opiacés pour s’apaiser. o7. il considère chul comme un père. o8. il est souvent atteint de crises d’angoisse, de terreurs nocturnes. o9. il est têtu, il refuse de reconnaître ses torts. 10. il est nyctophile, la pénombre le rassure.

eren, c’est le gars des séries américaines. celui qu’est séduisant, qu’a un sourire enivrant. ceux qu’on admire, qu’on jalouse. son odeur est entêtante, sa voix est envoûtante. le songe, le fantasme — qui trépasse. celui qu’on désire, qu’on envie. cette caricature américaine, le bad boy. du mauvais garçon, celui dont les iris noirâtres vous percent. vous transpercent, vous empressent. ainsi se présente eren ; délice amer. toute âme souhaite qu’il hante son existence, qu’il erre en ses travers. qu’il enchante — autant qu’il déchante. eren est beau, eren est talentueux. eren est céleste, eren est fascinant — mais eren est aussi brisé, rompu. dans cette clarté se cache une noirceur, ô douleur lancinante. il tente de cacher son mal être, il tente d’expier sa misère. rien n’y fait, il reste emprisonné. coincé dans ses chimères délabrées, retenu par ses démons — ô fantômes du passé. eren est un rêve, un songe. une chimère qu’on aimerait dompter. une illusion onirique — aux antipodes de sa réelle existence, qui n’est que cauchemar et tintamarre.

CHILDHOOD — déplorable. point de retour, plaie béante qui le hante. il n'aurait jamais du pousser son premier cri. môme qui n’était pas voulu, injustice. pourtant, il était né. dans le bruit, dans le sang et les cris. ses géniteurs n’avaient rien, aucun sou. ils vivaient dans un tout petit appartement ; miteux. la nourriture manquait, très souvent. son enfance, période horrible. il n’avait aucun ami, aucun jouet. il passait son temps à faire quelques besognes à l’extérieur. histoire de manger, de ramener quelques pièces. il aidait ses parents, comme il le pouvait. sans jamais rien leur demander, sans jamais se plaindre. il était plein de ressources, d’idées. pour aider, pour alléger ses procréateurs. pourtant, ces derniers n’entrevoyaient pas cela de la même manière. pour eux, il était un fardeau. une bouche de plus à nourrir. un poids, un foutu poids. toute son enfance — ainsi que durant son adolescence — il fût maltraité.


brûlures de cigarettes. violence verbale et physique. un enfer, un vrai. il n’a jamais été aimé, que cela soit par son père comme sa mère. et parfois, il venait à penser qu’il aurait mieux fallu qu'il disparaisse. parce que son existence était fade, parce qu’il n’était rien — personne. lorsqu’il rencontra chul qui lui proposa de lui offrir une nouvelle vie, il entrevit une chance : une chance d’être quelqu'un d’autre. c’est pour cela que, lorsqu’on lui pose la question, il dit ne pas avoir de famille. qu’il est orphelin, que ses procréateurs sont morts. pourtant, le destin semble être joueur. car, depuis qu'il est connu, sa tête est placardée partout. et ses géniteurs l’ont reconnu, cherchant à le joindre ; pour lui soutirer de l’argent. alors qu'à ses yeux, ils sont morts et enterrés ; autant oubliés que détestés.