la fatigue accumulé avait fini par prendre possession de son corps.
il refuse poliment ce verre que ces collègue lui propose.
il n’iras pas faire la bringue ce soir, encore.
et préférd se pieuter dans son appart un peu bordélique.
sa résidence est l’endroit parfait pour les couples et les jeunes familles, de grand parc à perte de vue, et des écoles en veux tu en voilà. il été d’ailleurs le seul à n’avoir personne ici. un appartement beaucoup trop grand pour l’être seul, qu’il est. mais il avait besoin d’espace après avoir vécu si longtemps dans une seule pièce. il aimais se dire qu’un jour ces chambres seront remplis, qu’il aurait quelqu’un qui l’attend de pied ferme en rentrant. il avait l’habitude d’avoir cette image un peu parfaite d’un couple ou d’une famille. rêveur, alors qu’il enchaine les bigs mac et filet-o-fish à une seule main, pendant que son regard fix la pointeuse avec impatience.

un jour ces murs seront remplis de photo.
ces pièces seront animé par des êtres aimer.
et on l’attendra.
aujourd’hui, il n’y a personne.
ou si.

la porte s’ouvre, et la présence de Saem le frappe avec ardeur. ces chaussures qu’il a enlever devant la porte près des siennes, et son odeurs vagabondons dans toutes les pièces. ren fait quelques pas avant de le retrouver, c’était étrange, comme si ils avaient été séparer depuis longtemps mais en fait, non jamais. « Tu veux ou bière ? ou tu t’es déjà servit ? » Ren se rappel qu’il lui avait donner un double des clés, au cas ou avait-il dit ce jour là. il retire sa veste et arrange un peu ses cheveux pour ressembler à quelques choses. le rose été entrain de partir, mais laisse encore en évidence des mèches bien marquer. « Tu.. » par ou commencer ? il n’en a aucune idée. « Tu avais besoin de quelques choses? » de lui ? d’une aide ? d’un ami ? après avoir attraper deux bières, Ren revient vers lui. il se met à sa hauteur mais sans pour autant chasser l’espace qu’il y a entre eux.

saem n’est pas n’importe qui.
ren le sait, et saem le sait aussi.

c’est dur, de finalement devoir se plier à la partie faible de son esprit qui n’arrête pas de murmurer tout le temps, il mérite pas. il méritait pas, et t’avais tort, et les moments passent, mais t’arrives pas. admettre que le plus dur, c’est que c’est injuste, de ne pas supporter l’idée de ne pas le voir. ne pas pouvoir lui envoyer de messages quand il pense à lui pour quelque chose de stupide, pour une vidéo qui l’a fait rire, pour lui demander si sa journée s’est bien passée. il essayait de se convaincre que c’était mieux, dans son égo blessé, de ne pas avoir les chaînes de son amitié en permanence. mais ren lui manque.

il aurait besoin d’apprendre à aimer normalement.
lâcher cette corde autour de son cou, il y a déjà trop d’ampoules sur ses mains. laisser le rivage l’emporter.
et lâcher prise
lâcher

complètement

Saem attrape un hoodie, le repose. il joue avec le pansement sur sa main, imagine sentir les points de suture juste en dessous. est-ce que s’enfoncer par accident un couteau dans sa main a joué avec ses décisions ? à penser qu’il est mortel, qu’il aurait pu mourir sur une dispute. alors que c’est juste quatre ridicules points de sutures en dessous. tout comme lui : ridicule.

il reprend son hoodie, attrape ses clés, le temps qui s’écoule et la nuit qui tombe. l’air frais ne lui fait pas réaliser qu’il va vraiment devoir lui parler, voir même devoir s’excuser. il aurait espéré que ren le contacte et lui dise que ce n’est pas grave, ce n’est pas comme si après tout ce temps c’était leur première dispute. mais il se reprend à regarder son portable et à ne pas voir de message, et à ne pas en envoyer lui même. il arrivera sans prévenir, et ça ne sera pas la dernière fois non plus. cela pourrait lui causer du tort, de se croire assez important pour ne pas avoir à prévenir, à ne pas se dire que ren pourrait se trouver ailleurs, ou déjà avec quelqu'un, qu’il se retrouverait comme un con tout seul.
ça lui ferait apprendre de ses erreurs.
il marche, capuche enfoncée, pas de passants et encore moins de touriste sur le macadam. il n’y a que ses pensées un peu confuse, et l’envie un peu floue de vouloir faire mieux. il marche par automatisme, connaît par coeur les raccourcis qui n’en sont pas vraiment, n’a pas besoin des lumières écorchées des lampadaires pour se repérer. il reconnaît le banc avec des graffitis, doit tourner juste après pour se retrouver face au bâtiment. l’immeuble semble plus grand que dans ses souvenirs. imposant. il chasse l’envie de faire demi-tour pour avancer, un pas après l’autre. saem pourrait presque finir par compter les pas qui l’amènent jusqu’à chez lui, métronome incassable. l’ascenseur, la moquette au sol, la porte, sa porte.
qu’est-ce qu’il fait là ?

pas du genre à se dégonfler. pas avoir peur. peur de rien, et certainement pas des sentiments.

il sonne, assourdissant, silencieux. il n’y a pas de mouvement, il se demande s’il l’ignore avant de réaliser qu’il doit être en train de travailler, aurait des envies de cogner sa propre tête contre le bois, ça remettrait les mauvaises idées en place. mais pas de demi-tour, il ne recule pas devant les décisions prises, se rappelle sa clé entre deux gris-gris, un porte-clé d’anime tintant à l’ouverture. s’inviter sans qu’on l’invite, les lieux qui ont l’air d’être familiers, mais vide sans Ren. si vide. il enlève ses chaussures et fait le tour à pas de loup pour s’assurer que tout est vraiment vide. il attend, sur le canapé, ressasse, il ne devrait pas mettre trop de temps à rentrer.
qu’est-ce qu’il fait là ?

il le voit dans son regard. «  J’veux bien, j’me suis pas servi » trop poli de rentrer comme si de rien n’était mais ne pas se servir. ça le dégoûte, les ‘on doit parler’. il pourrait lui dire, simplement, toi. besoin de toi, besoin que ça soit normal entre nous. ou il pourrait ne rien dire. il prend la bière dans sa main, fraicheur. mais l’espace lui rappelle qu’il ne peut pas juste faire semblant. gamin qui va toujours droit au but. « J’avais besoin de te voir. Tu me manquais » au passé, au présent aussi, et mauvaise habitude de décapsuler avec ses dents, le dentiste qui le détestera plus tard. « est-ce que tu veux que je parte ? »  

monsieur demande, alors monsieur sera servit.
ren lui offre une bière et s’installe alors en face de lui. il avait hésité un instant entre en face ou rester debout dans l’encadrement de la porte, mais il est tout de même chez lui, et ses jambes lui rappel rapidement qu’il vient de passer 4h à faire des burgers à la minute. il boit une gorge et s’assoie alors en face de lui, au début, il garde ses yeux poser sur la bouteille en verre et son contenue, comme un enfant, il faisait vaguer la bière de gauche à droite, en essayant tant bien que de mal de se montrer décontracté.

fail total.
il ne se souvient plus quand est-ce qu’ils s’étaient engueuler aussi fort. peut être un jour, au lycée, quand saem s’était fait de nouveau ami et que ren été rester dans son coin. qu’il s’est sentit de trop, et qu’il avait juste arrêter de chercher à s’intégrer. qu’il en voulait à saem d’avoir fait de nouvelle rencontre, un nouveau cercle. comme une envie de hurler que c’est lui son ami, lui et personne d’autre. c’état si malsain, si méchant, mais ren le pensait si fort. pourquoi chercher ailleurs quand il peut l’avoir lui ? ses muscles se contracte. « J’ai écris un nouvel EP, si tu veux le lire. J’en ai parler à Sang, il m’a dit qu’on pouvait trouver un truc plus entrainant que nos derniers morceaux. le publique trouve qu’on les fait pas assez danser. » parlons d’autre choses ? non, non, restant concentrer, mais ça Ren il en est incapable. une main agiter derrière sa nuque, et un soupire. et sa phrase provoque alors en lui un soulagement, tu me manques aussi, a-t-il envie de dire. « Non, reste. » leurs regards se rencontre enfin. Ren avale sa salive, quel idiot.

« Et toi ? Tu veux que je reste? » d'ici, ou ta vie en générale ? que je reste à tes coter ? que je continue à t’épauler ? à t’aider ? tu veux que je reste ? c’était le moment ou jamais de briser tout ça. cette rengaine malaise, cette attachement toxique. si Saem le voulait, il pouvait tout détruire, donner le cap final. et Ren suivra bêtement les règles du jeu. comme il l’a toujours fait.

par amour, avait-il envie de dire.
je partirais par amour.
parce que je n’aime que toi, et que je ne veux aimer que toi.

Ren, il a l’habitude de ne pas regarder complètement les gens dans les yeux, mais il arrive toujours à regarder Saem pourtant, et ce soir, ça lui ferait du mal de voir qu’il n’arrive pas à croiser son regard. miroir de l’âme brouillé. « Sang veut toujours trouver quelque chose de plus entraînant » le côté batterie qui a besoin d’être défoncée, le besoin de rythme en permanence et de ne pas rester au même endroit trop longtemps, ce qu’il peut bien trop comprendre. « mais j’veux lire ce que t’as écrit, j’suis sûr que c’est bien » et tu as les compliments facile ce soir Saem, bien qu’il le pense sincèrement. n’ayant jamais douté de son talent, même quand il était énervé. mais compliments facile malgré tout, cherchant peut-être à se rattraper sans vouloir l’admettre totalement. rassuré évidemment quand il ne lui dit pas de partir, mais il le savait, qu’en lui posant cette question, aucune autre issue ne pouvait exister. s’il voulait vraiment le voir dehors il lui aurait dit dès qu’il l’avait vu, pas lui proposer de boire et de s’incruster. pas essayer de paraître détendu après ce qui s’est passé.

le problème avec le fait d’être impulsif, c’est qu’il se retrouve dans des situations sans réfléchir, sans penser à ce qu’il va devoir dire ou ne pas dire. parce qu’il ne peut pas mettre sur pause, revenir plus tard pour lui donner la réponse. c’est pas un texto qu’on ignore, c’est Ren en face de lui qui le regarde enfin dans les yeux, et l’impression d’exister soudainement, et qui utilise ses propres mots. c’est sa faute aussi, il n’avait qu’à pas vouloir jouer à ça. il a eu tout le temps pour réfléchir pourtant, aux besoins qui tournait en obsession, à l’oxygène qui manque quand il n’est pas à ses côtés. insupportable de se sentir si dépendant, à trop aimer être désiré. l’habitude de ne pas être seul, parce qu’ils s’étaient dit qu’ils seraient pour la vie ensemble, quoi qu’il arrive. « Je vais pas te demander de partir de chez toi » mais Saem sait très bien ce qu’il lui demande, à faire l’idiot qui ne comprend pas, passant une main dans ses cheveux. Il sait et ne veut pas s’énerver à nouveau.

Ren trop installé dans sa vie pour lui demander de partir, se trouvant chez lui entre les murs de ses pensées. est-ce alors sa réponse ? de ne pas être assez courageux pour lui dire oui ou non, clairement.

pourtant il s’est jamais vu comme quelqu’un de méchant, quelqu’un qui joue volontairement avec les sentiments, et il se retrouve à ne pas savoir comment faire autrement. « Je.. je peux pas vivre sans toi Ren » et je pensais que toi non plus, mais maintenant je crois que tu peux et ça me fait peur, et dégoût d’être si faible, voix qui se fait plus basse. il veut passer à autre chose, pose sa main nonchalamment sur le genou de son ami, « Au fait, il faut que je te le dise parce que j’y pense chaque fois que je te vois, mais le rose est en train de partir. de tes cheveux, je veux dire » sourire en coin, « est-ce que tu comptes le refaire ou faire autre chose ? j’aime bien le côté pastel. ça te donne un côté bonbon ou fleur d’été, je sais pas » ou bonbon qu’on aimerait croquer, ou fleur qui ne fane jamais, ou son coeur qui aimerait lui dire juste pardonne-moi, au lieu de se retenir, repousser l’échéance. admettre ses torts. il va lui dire, il le sait.

ça n’avait jamais été aussi gênant entre eux d’eux.
tout finissait toujours par s’arrangeait.
ren apaisait son coeur et retourner vers saem.
jusqu’à ce que ça recommence.
mais aujourd’hui, un gout amer reste dans la bouche de l’enfant.
c’est trop tard. quelques choses est casser.
et y a plus de super glue pour le recoller.

« Mais tu peux me demander de partir de ta vie. » peut être que Ren n’avait plus envie de jouer. peut être que son coeur été fatiguer, que son âme est perturber. il ne vaut rien. il le sait. abandonner par ses parents, jamais aimer par qui que ce soit, Saem est sa seule bouée. et il le sait, et tout le monde le sait. même sa mère absente, voyait trainer Saem dans les parages, même elle, elle avait compris. elle lui avait dit un jour, t’es qu’un idiot mon fils, t’es bon qu’à suivre les autres, mon fils. et elle a bien raison. il sait rien faire d’autre Ren, qu’appartenir à Saem. et c’est fatiguant, très très fatiguant.

Un fin sourire sur ses lèvres qu’il cache avec une gorger de bière, quand Saem délit sa langue. Ren hausse les épaules. en temps normale il aurait dit moi aussi, l’histoire aurait été régler, et la petite histoire de Saem l’aurait fait rire. Ils auraient passer la nuit à ne rien faire, juste être tout les deux et ça aurait été suffisant. mais le coeur de Ren est toujours serrer, comme si on été assis sur sa poitrine, et qu’on l’empêcher de respirer. « Je vais redevenir blond je pense, ou brun, à voir. » il ébouriffe ses cheveux et.. oh plus de bière. se lève pour en prendre une autre. cette fois-ci, il reste debout à coter de la fenêtre pour fumer sa clope. comme ça, il ne peut pas le toucher. « J’aime beaucoup le groupe, j’pense que tu le sait. » la tige entre ses lippes, qu’il allume avec facilité, regard  vers l’extérieur, tout pour l’éviter. « J’aime beaucoup les filles, et Sang aussi, il me fait rire, c’est un bon ami. Je t’aime toi aussi, mais ça, tu le sait, je pense. On a grandit ensemble, on se ressemble, quand tu pleures, je pleure, quand tu ris, je ris et ça a toujours été comme ça, pas vrai? » il ose enfin le regarder, une seule fois, avant de détourner le regard à nouveau vers la ville endormis sur leur pas.

« Mais on a plus quinze ans. »
il hésite un instant, pas de courage, ou peut de courage de dire les choses. « On devrait, je sais pas, arrêter de.. Je veux plus de ça. Ce que j’ai dit au bar la dernière fois, je le pense. Je veux plus vivre comme ça. »   Dis moi de partir. Je le ferai. Tu sais que je le ferai. Dis moi que tu veux plus de moi, que j’ai fait mon temps. Et je partirai d’ici de cet appartement, de cette ville. Dis le.

peut-être qu’il n’a pas grandit, au final. resté un gamin dans un corps à peine plus grand, à vouloir voir le monde se plier à sa volonté sans pouvoir imaginer le contraire. ne pas pouvoir imaginer vivre sans lui, mais ne rien vouloir changer, et lui demander de partir de sa vie n’est même pas une option dans le royaume des possibles. ça n’existerait pas, de Saem sans Ren, ça manque de sens. il n’en voudrait pas, d’une vie si fade.

il l’observe se lever, et partir. non, il ne part pas complètement, mais Ren a un ciseau entre les mains et l’impression qu’il peut tout couper à tout moment, ou plutôt qu’il essaye de forcer ce ciseau entre ses mains. le chanteur, habitué à s’étaler, à montrer qu’il existe partout, rassemble ses genoux contre sa poitrine en l’observant. il voudrait lui dire d’arrêter de parler, de passer à autre chose, ne voulant pas comprendre pourquoi il lui parle du groupe et du reste. « Toujours.. » et son ami ne doit probablement pas réaliser le nombre de chose qu’il n’aurait pas pu faire sans lui.

il serait sûrement encore chez ses parents, n’aurait jamais eu le courage de partir sans s’être dit que Ren ouvrirait forcément sa porte pour lui. il n’y aurait pas de groupe non plus. il ne sait même pas s’il apprécierait autant la musique, tout ce qui fait lui, sans qu’il ne soit là. il pensait, que c’était logique, que Ren sait qu’il parle beaucoup trop, mais qu’au fond il y a beaucoup de parole en l’air, pas besoin de préciser que c’est faux.
mais en même temps, il marche et marche sur son coeur et se complait en le voyant revenir. il ne s’est jamais dit qu’un jour il craquerait, et il ne s’est jamais considéré comme étant méchant, mais les faits sont devant ces yeux : il abuse de la gentillesse, ou faiblesse, au choix. de la culpabilité se frayant un passage dans ses pensées.

pourtant, l’égo blessé qui voudrait le faire hurler que s’il veut qu’il lui demande de partir tant que ça, il n’a qu’à le faire. chimère d’idée qu’il n’a besoin de personne et surtout pas lui. si t’en as tellement marre, si tu ne veux tellement plus de moi, si tu veux que je te décharge de toute responsabilité en te demandant ce que tu veux, pars. « Je sais, je suis désolé » et Saem, il n’a jamais eu de mal à s’excuser pour des petites choses, mais plus quand c’est si clairement sa faute. il voudrait juste se lever et le prendre dans ses bras et lui dire d’arrêter de trop réfléchir, mais s’il est debout à côté de la fenêtre et pas à ses côtés, c’est pour une raison. « Je suis désolé, je fais aucun effort, j’ai jamais fait aucun effort, et.. tu méritais pas que je te dise ce que je t’ai dit la dernière fois »  il peut sentir la brise extérieure s’engouffrer légèrement dans l’appart, ça pourrait presque lui faire du bien, odeur tangible de cigarette, et il est beau sous la lumière de la lune, « je veux pas.. je peux pas te demander de partir. non, je veux que tu restes » (presque à lui dire qu’il l’aime trop pour ça, qu’il espère qu’il le sait) « je peux pas te promettre d’être parfait, tu sais que ça serait faux » laisse lui le bénéfice du doute. et ça ne devrait pas le faire sourire, et il hésite à lui dire que ça le fatigue aussi, qu’il ne sait pas ce qu’il a fait pour qu’il puisse penser qu’il l’ignorait la dernière fois alors que c’était pas le cas, ou pas volontairement, il ne peut pas lui donner toute sa personne tout le temps, mais au final si Saem finit par se vexer si facilement c’est aussi parce qu’il compte. mais il le garde, parce que ça ne sert à rien d’essayer d’enfoncer le clou un peu plus, ce n’est pas le but.

« Je suis désolé, je suis stupide mais j’veux.. j’veux m’améliorer » laisse lui une chance d’essayer.

Si les choses été simple, alors Ren ne serai pas tourmenter. Logique. Ils se seraient serrer la main et chacun serai partit de son coter. Toujours larbin, Ren aurait quitter la ville le premier, aucune attache ici a part toi, aucune âme ici assez forte pour me contenir a part toi. Quittions nous alors, aimons nous une dernière fois, réveillons nos vieux démons et nos souvenirs d’enfance, dansons une dernière fois sur nos musiques préférer et quittons nous au lever du jour. Soju à la main, sourire aux lèvres et seul le goût amer des années à s’oublier nous aurons border. Mais ça n’allait pas se faire, car Ren aussi persuader qu’il l’est, ne voulait pas et Saem aussi, ne voulait pas, mais ça le rosé avait du mal à s’en convaincre.

il s’en souvient encore.
de tout ce qu’ils sont.
de tout ce que Saem représente.
il s’en souvient encore.
ces étés passer ensemble, ses hivers à se réchauffer, ses automnes à se motiver mutuellement, ces printemps à rêvasser.
il s’en souvient comme si c’était hier, comme si tout n’était pas dans sa mémoire.
il s’en souvient comme un vieux dvd qu’on retrouve dans un carton et qu’on joue sur le nouveau pc portable.
et ça goute si bien sur ses lèvres.

Sa cigarette se consume sur le bord de la fenêtre, tandis que ses yeux regardait avec stupéfaction la scène qui se dérouler devant ses yeux. La nicotine le rendait-il dingue ?  Lee Saem ete entrain de lui demander une faveur ? Un service ? Non, non, ren, c’est un pardon. Il avale sa salive et écrase le cadavre dans le cendrier, fini son fond de bouteille et secoue sa tête pour se remettre les ides en places. « Tu te fou de moi, encore une fois, Saem. » presque agressif, mais d’un ton assez calme pourtant. Encore une ruse? Pour le prendre les émotions ? Encore une farce pour mieux le piéger ? « C’est pas drôle. » presque blesser, il reste debout à coter du fauteuil sans pour autant s’autoriser à s’y assoir. « Ça semble si simple pour toi, si facile. » les nerfs à vif, trop agressif. « Tu viens, tu t’excuses, tu re-pars bredouille. Et moi je cogite, je sais faire que ça. je t’attend, toujours. que ça aille mieux dans ta tête, que ça hurle plus. je prend mon mal en patience, à chaque fois. » et les mots s’enchaine, déferlante de haine et d’amour. je t’attendrais, bien sur, tout le temps, à jamais; mais aujourd’hui le coeur est lourd, tu comprend ? aujourd’hui, je manque de patience.

un long soupire et une main dans ses cheveux déjà en bataille. « Si demain j’avais la chance d’avoir une nouvelle vie avec quelqu’un d’autre, qu’est-ce que tu ferais? Tu me pleurait ? Tu me laisserais partir? Tu essaierai de me retenir ? » qu’est-ce que tu seras Saem ? l’ami ou l’amant ? quel quand tu choisira cette fois-ci ? le tiens ou le miens ?

tremblement de terre innocent dans le coeur alors qu’il essaie vraiment, sincèrement d’être sincère. Ren est censé le savoir, qu’il ne ment pas, ne tente pas de jouer avec ses sentiments. ou alors pas consciemment, parce qu’il ne se rendra jamais compte que ses efforts ne tiennent souvent qu’à un fil. il le regarde, effaré, cerf devant les néons d’une voiture, et la voiture va le percuter, il le sait. pas d’échappatoire. « Je- je me fou pas de toi » piètre excuse, manque d’argument, ça tombe à l’eau sans un bruit alors qu’il continue, que Saem peut sentir le désespoir s’accumuler dans sa voix, le trop plein de marre de le subir, la balance penchant plus vers les mauvais côtés. persistant l’idée, qu’il ne pourrait rien faire ou dire qui ne changerait quoi que ce soit, parce que c’est vrai.
et l’envie de répéter qu’il lui a jamais demandé de prendre son mal en patience, mais il fait taire les voix méchantes, celles qui ont tort, qui ne savent pas à quel point il a besoin de l’avoir à lui. elles ignorent la nécessité malsaine, le sang dans ses veines s’arrêterait d’un coup, il finirait fleur fanée. il le réalise quand le manque de réponse l’assaille, l’empêche d’être clair, de lui dire bien sûr il le laisserait vivre sa vie.

il ouvre la bouche, la referme, aucun son. déteste ces questions, déteste le tiraillement en le pensant ailleurs, déteste se sentir si petit dans ce siège, ferme les yeux un instant. « arrête.. » un enfant qu’on gronde, faisant toujours les mêmes bêtises. devant ses profs, il a jamais su quoi dire, mais ne leur a jamais promis de s’améliorer. il les laissaient parler dans le vide, acte de présence physique, et une fois dehors la vraie vie lui tend les bras, tout est derrière lui. y’a toujours quelque chose en quoi il est doué : fuir. c’est si simple, il pourrait refermer sans un bruit la porte, revenir quand il aura des réponses à apporter et quand Ren ne sera plus tellement à vif, plus prêt à le vouloir à nouveau.

sauf que s’il fuit, ça voudrait dire abandonner. ça lui prend la tête, il n’est pas venu pour se battre, ou encaisser les remarques justifiées, sur tout qui tourne en boucle. il a besoin que ça s’arrête. Saem se lève, « Qu’est-ce que tu veux que je te dise hm ? » pourtant il a toujours été doué pour discerner ce qu’on attend, et prendre ensuite la voie contraire, pourtant ce n’est pas lui ici celui qui a raison. du mal à admettre qu’il veut lui refuser d’être heureux ailleurs « Qu’est-ce que tu veux entendre exactement ? Que je te laisserais faire ce que tu veux avec qui tu veux ? Ça te ferait plaisir, vraiment ? » plus agressif qu’il ne le voudrait, quand Ren arrive à être calme, lui n’y arrive pas. c’est peut-être pour ça qu’il a mis du temps, parce qu’il savait ce qui pouvait se passer. il y a sa main qui vient s’agripper à son haut, mais rien. il vient juste briser la distance entre eux, se rapprochant un peu trop, poser sa tête contre son épaule. il veut lui dire qu’il n’est personne pour le retenir, de faire ce qu’il veut, de vivre s’il le faut, mais tout ce qui s’échappe péniblement de ses lèvres « J’ai besoin de toi Ren » ou a-t-il besoin qu'il ait besoin de lui ? le coeur qui bat trop fort, même rengaine.

la tête qui tourne, tourne, et tourne encore.
ne pas s’avoir que faire ni quoi dire.
pourtant c’est si logique, ça semble si facile.
encore une fois, cette facilité qu’on a pas, qu’ils n’ont jamais eu.
pourquoi tout est si complique ? si complexe ?
si t’aimais veux dire te laisser, pourquoi est-ce que tu ne me laisse pas partir ?

et à bout de souffle et de patience, comme si il été en apné depuis tout ce temps, tout se lache. tu ne veux pas me laisser parce que tu sais que je peut être heureux sans toi, tu ne veux pas me laisser car au fond, tu as plus besoin de moi, que moi de toi. mais ça, il ne le dit pas. il a un geste de recule, quand Saem fini par se lever, et que ses poings se serre contre le haut de son vêtement. comme un déjà vu, une scène ou les rôles été inversé il y a quelques jours de ça. il se laisse aller contre le mur et ses doigts viennent alors autour des siens. souffle court, et pris de court surtout, pourtant peu surpris de cette réaction propre à lui même. « toi, arrête. » une répartie d’enfant, qui  le repousse doucement, sans pour autant rompre le contacte.

ses yeux qui rencontre enfin les siens, éteint, épuiser. il avait déjà réfléchis à tout ça, le choix été déjà fais. comme si il savait que Saem n’oserai jamais lui dire de partir, mais lui, il été déjà partie. « attends et espère. c’est ce que je me suis dit toutes ses années. t’attendre et t’espéré. que tu m’aimes en retour, que tu voit la vérité. » est-ce qu’on est ami ? loin de là, nous sommes tellement plus et j’attendait tellement plus. mais ses mots ne sortent pas, le contacte est rompue quand finalement Ren se décale, il ne peut plus attendre, l’horloge a déjà fais trop de fois le tour d’elle même. « je te crois quand tu me dis que tu as besoin de moi, Saem, car moi aussi j’ai besoin de toi.  j’ai toujours penser que j’avais besoin de toi, plus que toi de moi, pourtant c’est l’inverse, non? »

Ren qui crée le groupe, Ren qui compose, Ren qui écris, Ren qui dirige, Ren qui s’occupe de tout au final, de son lancement mais aussi des détails. Ren qui reste là, près de lui, qui attend qu’il s’endorme avant de repartir qui le réveil pour qu’il ne soit pas en retard. Ren qui l’écoute et le console, Ren qui sera toujours là, on se l’est promis. Toutes ses soirées, toutes ses journées, rien que vous deux, rien que vos deux âmes liées l’une à l’autre. parce que tu ne seras rien sans lui, tu en es persuadé, pourtant, tu es bien décidé à partir.

il se rassoie sur le canapé, regard dans le vide. il a oublier d’acheter des piles pour la télécommande, alors il faudra se lever pour allumer la télé et combler se silence. c’est si lourd, si charger sur ses épaules. que dire de plus ?
« Je quitterai le groupe. Bientôt, laisse moi finir les dates qu’on a déjà, et laisse moi le dire aux autres. » joue anxieusement avec le trous dans son jean. « Et je te laisse toutes mes chansons, c’est pas comme si j’allais refaire partie d’un autre groupe. » faux rire, exagéré, peut être pour qu’il se rende compte, que cette fois-ci c’est la fin.

on écrit trop de chansons sur les ruptures amoureuses et pas assez sur les autres ruptures. celles qui n’ont pas l’air d’exister mais qui vous brise, qui vous font regarder le plafond dans votre chambre et tendre la main vers le ciel, et rien. rien ne se passe.

mais c’est sa faute. il pourrait lui dire qu’il joue à l’aveugle, ou il pourrait faire semblant de ne pas comprendre de quelle vérité il parle. il ne sait pas, il a toujours été un enfant qui a trop peur de se confronter au vrai monde. Saem ne veut pas être d’accord, ne veut pas lui donner la chance de croire dans des compétitions futiles de qui pourrait avoir besoin plus de l’autre, ce n’est pas si important, il ne veut pas mais il s’entend murmurer « oui » parce que ça ne sert à rien de mentir pour garder la face. il attend, il ne veut pas savoir.

car c’était comme si tout était bien trop réel d’un coup. la lumière trop agaçante, la tête qui tourne, le sol qu’il préférerait l’engloutir sous ses pieds et ne plus revenir jamais. des mots dans sa bouche qui ne devrait pas exister. si on ne confie pas son coeur à d’autres personnes, il n’a plus besoin de se briser. c’est ridicule, pour un musicien, de vouloir être sourd : mais il aimerait ne pas avoir à l’entendre parler. « putain » et c’est au moment où il le dit qu’il le sent. les petits morceaux étiolés du myocarde en porcelaine, le manque de glue, l’humidité sur ses joues. ça le dégoute, ça l’énerve encore plus quand il colle une de ses mains rageuse sur son visage, mais que ça ne s’arrête pas même s’il essaye de toute ses forces d’arrêter les larmes, « putain, putain putain putain » en répétition pour lui-même, en litanie d’invocation que le monde change, « Crois pas - crois pas que je pleure pour que t’aie pitié ou , ou, j’sais pas. je- je pleure pas » à quoi ça servirait d’être si faible envers quelqu’un qui a déjà fait son choix ? « Si tu me détestes autant fallait le dire plus- plus tôt. je veux que le meilleur pour toi Ren, alors je m’en fiche. fais ce que tu veux. ça a pas de sens. » il est décousu et ça n’a pas de sens, « c’est le mieux pour toi hein ? de plus être avec moi, vu que je suis si horrible. je pense c’est mieux. mais tu sais que je- je ferais tout pour toi Ren » tout mais regretter de le voir partir, tout jusqu'à se donner entièrement mais ne pas admettre ne pas pouvoir atteindre ses attentes, tout ce qu'il peut et ses limites. tout et être prêt à ouvrir ses bras s'il décide de changer d'avis. la seule personne pour laquelle il ne pourrait pas tourner le dos définitivement, alors qu'il tient bon depuis si longtemps avec d'autres. c’est comme voir les fils de son être coupé à vif, et il hésite d’implorer de lui demander de ne pas quitter le groupe au moins, le quitter lui mais pas ce qu’ils ont construit. « Je t’aime tellement, je m’en fiche. mais t’as déjà fait tellement hein ? t’as été trop gentil avec moi, t’as attendu, tu m’as tellement tellement aidé et je- je me rends compte que je t’ai pas assez remercié. parce que c’était normal, que je t’aimais et que je me disais que tu savais. bref, ça sert à rien que je te dises ça. »

oui ou non?
il se laisserai tentez, ren.
attendris par les souvenirs et les larmes (de crocodile). ça ne durera qu’une seconde, lui dit sa conscience et pourtant son coeur est si tirailler de le voir pleurer. il aime pas, ren, le voir pleurer. cacher ses yeux mouiller derrière un faux sourire et des excuses, ça lui fond le coeur. comme si quelqu’un venait de lui tirait une bal dans le coeur. boom, et t’es à terre. ça fait même moins mal, que de le voir pleurer.

« Arrête… » le ton est plus doux, presque envie de se lever pour le prendre dans ses bras. mais le gout amer revient si vite, avant de repartir de plus belle, perdue dans ses paroles si douce. je t’aime aussi. avait-il envie de répondre, je t’aime encore plus que tu ne le crois. mais le regard en disait beaucoup, quand les yeux de Ren se pose sur lui, qu’il sait, qu’il a compris. Saem a besoin de Ren, plus que Ren à besoin de Saem. N’est-ce pas la vérité que tu voulais entendre, jeune homme ? il avale sa salive, insatisfait. pourquoi c’était si… tellement… étrange. « Je t’aime aussi, Saem. » la voix est si douce qu’il se demande si il a entendue, alors il se redresse pour venir à sa hauteur, et répété avec plus de détermination « Je t’aime aussi… Saem. » et son prénom se perd dans le geste qui suis la parole, d’abord sur main sur le haut de son crâne pour caresser ses cheveux, puis descend doucement jusqu’à sa joue pour chassez ses larmes. puis les doigts continuent leur course jusqu’à sa nuque pour relever son visage, regarde moi, regard moi, encore. « Je t’aime aussi, Saem. »

il a compris.
imbécile.
mais il peut pas s’empêcher, ren, de lui dire, de lui faire comprendre.
les choses doivent s'arrêter, mais elles peuvent continuer aussi, encore un peu, un tout petit peu. du rab, comme à la cantine. une seconde de plus, ça ne tuera personne. comme on été avant, comme on l'a toujours été. et tout ce qu'il s'est dit, tout ce qu'il s'est persuader, ce que la conscience avait mis en avant, ce que la raison avait hurler, tout ça venait de disparaitre. dans ses yeux, dans ses mains, dans la chaleur soudaine qui l'envahit, contre lui, l'être aimer. Ren penche la tête et approche plus prêt encore, ligne interdite, qu'on s'autorise que lorsqu'on est sous alcool, lorsqu'on est plus nous même au final. il la dépasse, si fine, si proche. « Prouve moi, que tu m'aimes vraiment. »

il s’est toujours montré fort devant les autres. fort et ne faiblit pas, avance et ne regarde pas derrière toi. ce n’est même pas qu’on attendait de lui de paraître ainsi, c’est lui qui a décidé que son égo était trop important pour se laisser atteindre. ne pas montrer les petites fissures où surgissent des mauvaises herbes, des fleurs au vent, des pâquerettes blanches sur le bitume gris. tout arracher, le bon et le mauvais.
mais Ren, c’est différent.
ce n’est pas grave si les belles paroles qu’il aimerait dire plus souvent créent embouteillages, s’enchaînent. c’est pas grave s’il a plus besoin de lui, qu’il ne parvient pas à s’imaginer tirer un trait, être triste un temps, et passer à autre chose. il se dit, que les derniers mots au moins peuvent être plus doux.

ils ont grandit.

il se tait quand il lui demande d’arrêter, suffoque entre ces murs si familiers. du mal à le regarder qu’il n’a jamais eu. hallucination auditive. c’est sûr, Ren doit en avoir marre de lui, de ses sautes d’humeur, de sa manière de fuir si facilement, de chacune de ses imperfections. le coeur est perdu, froncement de sourcil et sa respiration irrégulière, il n’entend que ça. le coeur inébranlable, fort, ne s’épuise jamais. et il se calme, entre ses mains, « mais pourquoi.. ? » pourquoi tu m’aimes ou pourquoi tu changes d’avis ou pourquoi on se fait du mal ou pourquoi on en est là et pourquoi je veux que tu continues ? un apaisement, frisson, du mal à sourire alors que son regard sonde le sien. il le sait.

jouer avec le feu, ça n’apporte rien de bien. on apprend juste que ça brûle, que la peau garde une trace des erreurs ensuite. abîmée. mais il ne peut pas s’empêcher dans l’esprit qui s’égare, des pensées troublées. Saem pourrait le repousser, y mettre fin, dire qu’il ne veut pas alors que sa tête penche légèrement déjà, et le besoin d’en avoir plus et d’oublier les frayeurs de se retrouver seul, et de se rassurer qu’il a encore envie de lui, que les mots qu'il avait déjà écrit sur un papier sont toujours vrai. il réalise, hypnotisé, que ce n’est plus lui qui a le contrôle. « Je t’aime vraiment » alors que ses mains se glissent contre ses hanches, et que le point de non-retour s’efface au loin, et que ses lèvres rencontrent les siennes. douceur coexistant au besoin viscéral de l’avoir plus proche, de l’avoir présent, d’essayer d’y dissimuler tout l’amour et toutes les flammes, qu’il se détache pour le retrouver à nouveau plus fort, de se coller à lui. il a besoin de plus pour faire taire les voix qui lui murmurent qu’il ne faut pas. baisers finissant par quitter sa bouche, papillonne dans son cou, et ses mains se faufilant pour jouer avec sa ceinture, se détestant un peu plus d'être si faible en continuant, « Je suis à toi » dis-moi, fais un voeux et laisse moi l’exaucer.

ils ont trop jouer, et ça, Ren ne le sait. ils flirtent trop sur cette ligne trop fine, ils se perdent trop sur cette ligne trop fine. je t’aime aussi, mais à quel point, à quel degrés, de quel angle ? en amour ? en amitié ? même lui, ne pourrais le dire. il le veux, tout simplement. tout le temps, près de lui. et se persuade que la vie sans lui est possible.
non.
impossible.
mais il aime se dire que si, qu’il n’est pas le faible, mais le fourbe. qu’il n’est pas le pion mais le roi. et pourtant, on connais la musique. aujourd’hui il a la main, mais demain ce ne sera peut être pas la cas, mais pour le moment, il peut en jouer.

« parce que c’est toi. » pas besoin de plus, pas besoin de longue tirade. c’était lui et personne d’autre. la ligne est franchis, leurs lèvres se rejoigne, et c’est une mélodie qu’ils connaissent déjà. Ren retrouve cette sensation étrange dans ses veines, ce frison qu’il ne pouvais expliquer et qu’il ne retrouve jamais avec les autres. il essaie, tant bien que de mal, mais la sensation est inédite. « Les autres ne sont pas toi, ils ne le sauront jamais. » et il a beau essayer, Ren, il n’arrive jamais à trouver son égale. pourtant, il aimerais pouvoir s’en défaire, trouver une sensation plus forte, avec un autre, impossible. encore une fois, c’était lui ou personne d’autre.

les doigts s’arrête sur sa ceinture, et Ren, il sourit au coin. il pourrais, bien sur, mais il se sentirais coupable de le faire. au lieu de ça, il le tire jusque sur le canapé, le fait tomber en premier et surplombe son être du sien. en califourchon sur lui, ses baiser s’enflamme, à la fois désireux d’en avoir plus et pourtant prudent, il déposer des milliers de caresse dans sa nuque, avant de revenir jusqu’à sa bouche. et le feu s’embrase et s’enflamme. il n’est plus fâcher, Ren, au contraire, il en veux plus.

« fais le. » il savait très bien de quoi il parlait, mais bizarrement, il n’arrivait pas à le dire à haute voix. « si tu m’aimes vraiment, alors fais le moi. » sa voix qui se perd, alors que son nez frôle le sien, avant de rejoindre de nouveau ses lèvres.  

besoin maladif de se faire apprécier, de ne pas vivre autrement qu’en se sentant indispensable et aimé. ce n’est peut-être pas les mêmes papillons, les mots qui font monter la chaleur aux joues, la gorge sèche, et il se demande si c’est de l’amour ou si ça y ressemble de loin. éternel romantique désavoué.
ce qu’il y a, c’est que ça ne ressemble pas à de l’amour, la fierté mal placée de finalement savoir qu’il est le seul, l’égo de se savoir voulu finalement, que c’est lui. les frissons de se faire entraîner si facilement, tomber sans douceur pour être guérit par ses caresses. peut-être que ça serait plus simple de lui dire non s’il n’aimait pas tant le voir sourire, s’il n’aimait pas l’avoir au dessus de lui, si Ren n’était pas Ren.
en rentrant, écrire des règles sur ce qu’il faudrait faire et ne pas faire.
mais ils n’ont jamais suivi les règles ?

il ne lui laisse pas vraiment le choix, mais Saem n’est pas sûr d’avoir envie de dire non, quand il lui demande. c’est flou, ces sens se perdent. une once de lucidité qui se demande, jusqu’où ils pourraient aller réellement, alors que l’ordre est lancé si normalement. donner, donner un peu plus, donner trop. mais pour l’instant, ça vient et ça repart rapidement, il n’y pense pas.

les paroles écrite, chanter, hurler, prennent soudainement du sens. je serai tiens pour toujours, je serai tiens jusqu’à lever du jour. et ce sera ça, amant ce soir et ami demain, jusqu’à ce que leur coeur dévie de nouveau de la trajectoire initiale, que cette danse constante entre le bien et le mal ne fasse plus son effet. un jour, peut être, l’un d’entre eux aura réellement le courage de couper le cordon.

mais pas tout de suite.
pas maintenant.