les contours se font nets mais embellis par la lumière naturelle, presque iridescent contre la peau nacrée de nara. les centaines de roses qui font office de décor sont autant embellies que sa muse par les légers rayons de soleil. c’est vraiment une bonne journée pour un shooting — inoe a même l’impression que les planètes se sont alignées pour lui permettre de réussir les milliers de clichés de sa muse favorite. les pétales teintés d’un rose-rouge lui donnent un effet de couronne mais pas d’épines pour nara ; seulement de la douceur, inoe s’en assurera. les cliquetis de sa caméra sont légèrement camouflés par les murmures des badauds, leur attention rivée sur la princesse khan dans un parc public. ils ne sont pas terriblement gênants mais leur attention dévie inévitablement sur inoe également ; murmures appréciatifs et des compliments glissés au photographe. ses joues rosissent mais concentrée sur sa tâche et sur nara entièrement, elle prétend ne pas entendre leur logorrhée de paroles ponctuées par quelques exclamations excitées. elle n’est pas très à l’aise avec les inconnus, inoe — mais elle a son arme brandie et sa muse en face, c’est ce qui l’aide à ne pas trembler des mains. nara qui prend ses poses favorites, nara qui attrape une rose pour la sentir et puis l’effeuille comme une marguerite, murmurant des il m’aime et des il m’aime pas pour rire. inoe recule de quelques pas et capture de plein pied nara, la marée de pétales à ses pieds. probablement un cliché qui ne finira par sur les réseaux sociaux mais la photo est pourtant jolie. “on fait une petite pause ?” sa caméra reposant autour de son cou, elle décale légèrement le trépied tenant en place le réflecteur de lumière, s’étant aperçue de certaines ombres sous les traits de sa muse. “j’ai un peu envie de revenir ici ce soir, je pense que le fond avec les roses serait vraiment joli.” dans sa tête, elle imagine même les photos postées l’une à côté de l’autre : jour et nuit. surtout si elles arrivent à reproduire les mêmes poses. et puis, l’idée de la couronne germe dans sa tête et ses mains se mettent au travail d’elles-mêmes, pour fabriquer une couronne de roses à nara.