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a veil of shadows • ft. yiren

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Mer 17 Juin - 17:40
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A VEIL OF SHADOWS
@zheng yiren
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Once upon a time, an angel and a devil fell in love.
It did not end well.

Il porte presque trop délicatement ses doigts vers le verre d'alcool qu'il vient de s'offrir. Écrin de verre qu'il a reposé sur le bois vernis de sa commode, le fond de la liqueur brune qui danse, vogue et coule bientôt dans son œsophage. Ivresse du moment. Soleil qui s'est couché pour laisser les ombres de ses défauts jaillir de ses pores. Il observe Yejon, il voit ce reflet dans la fenêtre. Et son regard qui ne fait plus qu'un avec les astres de la nuit. Pas de nuages pour dissimuler la beauté du ciel, ni même le mystère de la grandeur céleste. Et il se dit que c'est immense, là-haut, que ça fout le vertige, et qu'il vaut mieux garder les pieds sur terre pour ne pas se confondre, ni se perdre. Il repose lentement le verre sur la table, les quelques gorgées ingérées, avant qu'un frisson ne vienne éveiller sa peau tiède par cette légère brise estivale. Il fait un peu frais ce soir, et une fenêtre mal fermée risque de compromettre une soirée déjà trop fade à son goût. Parce qu'il n'a rien de prévu. Parce qu'il n'a aucune femme à embrasser, ni même à enlacer. Il n'a aucune chance d'assouvir ses plus vieux démons. Et alors l'ombre terrifiante de son oncle disparaît, de même que la crainte de ne plus être digne de ce trône là-bas, de l'autre côté du palais royal. Il tourne la tête vers les portes de sa chambre. Closes. Austères bien que claires. Il est enfermé le prince, pour son bien. Peut-être par choix, mais surtout par nécessité.

Il ramène légèrement les pans de son kimono de nuit, simple étole de soie recouvrant la nudité de son torse en cette nuit estivale. Si l'on s'attarde peut-être trop près, il est possible d'y discerner les lignes de sa silhouette, de la clavicule à l'aine. Car c'est plus agréable de ne pas s'enticher de vêtements quand les chaleurs de l'été pointent le bout de leur nez. Ses pas le guident ensuite jusqu'à la fenêtre entrouverte de la chambre, s'activant à la refermer pour éviter de nouveaux frissons indésirables. Et dans cette solitude trop vite pensante pour lui, c'est le bruit de ses portes qui se referment qui le pousse à faire volte-face pour défier l'imprudent(e) qui serait rentré(e) sans s'annoncer. Et il la voit, elle, si belle et altière dans sa robe de chambre aussi simple qu'artificielle. Il ne peut pas réprimer un léger rictus, autant amusé par sa venue inopinée que par la dangerosité de cette entrevue qu'il n'a pas désiré. « So... I suppose you brought the ring. » commence-t-il, se remémorant encore les termes volés de ce contrat imaginaire entre eux. Car rien n'a été couché sur du papier, les mots ont servi d'encre pour leurs rêves et leurs cauchemars. Un pacte signé entre un ange et un démon, à l'orée d'une nouvelle ère. Yiren n'a pas tardé avant de mettre à exécution toutes ses exigences. Femme qui ne suppliera pas, ni qui ne pleurera.

« Well... the night suits you so well, princess. » Il penche tendrement sa tête sur le côté, comme s'il se reposait sur son épaule, tandis que ses yeux analysent chaque élément qui compose la tenue de la prisonnière chinoise. Tant de grâce, tant de pureté et tant d'élégance en un seul brin de femme, c'est presque un miracle. Et se dire que c'est lui qui l'épousera le rend à la fois particulièrement fier, mais également amer. Amer parce qu'il connait la profondeur de ses propres défauts, des vices que Yiren ne s'est pas gênée de lui envoyer en pleine figure. Il prend conscience de la gravité de ses actes, et ce depuis longtemps déjà, mais rien n'est sûrement plus douloureux que le venin de la poupée de porcelaine qui se tient devant lui. Elle qui s'est jetée dans la gueule du loup, presque prête à s'offrir alors que son vœu de chasteté plane au-dessus de sa tête comme une épée de Damoclès. « So. May I propose you a drink ? » Qu'il s'empresse de proposer, pour tenter de détendre cette atmosphère qui s'alourdit de seconde en seconde. Ses pas le ramènent aussitôt vers sa petite commode où les récipients d'alcools trônent. Des liqueurs d'un autre âge, d'un autre temps. Loin d'avoir un telle quantité pour le soupçonner d'être alcoolique. Il ne l'est guère de toute manière. Mais peut-être que Yiren si ? Alors, parviendra-t-il à déceler en elle une zone d'ombre qu'il ne parvient toujours pas à distinguer. Si belle, si raffinée, mais si mystérieuse à la fois. Telle la face cachée de la lune.

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Jeu 18 Juin - 0:38
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A VEIL OF SHADOWS
@khan yejon
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the devil doesn't come in a red cape and pointed horns.
he comes as everything you have ever wished for.

deux nuits. c'était ce que tu avais réclamé au futur souverain, alors qu'il t'avait volé tes lèvres en échange. pourtant, tu hésitais soir après soir, te réfugiant dans tes appartements, faute de trouver le courage de te faufiler dans les siens comme tu l'avais toi-même exigé. un accès illimité. une porte vers son âme. mais tu n'étais pas idiote, tu savais que tu mettais les pieds dans un territoire qui n'était pas le tien. étalées sur ton lit, tu scannais les tenues sélectionnées. d'un satin au bleu royal, à un rouge sulfureux de dentelle, ton choix avait fini par se porter sur la soie d'une nuisette ivoire, à la dentelle suggestive, laissant assez de place à l'imaginaire en cachant ce qu'il y avait à cacher, surélevée d'une robe de nuit souple, refermée en un nœud sur ta taille.

pieds nus sur le sol froid, tu avais poussé les portes des enfers, cueillie par une légère brise s'engouffrant dans l’entrebâillement. tes doigts venaient clore cette porte, te renfermant dans le piège. « maybe. » tu éludais, baignant l'échange dans un mystère. tu ne pouvais pas révéler toutes tes cartes si vite, puisque tu savais pertinemment que tu ne te trouvais pas dans une situation où tu avais le dessus. les lieux t'étaient inconnus, pourtant son propriétaire les partageait avec frivolité au gré de ses pulsions charnelles. « maybe i just wanted to wish you a good night. » tu ajoutais dans un haussement d'épaules joueur, œil à l’affût, regard aiguisé, sourire léger.

vulnérable, tu sentais le regard de ton promis qui venait scanner les détails de ta tenue, et silencieusement, tu te mordais l'intérieur de la joue, ne laissant rien apparaître, te faisant une mission de rester assurée en toutes circonstances. affublée de la couleur des anges, jambes dénudées, le goût d'un paradis insaisissable. habillée pour un combat laissant peu de place à la pudeur. « that would be lovely. » tu acceptais poliment tout en investissant les lieux, curieuse des détails que tu pourrais sonder dans l'antre personnelle du lion, les possessions, les décorations. « something spicy. » tu ajoutais, bras croisés alors que tu frôlais les murs, passant ton regard sur chaque mobilier, t'arrêtant parfois pour scruter quelque chose qui avait attiré ton attention, sans jamais rien toucher, mains reposant sur tes avant-bras, appréciant l'atmosphère dans sa forme brute. ainsi tu te plaçais en visiteuse et non en fouineuse, lui laissant le loisir d'avoir ses secrets, cachés dans ses fonds de tiroir et ses squelettes planqués dans ses armoires.

« i'm sleeping here tonight. » tu articulais avec une certaine nonchalance calculée, rendant l'exercice banal alors que vous saviez parfaitement tous les deux ce qu'il s'était passé, sans pouvoir l'ignorer. tu connaissais ses vices et il connaissait ta sensibilité. « of course, you can decline but i'll be a bit offended. » un rire léger s'envola dans la pièce, au dessus de vos têtes pour s'évaporer. tu te raclais la gorge, venais rejoindre cette commode, trésor de liqueurs et de spiritueux aux vapeurs te faisant tourner la tête. « feel free to do as usual, i'll just blend into the scenery. » tu ajoutais en laissant ton dos se poser contre la commode, pour observer le maître des lieux à l'oeuvre, convoitant son regard, décrivant de tes iris les plis de la soie de son kimono, découvrant les lignes masculines émergeant sous ce textile souple. tu n'avais jamais été aussi proche de quelqu'un du genre opposé dans une tenue aussi révélatrice, ta curiosité piquait le bout de tes doigts mais seuls tes yeux se contentaient d'observer l'oeuvre d'art.

« about the ring, i do have it. » tu soufflais sur un ton malicieux, avant de venir décrocher l'anneau argenté affublé d'une aile de dragon et d'une queue de diable, de ton pouce pour le laisser tomber volontairement dans le verre du jeune homme. ton regard pétillait alors que tu le voyais glisser jusque dans les méandres de la liqueur avant de toucher le fond. « i picked it wisely as you can see. » l'objet n'était pas romantique, il faisait presque office d'accessoire dans la collection des bijoux de l'héritier, mais ce n'était pas ce que tu recherchais. non, ce que tu voulais, c'était l'impact, qu'à chaque fois que son regard se poserait dessus, qu'il se souvienne qu'il t'appartenait autant que tu lui appartenais.

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Ven 19 Juin - 14:49
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@zheng yiren
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La réponse ne se fait pas attendre. Besoin irrémédiable de soulager cette gorge trop sèche, mais également cet estomac qui se vide de toute gourmandise royale. Il le voit, au plus profond de son regard, au moindre geste de la belle, qu'il a cette impression de l'observer marcher sur un fil si fin, mais aussi raide. Elle s'en écorcherait les pieds si elle le pouvait, tant sa volonté est de fer. Et il continue de l'observer, il continue de la voir apprivoiser des lieux qui ne sont pas les siens et où elle ne règne pas en maîtresse absolue. Elle, Yiren de la dynastie Zheng, est une parfaite étrangère au milieu de ce qui sera bientôt son tombeau. Et son linceul seront probablement ces draps satinés qui ornent le lit du prince héritier. Quelle terrible idée de s'immiscer dans une intimité qu'elle ne connait pas. Quelle mauvaise initiative de s'être laissée guider dans les couloirs par cette pulsion malsaine, cette petite graine que Yejon a planté sur ses lèvres en lui volant un baiser qu'elle aurait certainement voulu romantique. Il n'en fut rien. Passion, ambition, désir, besoin, il a réussi à faire ressortir en elle ce qu'il attend le plus d'une femme à épouser: de la résistance. Qu'elle ne ploie ni le genou, ni le dos. Que ses yeux défient les siens, que ses sourcils se froncent et que ses mots l'assassinent un peu plus chaque jour.

Alors il s'exécute, le prince. Quelque chose qui pourra donner du peps en bouche, à la demande directe d'une femme qu'il tente d'apprivoiser au gré du jour et de la nuit. Il attrape un verre propre qu'il dépose à côté du sien consommé, empoignant ensuite une de ces liqueurs fruitées qu'il sait favorites des femmes. Et le sirop de cassis coule, fin filet semblable à du sang coagulé, au fond du verre. Juste assez pour relever un alcool qui saura satisfaire une femme qui a tout pour plaire. « You can stay, of course. But you'll be disappointed to learn about my snorring habit. » Rictus caché au coin de ses lèvres, tandis qu'il mélange le précieux alcool au sirop avec une cuillère en argent. Il ne fait pas durer le suspens plus longtemps, ne souhaitant en aucun cas répandre un énième mensonge à son égard. Il tourne la tête vers la princesse chinoise qui s'aventure ça et là, répondant presque immédiatement à sa fausse déclaration. « Just kidding. I do not. » Et ses yeux l'observent, en réalité il ne peut pas s'arrêter de la regarder et de l'analyser pour tenter de comprendre qui est réellement Zheng Yiren, princesse vierge d'un empire de l'autre côté de la mer.

Il profite cependant de ce léger battement pour remplir de nouveau son verre, sans abuser sur la quantité. Il ne souhaiterait pas que l'alcool guide ses paroles, ni même ses gestes ce soir. C'est une grande première pour lui, car c'est elle qui a décidé de venir ici, et de dormir à ses côtés pour alimenter une fausse rumeur. Tout le monde ici sait que Yiren est une future reine vierge, attachée à ses valeurs et ses principes. Pas même Yejon le pêcheur ne saurait la détourner du droit chemin. Il n'en a même pas envie, parce qu'au fond il est attiré par cette lumière qui brille tout autour d'elle. Oui, Yiren est ce que Yejon ne sera jamais: un ange. Et quand elle revient auprès de lui pour glisser dans ce verre peu rempli la fameuse alliance faisant parti de ce contrat factice, il réprime un air dubitatif en soulevant un de ses sourcils. Puis, c'est un nouveau sourire léger qui orne son visage, alors qu'il tend le verre à la belle, le sien dans son autre main. « Alright... To our sacred oath. » Et, bien que conscient du bijou dans son verre, il porte ce dernier à ses lèvres pour boire cul-sec ce précieux alcool. Entre ses dents, l'alliance trône, et il la présente à la princesse céleste, avant de la saisir entre ses doigts. « I see, you chose wisely to make me feel guilty. » Et, verre reposé sur la commode, il glisse ce lourd fardeau sur son doigt. Sans dire quoi que ce soit de plus, parce qu'il n'a pas besoin de lui dire ce qu'il pense en ce moment. Elle peut le deviner. Elle peut le supposer. Elle peut l'apprécier tel quel.

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Sam 20 Juin - 17:37
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l'insolence devenait une vertu lorsque tu trouvais le chemin te menant jusque dans le piège, refermant volontairement les portes derrière toi, sans aucun témoin, sans personne d'autre que toi-même pour te sauver de ta miséricorde. perséphone goûtant la grenade, fille de l'été, fiancée de l'hiver. tu cédais à la tentation d'une liqueur qui ralentirait tes nerfs, adoucirait les traits de ton visage, décontracterait tes muscles. le sirop pourpre glissait en un épais liquide au fond du verre dans lequel tu coulerais lentement. les gestes étaient assurés, tu pouvais deviner que l'héritier les avaient réitérés de nombreuses fois, pour ses conquêtes, pour ses amis, pour ses alliés, pour lui-même. une touche d'humour s'échappa des lèvres du jeune homme, douceur sucrée dans le discours habituellement terne auquel tu étais habituée. tu secouais les épaules doucement, faisant s'échapper quelques mèches brunes de ta crinière, tombant sur ta clavicule dénudée. tu étais prête à accepter les grognements du lion dans son sommeil, bien que de son sourire félin, l'intéressé remit rapidement la lumière sur la vérité. le silence parcourrait la pièce, te délectant de ce nouveau jour sous lequel tu observais le futur souverain, plusieurs songes te traversant l'esprit.

la façon dont il souriait avec aisance, l'éclairage nocturne des lieux qui épousait de nouvelles formes ombrageuses sur le visage de l'apollon, l'assurance qu'il exsudait en se sachant maître des lieux, les libertés qu'il prenait dans une dérision qui le rendait plus humain. tes doigts s'enroulaient autour de la prison de verre, vestige d'un danger que tu ne consommais pas habituellement. « to our sacred oath. » tu répétais en écho, iris plantés dans ceux du démon qui entraînerait ta chute vers les abysses, attirant l'élixir jusqu'à tes lèvres. la première gorgée se répandit en un doux venin sur tes papilles, chatouillait ton œsophage, venait glacer ton estomac. tu t'étais toujours contentée de goûter la potion des fêtes et des grands événements, sans jamais te faire l'affront de la déguster à proprement parler. les bulles des pétillants et les vins français ne te servaient que d'accessoires lors des soirées politiques où tu ne jouais que le rôle de figurante, fille d'un monarque, affublée des dorures de ton rang, trophée d'une éducation parfaite, modèle de pureté et de discipline.

les canines du lion se relevaient pour dévoiler le bijou sélectionné par ton œil aiguisé. seconde gorgée, si tu n'étais pas trop occupée à réprimer le rictus provoqué par les effluves du nectar glissant à travers les tissus de ton corps, pour empoisonner ton sang, tu aurais laissé échapper un rire. la culpabilité de ton fiancé serait ta meilleure alliée dans cette bataille, et il le savait bien, en effet, il savait exactement ce que tu faisais, pourquoi tu le faisais. là était la puissance de votre dynamique : dans le silence, vous avanciez à l'unisson. en reposant ton verre contenant encore un fond de la liqueur, tu brisais la tranquillité des lieux de ta voix fluette, sans doute un peu plus malicieuse que d'habitude. « i wonder... did you receive combat training ? » ta tête se penchait sur le côté alors que tu observais ton index et ton pouce qui faisaient lentement tourner ton verre sur la commode. « i'm asking in case you're keeping any kind of weapon in here. » détail auquel tu ne serais pas surprise que l'héritier te réponde à l'affirmative, bien que normalement en sécurité entre les murs du palais. une trahison n'était jamais impossible.

d'un mouvement souple, une dernière gorgée suffit à vider ton verre de l'élixir enchanté, celui qui ralentissait tes sens, faisait flotter un doux parfum d'inattendu et de surprise dans les airs. « there's a chinese tradition. » tu commençais en reposant ton verre tout en lorgnant sur le prince. « on the wedding night, the groom and the bride drink together, with their hands tied by a red string. this way, their minds and bodies become one. » tu marquais une pause en te décollant de la commode sur laquelle reposait ton poids, envahissant le centre de la pièce, tournoyant sur tes pieds nus pour refaire face avec le jeune homme. « funny, right ? » ton sourire était tordu, mélange d'amusement et d'un piège tendu sous les yeux de celui que tu recherchais à capturer, pour n'en faire que tien. s'il y avait bien quelqu'un ici qui ne plaisantait pas avec les traditions et les rituels, il s'agissait bien de toi. pourtant, ce soir là, tu prenais le loisir de prendre quelques libertés, investissant les appartements de ton promis avant la nuit de noces. « how about we lay down ? » tu l'invitais alors que tes mains venaient agripper ce nœud de tissu beige retenant la soie sur tes épaules. dans une lenteur infinie, le ruban s'assouplissant avant de dévoiler l'intégralité de cette nuisette à la dentelle révélatrice. tes pupilles plongeaient dans les profondeurs des siennes lorsque la flanelle recouvrant tes épaules tombait à tes pieds. tu déglutissais, menton haut, regard fier. tu venais semer le chaos, tu récolterais la tempête. l'alcool dans tes veines te donnait le courage, tu étais obligée de l'admettre, sinon, tu n'aurais jamais été capable de l'affronter de face de cette façon, exposant tes bras, tes clavicules en un imaginaire s'arrêtant à l'encolure de ta poitrine. juste assez pour lui faire goûter les enfers qu'il chérissait tant.
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Sam 20 Juin - 18:15
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@zheng yiren
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Il sait, Yejon. Il sait qu'en tendant ce verre d'alcool à une femme aussi pieuse que Yiren, il la menait tout droit à une vie de débauche, de vices et de regrets. Une vie à son image, une vie qui rend honneur à cette part d'ombre qui grandit au fond de lui. Mais lui ne souhaite pas qu'un jour, elle devienne comme lui. Il ne veut pas l'empoisonner de ce qui peut bien lui faire défaut. Il éprouve déjà tant d'admiration à son égard, et cette aura lumineuse qui la rend si intouchable, si impénétrable, il apprécie ces quelques contacts qui lui brûle les doigts, mais également la rétine. Car même si la plupart du temps, ses yeux ont tendance à fuir ceux noisette de la belle, il ne peut s'empêcher d'y retirer une part de satisfaction à la savoir bientôt sienne. Un bel ange que l'on a condamné à l'enfer. Et puisse l'alcool couler à flots entre leurs lèvres éparses, mélange de cassis et de liqueur à la noirceur semblable à celle de leurs pêchés. Qu'ils défient les lois sacrées du mariage, qu'ils s'apprivoisent sur cette scène qu'est ce lit au loin. Il veut la détruire. La détruire d'un amour qu'il n'a jamais connu pour une autre femme.

Et tandis que Yiren savoure le nectar empoisonné qui coule dans son œsophage, Yejon découvre l'effet que produit ce bijou autour de son doigt. Comme une ultime preuve d'un pacte qu'il a passé avec l'ange. C'est qu'au final, Hadès aura bien été pris au piège. Et il pense à toutes ces fois où il n'a pas su faire honneur à la princesse. A toutes ces fois où ses mains, habiles et divines, ont su trouver la douceur d'une peau, la chaleur d'une étreinte, la passion d'un baiser. Profonde réflexion où il se revoit indigne de succéder à Haejo le bon, Haejo l'humble, Haejo le paternel. Et où son regard si dur le force à baisser la tête et accepter cette dure réalité, ce venin qui circule dans ses veines. Il le sait, il ne pourra pas continuer ainsi bien longtemps. Mais comment oublier une chose devenue pire qu'une sale habitude ? Qu'une drogue coupée à l'aide d'une bonne carte bancaire ? Ses yeux dérivent presque trop vite de cette alliance à l'attrait superstitieux. Son verre s'est échoué sur la commode et c'est à présent avec une extrême attention qu'il observe la brebis se délecter de sa boisson devant lui. Prenant le temps de la consommer, tandis que lui prend le temps de vouloir la consumer. Regard qui en dit long sur la complexité de leurs rapports.

« I do have some knives hidden in this room but... » Il tourne sagement le dos pour suivre la princesse qui fuit sa commode et son verre qu'elle a bientôt fini, croisant ensuite ses bras sur son torse laissé à la vue d'une femme niaise en terme de sexualité. « ... it's better if I do not tell you where they are. » Une subtilité qui n'appartient qu'à Yejon encore qui, jusqu'à preuve du contraire, contrôle toujours cette chambre qui est la sienne. Il pourrait lui révéler avec grand plaisir les multiples cachettes qu'il a trouvé pour ses armes, mais cela aurait-il réellement du sens ? Cela les aiderait-il réellement à se sourire plus franchement ? C'est cette incertitude qui le pousse à ne pas le faire, et à avancer de quelques pas en direction de cet ange aux ailes bientôt coupées. Tradition ou non, Yiren doit admettre que cet échange est cocasse. C'est comme s'ils s'étaient déjà promis au plus impur des ciels. Et ses bras se décroisent. Et il s'approche, toujours avec cette ombre qui plane derrière lui, de quoi aspirer toute la beauté et toute la bonté chez cette femme. « You play a very dangerous game with me, princess. » Il voit ce corps se tourner, se montrer de dos, alors que les bras fragiles de Yiren s'activent à ôter cette barrière de tissu. Il ne dit rien, le prince, il observe cette échancrure dans son dos, la nudité de ses clavicules, la pureté de sa peau, alors qu'il s'imagine y déposer des baisers empoisonnés. L'envie violente de lui faire mal... d'amour. Il approche silencieusement une main de cette chevelure d'ébène, long cascade qui contraste avec la blancheur de ses traits. Lentement, ses doigts caressent quelques mèches, alors que son pouce se fraye un chemin sur la nuque de la belle. Et il se rapproche. Et il la surplombe de dos, sa propre échine courbée vers sa tête. Dangereuse et terrible attraction. Ses doigts abandonnent la douceur de ses cheveux pour y découvrir son cou, sa jugulaire qui pulse et sa clavicule qui naît sous son épiderme. « I'll be a good, very good man... only if you allow me to catch your lips once again. » Confession qu'il décroche et dépose au creux de l'oreille de la belle. Véritable provocation entre le démon et son ange maudit. Que quelqu'un lui vienne en aide. Que quelqu'un la sauve des ténèbres qui l'entourent et qui l'assaillent. Car Hadès susurre. Il convoite. Il désire. Mais surtout, il attire.

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Sam 20 Juin - 21:04
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@khan yejon
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un éclat de curiosité vint agiter ton regard, cherchant silencieusement les endroits où quelqu'un comme yejon pouvait bien dissimuler le tranchant d'un poignard ou l'éclat d'une dague. l'art de la défense n'était pas enseigné aux demoiselles de la lignée chinoise, préférant les instruire d'arts plus délicats : la danse, la musique, la littérature. tu jalousais secrètement ceux qui pouvaient se vanter d'avoir la capacité à se protéger par eux-même. mais tu respectais l'intégrité de l'espace personnel du prince, tu ne cherchais pas à fouiner. viendrait peut-être un jour où il aurait envie de te faire découvrir par lui-même les trésors renfermés dans ses tiroirs, les souvenirs cachés dans ses livres.

l'invitation était dangereuse, elle sonnait le glas de vos imperfections. dans ta naïveté, tu le défiais, expérimentais ses limites et il s'amusait des tiennes, te rendait vulnérable face à toute l'éducation que tu avais reçue. des vestiges d'un temps qui n'était plus le vôtre, mais que tu avais l'honneur et la mission de porter. il les remettait en cause, pire, il semait le doute dans ton esprit cartésien. mélange de la fierté de ta lignée et de la confiance que tu avais en ton promis, tu t'offrais presque à l'apollon, lui donnant le loisir d'entrevoir un paradis qui serait le sien s'il était capable de te jurer fidélité. le contact te brûlait instantanément, peau nue cueillie par la fraîcheur. aucun son ne sortit de ta bouche, pourtant les muscles de ton dos se tendaient un à un, sous ces doigts masculins découvrant de nouvelles parcelles de ton corps autrefois inaccessibles, et surtout inexplorées d'autrui. ta respiration restait régulière en percevant la façon dont il semblait t'envelopper de sa carrure. ta détermination s'amoindrissait alors qu'il prenait parti de ce corps que tu lui offrais, un regard de charbon, trahi par le fou tambourinement de ton myocarde sous ta jugulaire.

une inspiration vint remplir tes poumons, les cellules de ton corps vibraient à l'appel de l'épreuve sollicitée par le jeune homme. mais il ne s'agissait pas que d'un baiser, cette fois et tu le savais bien. « what if i don't ? » les mots furent expirés dans un souffle, et tu demeurais statue au milieu de la pièce, ta nature humaine seulement trompée par les mouvements de tes paupières, de tes lèvres et des respirations qui soulevaient ta poitrine. « you know i have so much to lose from an offer like this one. » tu pivotais complètement, ton visage frôlant celui du diable t'attirant dans sa toile funeste. « i won't comply for nothing. » momentanément, tu oubliais l'accoutrement qui était tien et tes iris se mirent à briller d'un éclat espiègle, une flamme dansait dans tes pupilles. « undress. » un mot. un seul. soufflé dans une provocation qui était tienne, te délectant de l'incompréhension que tu pourrais lire dans les yeux du jeune homme, provoquant sa faim. ton sourire dévoilait tes canines alors que tes mains venaient s'écorcher sur l'encolure de ce kimono cachant des merveilles interdites. d'un geste assuré, tes doigts le faisait glisser des épaules du jeune homme, le tissu rejoignant à son tour le textile ivoire de cette veste de nuit superficielle au sol. « enough. » tu tranchais pour prévenir le moindre de ses gestes suivants. « don't move, i trust you. » tu semblais le prévenir sous couvert d'une autorité légère, qui sonnait davantage comme un conseil à tes oreilles.

tes gestes étaient tendres lorsque tu dessinais le corps de l'héritier sous la pulpe de tes doigts. pudique, secrètement décontenancée du spectacle qui t'était offert pour la première fois, tu apprivoisais peu à peu la vision de la peau nue de celui auquel tu étais liée. jamais tu n'avais été aussi proche et intime avec le sexe opposé. tu commençais par ses épaules, parcourrais ses biceps, suivais les lignes bleutées dans le creux de son coude, retrouvant le réseau sanguin violacé à ses poignets. puis dans une hésitation, tes mains se posèrent sur son torse, tu pouvais sentir ses respirations, ses battements cardiaques. tu frôlais ses côtes, explorais ses flancs, jusqu'à arpenter le creux de ses hanches. tes yeux remontait jusqu'aux siens, interrogateurs, vos deux silhouettes plongées dans un silence religieux. tu le contournais, et tu reprenais ton voyage charnel, examinant les muscles de son dos, ses omoplates saillantes. ton corps presque collé au sien, tes lèvres vinrent se perdre sur la colonne vertébrale masculine. puis tu te détachais et retrouvais ta position initiale, face à lui.

« you know my beliefs. » un sourire farouche s'accrocha à tes lèvres alors que tes mains venaient caresser le visage de celui qui venait jouer le rôle de tentateur et tentation. « this time, i won't stop. » tu soufflais, alors que tes griffes glissaient jusque dans la nuque de ton démon, se perdaient dans sa chevelure brune. « you have to do it. » les mots cognaient dans ta tête, patientant quelques secondes pour t'assurer qu'il avait pris conscience du poids de sa responsabilité, avant de coller ton corps contre le sien, une inspiration entrechoquée, tu prenais conscience de la chaleur de ta peau nue contre la sienne. tes lèvres fondirent sur les siennes et tu retrouvais les sensations de ce premier baiser. l'électricité, la privation, la passion, le désir, le feu. l'histoire se répétait inlassablement et tu voulais bien couler si c'était dans les bras de yejon. tout semblait plus intense maintenant que vous vous étiez défaits de la plupart de ces artifices textiles. tu crochetais ses hanches, l'attirais, visais ta chute. tu n'accepterais pas une demi-victoire, alors tu prenais tous les risques, t'autorisais toutes les controverses. tu guidais vos corps jusqu'à ce lit, la scène de crime, le berceau de tous ses péchés. tu ne pouvais pas lui apprendre en le laissant briser les règles du jeu, il fallait que tu lui prouves le besoin d'y obéir. la tolérance. sa tolérance à ses pulsions.

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Dim 21 Juin - 12:57
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@zheng yiren
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It did not end well.

Il s'imagine déjà glisser ses doigts sur cette peau de porcelaine, arpenter une terre qui n'est pas la sienne et s'aventurer là où personne n'a osé le faire. Yiren est d'une beauté rare qui ne peut s'affirmer qu'au travers de son éducation royale. Pudeur et intégrité sont au coeur de ce qui la caractérise comme étant une femme désirable, tout du moins aux yeux de l'homme le plus infidèle de ce palais. Cette prison d'or et de pierre, aux alliages résistants et aux fenêtres semblables à des meurtrières. Il est né ici. Il a grandi ici. Il a changé ici. Et alors que toute sa stature écrase limite la menue princesse, c'est son venin qu'il continue de répandre, mélange facétieux de désir, de tentation, mais aussi de luxure. Car probablement personne d'autre que lui, Yejon, ce prince d'un enfer promis, n'a autant été attiré par la pureté de ces traits chinois, et l'aura lumineuse, brûlante, d'un esprit aussi honorable que celui de Yiren. Parce qu'elle confirme, entrevue après entrevue, qu'elle est digne de ses regards, digne de ses paroles, digne de ses gestes et surtout digne de la couronne qu'il lui donnera une fois leurs voeux prononcés. Lui qui n'a jamais éprouvé la moindre affection pour cette femme lorsque les portes du palais de Hanseong se sont ouvertes à elle, il ne peut nier le sort que Yiren lui a jeté. Condamné à progressivement tomber amoureux d'elle. La voir lui résister, le frustrer en punition du plus amer des pêchés. Hadès qui s'effondre de son propre trône, aveuglé par la pureté de la vierge. Terrible malédiction qui se nourrit de ses entrailles. A la vie, à la mort, et surtout à l'infini.

Et il obéit, Yejon. Bien que de multiples questions viennent lui brûler les lèvres d'une curiosité mal placée, il ne peut contredire les mots toujours plus justes de la princesse. Oh c'est qu'il veut l'aimer, il veut lui prouver qu'aucune femme ne peut le tenir autant en haleine qu'elle, mais c'est un noeud qui se crée dans sa poitrine, et le voilà muet d'une vérité qu'il refuse de dévoiler. Elle a tant à perdre, c'est vrai, à s'offrir à un homme qui ne lui a pas encore prouvé qu'il peut se contrôler. Mais elle a tant à gagner aussi, à embrasser le pouvoir qu'il veut lui offrir... Et elle ordonne. Elle exécute. Elle joue, à s'y méprendre. Découvrir ce qu'elle n'a jamais pu toucher auparavant, les fins pans de son kimono qui parcourent la longueur de ses bras pour s'échouer à leurs pieds. Elle contemple ce qu'elle a à gagner. Lui contemple ce qu'il est en train de provoquer en elle. Et il n'a pas peur de la regarder. Il n'a pas peur de la défier, aussi muet soit-il. Car ses yeux parlent pour lui, à tout point de vue. Qu'elle caresse ses lignes, qu'elle palpe ses muscles, qu'elle fantasme d'un corps qu'elle s'interdit de consommer. Ses lèvres peuvent longer sa colonne vertébrale, vestige d'une royauté à nulle autre pareille, Yejon observe avec un rictus non dissimulé le larcin grandir en son sein. Il va la changer, c'est sûr. Il va l'abîmer, c'est certain. Il va la tuer, c'est assuré.

Mais la balle est dans son camp désormais. Ultime défi que la belle lui offre sur un plateau d'argent, alors que ses ongles limés se frayent un chemin sur sa nuque pour un peu plus le posséder et lui faire du mal. Lui qui plonge ses onyx bouillants dans les siens ombrés, il a soudain peur de ne pas y arriver. Il craint de ne pas pouvoir repousser le démon qui sommeille en lui. Il est effrayé par ce qu'il est capable de faire à Yiren malgré sa chasteté et son inexpérience. Sauf qu'il plonge le mal-aimé, il plonge et se noie sur ces lèvres qu'il a longtemps miroité dans ses plus sombres rêves. Baiser à nouveau arraché d'une femme qui veut vivre selon ses principes et son éducation stricte. Il le sait, Yejon, qu'il est en train de la métamorphoser, chenille, chrysalide et papillon de lumière. Elle l'attire dans ce qu'il y a de plus doux et de plus passionné. Baiser de consolation alors que les mains espiègles du prince agrippent presque trop vite ces cuisses ouvertes. Ils basculent tous deux dans un monde de satin et de soie, réalité venimeuse, alors que son corps commence à écraser l'ange tombé du ciel. Il doit le faire. Il doit mettre fin à ce qu'elle a elle-même provoqué. Prouver qu'il n'est pas incurable, qu'il n'est pas condamné à la plus amère des haines. Et même s'il désire ardemment la conquérir, kidnapper ses lèvres maintes et maintes fois, il sait qu'il ne peut pas continuer plus loin que ce que ses mains lui permettent d'explorer. Alors il s'arrête, ses doigts simplement posés sur cette hanche délicate. Son visage se recule pour contempler la sauvagerie de l'instant. Les cheveux de Yiren qui explosent autour d'elle, ces joues rouges d'une flamme qu'il a trop vite éteint. Il déglutit. Il est fébrile. C'est trop peu, c'est pas assez. « I did it... because I don't want it to happen like this. » Parce que c'est trop facile. Et qu'il ne tirera aucune gloire à cueillir sa fleur sans honneur. Alors il se décale sur le côté, libère ce corps qu'il aurait aimé embrassé de bien des manières, dos tourné à ce visage qu'il rêve encore de tourmenter. Mais c'est lui qui est tourmenté maintenant. Il a réussi à repousser le vice en lui. Il ne sait pas pour combien de temps. Mais il l'a fait, comme elle lui a demandé. « Are you afraid that I might have done it anyway ? » Et ça le brûle. Ca le lacère. Ca l'écoeure. Tout comme ce reflet de lui-même dans ce miroir près du lit. Démon pourpre dépourvu de courage. Car il aura tout fait, sauf peut-être de la protéger de lui-même.

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Dim 21 Juin - 14:54
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inexpérimentée, pudique, si la façon, dont tu pouvais contempler chaque détail de ce corps masculin que tu avais ordonné de rester mobile, laissait une certaine place à l'imaginaire de tes désirs enfouis, il s'agissait de ton propre rite de passage. tu avais besoin de ces moments pour t'accoutumer avec lui, pour apprendre la façon dont son torse se soulevait lors de ses respirations, ses muscles qui se dessinaient sous sa chair. impressionnable, impressionnée. ta chasteté t'avait apportée sagesse, mais elle t'avait aussi privée de la découverte d'autrui. et tu ne pouvais pas l'expliquer au démon, que tout cela était nouveau pour toi. investir les appartements du sexe opposé, te tenir dans une pièce qui n'était pas la tienne, si peu vêtue, dévergondée aux yeux des générations précédentes, presque indécente pour la vôtre, avoir le loisir de contempler un individu masculin de façon si proche, si intime. l'effeuillage avait que chose de sacré et tu voulais prendre ton temps, t'aventurer à ton rythme sur la peau qui t'était offerte, apprendre à te familiariser avec lui, avant de penser à le laisser te posséder un jour.

avant, d'embrasser yejon, tu te revoyais le jour de tes dix-huits, alors que pendant de longues minutes, tes yeux s'étaient perdus dans l'écume des cascades de zhen, avant de réaliser ton grand plongeon. tu n'y voyais pas le fond, les remouds sauvages venant troubler les eaux transparentes. pourtant, après un souffle, ta silhouette s'était laissée tomber, fendant l'air pendant quelques secondes, emportée dans les courants intrépides, avant de retrouver la surface, remplissant tes poumons d'air. et c'était exactement ce que tu reproduisais, en ce moment même. tu l’entraînais dans sa chute en le suppliant de te sauver, de vous sauver. même lorsque le démon semblait prendre l'avantage sur ton promis, prise imprudente sur tes cuisses dénudées, tu répondais encore et toujours à la passion de ses lèvres dévorant les tiennes. passionné, l'échange sembla s'adoucir alors qu'il mettait fin à son supplice.

silencieuse, tu lui laissais le temps de trouver ses repères, demeurais immobile, telle qu'il s'était imprimé sur toi, redescendant maladroitement cette nuisette dont le tissu avait glissé jusqu'au haut de tes hanches pendant l'échange sulfureux. tu lui laissais retrouver l'espace qu'il désirait, sans l'envahir. tu avais conscience de l'effort qu'il avait déployé et tu respecterais les secondes, les minutes, les heures dont il avait besoin pour se tranquilliser. « no. » tu soufflais presque aussitôt, sans avoir pris le temps d'y réfléchir. abrupte, honnête. tu t'humectais les lèvres avant de poursuivre. « i trust you, yejon. » tu ajoutais alors que tu te laissais rouler sur ton flanc en observant la colonne vertébrale du jeune homme, mais sans oser la toucher. prononcer son prénom à cet instant avait quelque chose de différent. sentimental. privé. précieux. « and i trust myself too. » tes mots étaient doux, tes mains reposaient sur les draps emprunts de vos fantasmes irréalisables, les mèches brunes de ta crinière se répandant en cascade sur ton corps mince. « i will fight you if i have to. » de tes ongles, de tes dents, tu aurais écorché le corps voulant prendre possession de ton âme. tu te serais battue pour tout ce qui te rendait fière, pour tout ce qui te portait et te rendait puissante. « but earlier, i knew i wouldn't need to.  » parce que yejon n'était pas aussi malfaisant qu'il le pensait, il était imparfait, humain, pliait face à ses désirs lubriques mais il ne te ferait pas de mal. « because when i look in your eyes, i don't see the devil, i see a king. » ta main finissait par se soulever, et hésitante tu finissais pas atteindre son épaule pour faire pivoter sa stature, l'entraînant sur son dos. « look at me. » comme une supplication, tu en avais besoin, pour savoir comment il allait, pour mesurer l'ampleur des dégâts que tu avais provoqué. « i'm sorry i pushed you this far. » tu reconnaissais dans un souffle lourd alors que tes doigts se perdaient affectueusement dans la crinière de l'apollon. « we both reached our limits. » tu avouais avant de pincer les lèvres et de laisser ta main retomber sur le matelas, un nouveau soupir s'échappa de ta cage thoracique. tu n'étais jamais allée aussi loin avec qui que ce soit, et tu t'étais laissée tentée par les douceurs de la chair, par ton corps qui réclamait l'étreinte charnelle, malgré ton esprit blâmant tes envies corrompues par le toucher du prince sur ta peau.

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Lun 22 Juin - 10:15
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Il la voit encore. Il l'admire. Il la désire. Dans ses plus sombres desseins, il miroite cette envie de longer les lignes de son corps de ses doigts assassins. Corrompre son âme. Tourmenter sa chair. Brûler ses idéaux. Il désire plus qu'il n'aspire à renaître. Parce qu'il est bien plus beau et plus doux de sombrer dans l'obscurité de ses vices. C'est plus simple, c'est plus facile, c'est plus rapide. Il ressent cette pulsion malsaine jaillir dans sa poitrine. Le coeur qui bat à tout rompre. La peur de l'emporter avec lui dans la tombe. La crainte de lui arracher les ailes pour l'empêcher de rejoindre le ciel. Un paradis qui lui sera interdit, il le sait. Mais c'est qu'il est égoïste au fond, Yejon. Egoïste de vouloir attirer Yiren dans un gouffre de haine. Egoïste de vouloir faire d'elle la reine de son propre enfer. Et il veut souffrir le prince, il veut être puni pour ses actes répugnants et ses propos insultants. Il veut que le fer brûle sa peau d'une marque indélébile, numéro falacieux expiant tous ses pêchés. Il méprise ce qu'il veut pourtant être réel. Et ça tambourine dans sa cage thoracique. Ca bouillonne dans ses tripes. Le démon qui cherche à s'échapper pour se nourrir des noires ambitions d'une femme qui n'a suivi que son instinct, protégée par la lumière de ses principes et de ses idéaux. Yejon est celui qui viendra éteindre cette flamme. Il en a conscience. Et c'est pour ça que ça l'inquiète.

C'est pour ça qu'il a le dos tourné, et qu'il fuit ce que Yiren a voulu lui offrir sans pour autant l'autoriser à toujours plus. Il en a fallu du courage pour rompre ce baiser. Il en a fallu de la vaillance pour quitter ce corps qui s'échauffait. Miroir qu'il fuit aussitôt du regard à mesure que les paroles rassurantes de la princesse viennent apaiser ce coeur déjà tourmenté. Comme un baume qu'elle appose sur une plaie vive, elle montre une part d'elle plus douce et attentionnée alors qu'il ne mérite en rien tout cela. Parce qu'il brûle sur Terre, et qu'elle lui a déjà dit qu'il brûlera en enfer. Loin d'elle, loin de sa famille, loin de tous ceux qu'il apprécie. Et il veut se lamenter le prince, il veut évacuer cette misère et cette tristesse qui lui collent à la peau. Mais comment extérioriser cette faiblesse en lui quand tout le monde ne voit que la force d'un prince amené à monter sur le trône ? Il est prisonnier de l'image que ses parents ont forgé pour lui. Sourires de façade pour prouver au monde entier que rien, ni personne, ne pourra briser la lignée Khan. Un lourd fardeau qui n'appartient qu'à ceux au sang royal. Et il bouillonne d'une frustration qu'il ne se connaissait pas. Le corps doucement ramené au confort de ses draps, et le dos épousant les formes du matelas. Et il la voit, elle, si sereine et si radieuse, s'épancher sur lui pour lui montrer que malgré ses défauts, malgré ce qui fait de lui un être parfaitement imparfait, elle ne s'est pas enfuie. Elle ne le fait pas souffrir comme elle lui a donc promis. Elle aussi commence à échouer dans ce qu'elle s'était jurée de faire subir à Yejon. Attirée par l'éternel. Liée à l'immatériel.

Et c'est lentement qu'il remonte sa main pour effleurer très légèrement du bout des doigts ce visage qui lui fait face. C'est qu'il ose encore, après tout ce qui peut le caractériser dans son extrême onction, vouloir posséder ces lèvres qui ne lui appartiennent pas. Visage adouci par la vision de cet ange tombé du ciel. Il a bien de la peine pour elle. Et son pouce redessine ses lippes, se remémorant la passion du moment et l'ardeur de leur audace. « And when I look into your eyes, I don't see just a pious woman... I see a queen. And I'm glad to give you this sacred crown one day... » Non, il ne peut pas cacher cette fierté à la savoir prête à accéder au trône. Car nulle autre qu'elle n'a su le mériter. Le dos droit, la posture humble et ses sourires de courtoisie. Son visage qui témoigne de toute la magnificence d'une pureté ancestrale. Oui, Yiren est sa reine et il ne lui suffit qu'à arracher le coeur de Yejon pour conquérir la terre entière. « ... so will I give you children. » Une promesse qu'il écrit à l'encre de ses mots. Elle. La seule. L'unique. Vaisseau d'une descendance à venir. Les jours où ils s'éterniseront à bras le corps, à se détruire les reins et s'enivrer de leurs propres querelles. Que naissent les fruits d'un démon repenti et d'un ange déchu. Tout comme puisse naître l'amour entre leurs lèvres écarlates.

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Mar 23 Juin - 0:07
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@khan yejon
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en mettant les pieds dans ce palais, tu avais accepté de sacrifier de nombreuses choses : ta terre natale, ta famille, tes propres rêves et projets. droite, tu te tenais en traversant ces couloirs dans lesquels tu n'avais pas grandi. ternes, se faisaient tes expressions alors que l'on te listait tes obligations de la journée. parfois tu ne savais pas si les fruits n'avaient pas le même goût que ceux de chez toi, ou si c'est parce que tous les aliments te semblaient plus fades, insipides, sans odeur. arrachée au nid avant même que tu ais pu réaliser ton premier envol, offerte à un souverain qui ne te semblait n'avoir que le nom de famille, sans les principes et la carrure. tu l'avais haïs, yejon. du plus profond de ton être, malgré ton visage inexpressif, tu t'étais blottie en une créature blessée sous les draps, loin des regards de tous. écorchure invisible, ecchymose de l'ego, alors qu'il se perdait dans les bras de nymphes aux physiques sulfureux. courant dans l'aube après tes rêves, pourchassant l'insaisissable.

mais lorsque vous étiez ainsi allongés sur ce lit, vos âmes esseulées se touchaient. l'équilibre avait un prix que tu payais de tes lèvres écorchées sur celles de ton promis. le noir et le banc se mélangeaient en nuances de gris, et tu ne pouvais que constater ton plumage opalin entaché des vices obscurs que tu tentais de faire disparaître. partition funeste, les deux musiques de vos cœurs se synchronisaient en un concerto. et lorsque tu replongeais dans son regard, tu pouvais te voir couler dans tout ce qui te faisait peur. la vulnérabilité, l'attachement. personne ne t'avait embrassée comme yejon t'avait embrassée, personne ne t'avait touchée comme yejon t'avait touchée, personne ne t'avait regardée comme yejon t'avait regardée. il était toutes ces premières fois et bien plus, que tu avais imaginé dans ton esprit d'adolescente puérile.

mais tu réalisais, en le regardant, qu'il était le premier et le dernier. ses doigts venaient se perdre sur tes lippes. il appréciait la vue de la scène de crime qu'il venait de quitter, la façon dont il t'avait meurtri, consumé sans te consommer, mutilé sans t'achever. mais il l'avait fait pour vous deux. c'était le prix qu'il devait payer. il te couronnait de ses mots tendres, un sourire mince naquit sur tes lèvres dont il avait volé l'innocence. le prince volage s'inclinait dans sa première révérence. que tu aurais pu l'accueillir avec un sourire, mais tu demeurais silencieuse quelques instants, mesurant alors l'écart qui vous séparait. ton esprit intact se projetait sur votre mariage, votre nuit de noces. le sien vagabondait si loin, que tu te demandais si tu arriverais à apprivoiser le lion un jour. pourtant, c'était exactement là que tu prenais ton sens, la conception d'un héritier. pour vos deux familles. mais les doutes ne pouvaient s'empêcher de germer comme des mauvaises herbes dans le jardin d'eden. en serais-tu capable. serais-tu capable de prononcer 'oui' le visage drapé d'un voile blanc. serais-tu capable de te donner entièrement à cet homme. serais-tu capable de porter ses enfants. tu déglutissais, lèvres pincées. « you will. » tu t'appuyais sur ton avant-bras pour te redresser, penchais ton visage sur le sien, déposais tes lèvres à la commissure des siennes, geste chaste. sentimentale était la séraphine pour son ravisseur.

« but before that, we have to pick the napkins color, the menu, the color theme, the bridemaids dresses... » tu énumérais avant de rouler les yeux, et d'offrir un éclat de rire franc, liberté que tu ne t'étais encore jamais accordée avec lui. une touche d'humour vous offrant un peu d'air frais. tu te relaissais tomber à ses côtés, retrouvant ton calme comme si la tempête de dérision n'avait jamais eu lieu. « i hate it as much as you do. » tu avouais avant d'esquisser un haussement d'épaules et de lâcher un soupir las.  « are you scared ? » tu lançais finalement, en ayant bien conscience de jeter à la mer cette bouée vers le jeune homme, qui semblait voguer sans cesse dans des eaux troubles, sans vraiment te l'avouer entièrement. ta pudeur était physique, la sienne était mentale. « i am. » tu avouais en laissant tes iris se confronter au plafond, n'y trouvant aucune étoile. « all the time. » honnête, brutale était la vérité qui sortait de ta bouche. la dragonne à la carapace écailleuse, dure, froide, livrait ses plus grands secrets, ceux qui n'étaient avouables qu'envers ton allié le plus précieux. « but i feel like i can do it when you hold me. » c'était la façon dont il t'avait changé, doucement façonné à son image, t'avait teinté de sa passion, avait imprimé sa signature. jadis tu n'appartenais à personne, mais la serre du lion t'avait griffée. « i hate it, but i want it again. » tu n'en avais pas bien conscience, mais tu détestais simplement ta propre faiblesse, la façon dont il pouvait tourner tes croyances contre toi, la brûlure qu'il générait, salvatrice et destructrice, la sensation de contrôle que tu pouvais ressentir, avant de finir en poupée de soie à la pression de son corps contre le tien. « i'll stop you, but you have to stop me too. » confession terrible. tu le sauverais mais il fallait qu'il te sauve aussi. l'ascension au trône ne ressemblait plus au toucher des anges, mais bien une descente obscure, voguant à deux sur le styx, pour peu qu'on retrouve vos âmes persécutées dans le flot des pêcheurs. lui, noyé dans ses vices. toi, ayant bafoué ta ferveur.

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Mar 23 Juin - 14:56
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Il n'y a pas plus belle vision que le corps de Yiren s'épanchant contre le sien, divine créature céleste aux ailes nécrosées à force de côtoyer les vices du prince. Il la plaint. Elle qui, dans son extrême bonté, dans son éducation rigide et sa mise en cellule au sein de ce palais inconnu, a toujours su garder la tête haute. Si belle. Si fière. Et il n'a pas su lui accorder les moments qu'elle réclamait. Il n'a pas pu soutenir ses regards inquisiteurs aussi longtemps. Le prince qui se cache, qui se tapit dans sa propre pénombre. Lui qui, au fond peut-être, aurait voulu rester un inconnu aux yeux de la sublime chinoise. Car il ne peut pas lui faire plus de mal que de danser sous les draps de satin aux bras d'autres femmes. Une tare qui le poursuit, qui se nourrit de ses faiblesses et qui le rend détestable et méprisable. Comme si l'image de l'héritier modèle, à l'éducation impeccable et au sourire confiant, venait à s'effriter et à se froisser à chaque coup de reins qu'il a su donner. Et il la regarde. Il laisse ses yeux noisettes se perdre sur l'échancrure de sa robe d'ivoire. L'envie insatiable de la saisir, de la caresser, de l'embrasser. Mais n'est-il pas le plus fragile des deux ?

Eclat de rire après la sagesse d'un baiser des plus chastes. Bien sûr qu'ils seront amenés à avoir des enfants. N'est-ce pas là le devoir principal d'un couple royal ? Il ne sait pas s'il doit s'attendre à plus de la part de Yiren, les préparatifs du mariage revenant alourdir les épaules déjà bien afaissées du futur roi de Corée. « This is a torture to remind me all of this. This is not fair, princess. » Tant de préparations. Tant de détails. Tant de recherche, de conquête de perfection. Ce n'est pas ce genre de chose qui l'anime, qui lui donne le sourire. Au contraire, c'est probablement assez anxiogène pour un homme qui a tout à devoir penser, rien à devoir laisser de côté. Et ça le tétanise. Ca l'empêche de répondre aussi franchement qu'il le voudrait à Yiren. Mais elle, elle arrive à lui confier toujours plus, lui permettant d'en apprendre plus sur une femme qu'il a longtemps évité au palais. Parce qu'ils ne se disent pas les choses. Ils ne  se disent pas la vérité, aussi terrible soit-elle. Alors il l'écoute simplement, soupire quand parfois les quelques détails donnés sont révélateurs d'un stress enfoui, et il apprécie ce rire franc déployé. Elle n'est pas morose, Yiren. Elle n'est pas froide. Elle est juste secrète, bien qu'animée d'une passion nouvelle. Le goût de l'aventure, de la nouveauté, tout ceci doit l'empêcher de penser à la nostalgie de son enfance. Une enfance que sa famille et lui ont arraché à la princesse d'ivoire. Qu'est-ce qu'il aimerait s'en vouloir.

Et ça grandit en elle, ça parasite ses pensées et la tourne de plus en plus vers ce que Yejon embrasse depuis plusieurs années désormais: l'ivresse du pêché. Son corps qui se presse contre le sien alors que son regard s'affine, et que sa voix s'abaisse pour ne devenir qu'un murmure. Une confession que seul le prince peut recueillir. Ca l'angoisse. Ca le fait réfléchir. Il ne peut pas la dévorer, même avec la plus violente des envies. Il ne peut pas lui ôter ce qui fait d'elle une femme si désirable. Mais ses mains redessinent les pourtours de sa silhouette. S'attardent sur cette croupe féminine, ô toucher divin. « You can't let me do this right now, Yiren. » Intimité brisée par son prénom écorché. Pas de "princesse" pour garder un écart entre eux. Lui aussi sait prononcer son prénom, aussi doux et secret soit-il. Ses mains remontent sur sa colonne vertébrale, caresses semblables à des plumes qu'on vient effleurer sur son épiderme. « You can't loose what makes you a queen. » Sa virginité. Son voeu de chasteté jusqu'au jour où elle lui dira oui, et qu'elle prendra son nom. Et son regard s'abaisse sur ce décolleté plongeant, sur ce sein à la pointe déguisée, s'en saisissant avec une extrême délicatesse dans le creux de sa main. « You can't let me dream of my lips sucking your breast.» Cruauté de ses pensées. Violence de ses pêchés. Il parle peut-être trop cru pour être adoré. Mais ils ne se disent plus rien du tout. C'est fini. Leur proximité est devenue telle qu'ils ne peuvent pas échapper à cette terrible tentation. C'est leur punition. C'est leur malédiction. Et ils ont signé avec un putain de sourire aux lèvres.

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Mar 23 Juin - 22:48
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the devil doesn't come in a red cape and pointed horns.
he comes as everything you have ever wished for.

dans l'étreinte charnelle, tout semblait plus ordinaire. pendant l'espace de quelques secondes, vous étiez seulement deux êtres enlacés, ricanant de la bêtise de votre existence, des ficelles auxquelles vous étiez attachés, pauvres pantins voués à réparer les erreurs de vos prédécesseurs. alors tu te confiais, plaçant l'héritier comme un confident, qui lui seul connaîtrait les aspérités de ta personnalité polie de porcelaine. mais c'était aussi ainsi que tu voyais le futur : connaître les faiblesses de ton âme sœur pour mieux les cacher du reste du monde. alors tu voulais tout lui montrer yejon, mais tu le faisais lentement. s'il appréciait l'effeuillage de vos corps, il devra tout autant apprécier celui de vos âmes.

il se savait poison de tes doctrines, la façon dont il envahissait tes pensées autrefois prudes, s'insinuait sur ta peau comme un serpent venant tenter l'inoffensive eve. tu demeurais immobile alors qu'il rampait dangereusement sur ton corps, à la recherche de tes faiblesses, à l'aventure de nouvelles sensations. silencieuse alors que tu serrais les dents, ne pouvant ignorer la façon dont ses mains se baladaient bien trop librement, remontant peut-être délibérément ce tissu de soie fluide sur tes cuisses. il avouait la façon dont il trépassait tous les interdits, se débarrassant des honorifiques, vous viviez votre propre bataille. non, tu ne pouvais pas, et pourtant tu le laissais faire, la curiosité te rongeant silencieusement, observant la pomme, désireuse de la croquer. pétrifiée de la façon dont il venait abattre toutes ces barrières que tu dressais entre vous. ses paroles résonnaient en toi, mais ses gestes semblaient hurler des cris de sirènes qui recouvraient tout le reste. et lorsqu'il se saisit de ce qui te faisait femme, tes lèvres ne pouvaient que s'entrouvrir, perdue entre le choc et le chant de douleur qui brûlait dans ton crâne.

ta main vint saisir le poignet de cette main diabolique venue se brûler sur l'objet défendu, arrêtant le geste avant que le pêcheur exécute ses rêveries et vous fasse plonger tous les deux dans vos propres enfers. « i can. » tu tranchais, battements de cils réguliers, respiration calculée, comme si tu ne voulais pas trop te mouvoir, pour éviter de révéler ton trouble. et tu attendais qu'il te libère de son emprise, comme un jeu d'échecs où tu avançais tes pions, tentant de prévenir ses prochains coups. finalement, tu te relevais, pour t'asseoir, creuser un peu d'espace entre sa silhouette et la tienne. dans un raclement guttural, tu hésitais, tu mesurais enfin l'idiotie de cette décision que tu avais fait de t’immiscer dans cet espace privé, d'avoir provoqué le maître des lieux. si tu te rallongeais à ses côtés, tu ne savais pas combien de temps tu réussirais à repousser ses avances avant de céder à la fascination dangereuse que tu avais pour lui. tu te trouvais des excuses pour justifier cette tentation. tu étais déjà allée trop loin, tu t'étais permise tant de libertés, sous des justifications imprudentes. observer, toucher, sentir, embrasser la pomme, est-ce que cela faisait de toi un ange déchu ? qui le saurait à part vous, de toute façon ? vous étiez les seuls témoins de votre dérive.

et pourtant, si tu t'enfuyais maintenant, n'était-ce pas avouer que tu n'étais pas à la hauteur de tes mots. une lâche, une fugitive sans parole. tu méprisais l'idée que ces mots soient un jour attachés à ton nom. cela te broyait les tripes, te brisait les os. tes prunelles vinrent se perdre de nouveau sur l'apollon, et dans un soupir, tes muscles se contractaient pour pousser ta silhouette, qui se déployait au dessus du danger, le chevauchant, le surplombant. ton poids s'équilibra sur ses cuisses et tu l'observais pendant de longues secondes, tes mains parcourant ses épaules, ses avant-bras, regard magnétisé dans le sien, sourire carnassier accroché au visage. tes mains attrapaient les siennes pour les faire glisser lentement du haut de tes genoux, remontant dans une lenteur pernicieuse jusqu'à mi-cuisse, dans un arrêt net. tu te penchais en avant, caresse de ta joue contre la sienne, souffle tiède à son oreille, susurrée. « you can have this much. the rest, you have to earn it. » tes lèvres se posaient dans sa nuque, puis tu te dépliais, colonne vertébrale droite, profitant de cette place où tu contrôlais les événements. « you have to dream it. » tes mains positionnant toujours les siennes, tu reprenais le voyage sensuel, passant sur le tissu, atteignant tes hanches. « how good could it be. » vous remontiez sur tes flancs, longeant tes côtes, tu prenais ton temps. il t'avait tenté de la pire des manières, alors tu montrerais toute la cruauté dont tu étais capable. « how bad do you want it. » arrêtés à la naissance de ta poitrine, tu libérais la pression, lui laissant l'occasion de s'aventurer quelques instants sur cette parcelle de ton corps qui lui était interdite mais qu'il avait pris la liberté de profaner de ses désirs obscènes. « enough. » tu interrompais le contact, arrachant ses mains de ton corps dans un geste aussi autoritaire que tendre. c'était ici que la torture prenait fin, et il ne mesurait pas à quel point tu aurais pu faire bien pire. « that's how you go to sleep, my love. » tu soufflais en caressant son visage. puis tu te délogeais de son corps, retrouvais ta place à ses côtés, laissant un écart suffisant de quelques centimètres entre vous, allongée sur le flanc, l'observant comme tu pourrais regarder un champs de bataille. vengeresse, le goût du combat te satisfaisait presque plus que la victoire. alors tu ferais pleuvoir des bombes sur son chemin s'il venait à tirer dans les tranchées de vos faiblesses. il le savait, tu ne t’interdirai rien, rien qui ne t'obligerait à outrager ce qui te rendait insaisissable.

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Dim 5 Juil - 22:08
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A VEIL OF SHADOWS
@zheng yiren
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Once upon a time, an angel and a devil fell in love.
It did not end well.

Jamais le pêché n'aura été plus éternel qu'à cet instant précis, alors que leurs prunelles se livrent une bataille sans merci dont ni l'un, ni l'autre n'en sortirai indemne. C'est comme mettre au milieu d'une arène deux fauves, deux êtres sauvages incapables de se dompter et se dominer. Yejon embrasse cette vie de pêché, mains qui se baladent ça et là sur des corps qui ne demandent qu'à faner sous le soleil divin et royal de l'héritier. Yiren, elle, aspire à cette vie droite et austère, la rendant aussi inaccessible que le donjon le mieux gardé de tout le royaume de Corée. Et pourtant elle est là, se baladant sous son nez, poursuivant une ombre qu'elle a imaginé des semaines durant. Et quand il cherche à tendre le bras vers elle, elle s'éloigne. Elle est si loin et si proche de lui à la fois, le dégoût de son propre être lui rongeant les entrailles. Ca s'installe progressivement dans sa cervelle étriquée et bientôt, oui bientôt, peut-être que Yiren réussira là où échouent toutes les autres femmes dans ces draps: conquérir un coeur qui s'interdit tout et rien à la fois. Parce qu'il est lui aussi prisonnier Yejon, captif d'un démon qui se nourrit de ses pensées les plus sombres. Et s'il tient à embrasser ce sein qu'il tient dans sa main, qui pourrait bien l'empêcher ?

Yiren bien sûr. Maîtresse de son propre corps, fidèle à toute cette éducation qu'elle a reçu, sa poigne est aussi puissante que l'intensité de sa voix. C'est ferme, c'est appuyé, et Yejon ne résiste pas une seule seconde, redevenant ce prince si sage mais si curieux à la fois. Contemplant la beauté d'une femme qui sait lui résister et qui l'attire au plus haut point. Qu'il s'amuse, Yejon, un sourire pointe même le bout de son nez alors qu'elle se détache pour mieux revenir. Oh il sait, le brun, il sait pertinemment qu'elle livre actuellement une guerre sans merci entre ce qui tambourine dans sa poitrine et les mots justes et purs qu'elle a pu recevoir tout au long de sa vie. Est-il capable de l'aider ? Ou saura-t-il simplement la tirer dans ce gouffre infernal qui est affamé d'une beauté pareille ? Silence et patience sont ses mots d'ordre pour le moment, son corps redressé et appuyé sur ses coudes tandis que son regard se perd sur ce dos qu'il apprécie voir, comme probablement le reste de cette silhouette guillerette. Yiren pourra se convaincre de tout, sauf peut-être de ce venin qui se répand dans ses veines et la rend encore plus dangereuse qu'avant.

Et c'est ce qui la rend aussi si différente des autres. Car elle revient à la charge, combat ce qu'elle a très longtemps rejeté avant de mettre les pieds dans ce palais des mille secrets. Une nouvelle Yiren est en train de naître entre les bras de Yejon, et il ne sait pas s'il doit s'en estimer fier et heureux. Car tout n'est que manipulation, tout n'est que tentation, tout n'est que punition. Ses mains guidées sur ce corps, ces caresses qu'il n'initie pas, cette aventure qu'il ne vit pas seul. Elle le contrôle du début à la fin, choisissant ses mots et ses soupirs avec une extrême minutie. Bien sûr qu'il peut tout avoir d'elle, à partir du moment où elle prendra son nom maudit, mais il a le devoir, l'ordre même, de devoir rêver d'elle jusqu'au jour où les autres femmes de ce palais le laisseront indifférent. Car là est la plus pénible des sentences: Yiren aura beau marcher si loin de lui, même en tendant le bras il ne pourra pas la toucher à loisir. L'embrasser à en perdre haleine. S'abandonner à son devoir conjugal. C'est ainsi qu'il devra s'endormir ce soir, avec la vision d'un corps qu'il n'a pas encore marqué, et la promesse d'une éternité à condition de triompher de ce qui l'habite et le terrifie. Une bête qui gronde, qui griffe et le défigure à mesure que le mal se propage, et que l'ombre de son oncle le transforme en parfait parjure de société. « Well... I will start to think that death is a sweet dream compared to you, Yiren. » qu'il lâche enfin, fatigue et frustration au bord des lèvres. Elle sait comment attirer son attention, comment le rendre assoiffé de son sang, mais aussi comment lui rappeler la terrible punition qui l'attend chaque jour quand son regard se pose sur elle. Lentement, un soupir s'échappe de ses lèvres et il vient déposer son bras sur ses yeux pour ne plus subir la beauté de ce corps insaisissable, relevant un genou pour détendre son propre corps qui souffre de cette tentation. « Let's say you won this time... But I will try again, you know it of course. » Oui, bien sûr qu'elle sait. Bien sûr qu'ils savent tous deux que c'est loin d'être la fin. Que ce contrat qu'ils ont signé d'un sourire enfantin brûlera leurs chairs du feu des enfers. Parce qu'ils sont destinés au Tartare, au Purgatoire et à la magie des démons. Et s'ils ne brûlent pas encore sur cette terre, c'est bien parce que le mal n'est pas encore fait.

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Lun 6 Juil - 23:35
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A VEIL OF SHADOWS
@khan yejon
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the devil doesn't come in a red cape and pointed horns.
he comes as everything you have ever wished for.

en mettant les pieds dans l'arène, tu acceptais de dompter le lion. tu acceptais les griffures, les morsures qu'il pouvait appliquer en cicatrices argentées sur tes défenses, souvenirs de guerre, mémoires de batailles sans pitié. mais tu ne pouvais pas harnacher le félin, non, il fallait que tu te fasses ta place dans son territoire en demeurant d'égal à égal. et pour cela, tu n'avais d'autre choix que de le laisser t'atteindre, s'approprier tes remparts, observer tes faiblesses. maîtresse de la danse séductrice, tu le guidais sur ta peau, région immaculée, fief sur lequel l'héritier était le premier à s'aventurer.

de ses mains, tu le maintenais emprisonné dans un jardin d'eden que tu avais sculpté rien que pour lui, avant d'en lui fermer les portes. cruelle était eve. sourire carnassier alors que tu pouvais percevoir la frustration dans sa voix. jamais tu n'avais eu ce pouvoir sur la gente masculine, jamais tu n'avais imaginé devoir en user un jour. alors qu'il acceptait son insuccès pour cette soirée, la distance creusée entre vos deux corps devint traité de paix. tes muscles se détendaient, même s'il laissait résonner au loin le gong de la vengeance. représailles au goût de danger et d'interdit, tu le savais, parce que les attaques du prince devenaient de plus en plus difficiles à prévoir. impulsives, spontanées, volcaniques. lui qui n'osais tenir ta taille alors que tu initiais une danse, se permettait de nouvelles caresses instinctives.

tes lèvres restaient scellées à sa question rhétorique. ton silence avait plus de puissance que tes paroles. le drapeau blanc n'était agité que temporairement et tu ne pouvais guère baisser totalement ta garde face aux ruses devenues de plus en plus élaborées du prince héritier. « we'll go to my room, next time. » les rôles seraient inversés, mais cela signifiait-il qu'il serait plus facile pour toi de le contrôler, tu en faisais le pari dangereux. maîtriser ton environnement, l'inviter dans ton sanctuaire, où aucun invité masculin n'avait été autorisé, lui brûler la plante des pieds de fouler ce sol béni, enflammer ses poumons d'un oxygène pur, faire vibrer chaque cellule de son corps maudit. punition d'un adam ayant goûté trop vite la pomme sacrée.

« hey, come closer. » tu soufflais doucement en l'intimant de s'allonger à tes côtés. l'invitation était douce, intime, vulnérable. les doigts de ta main vinrent se perdre dans la chevelure brune du jeune homme, geste si simple, si anodin, que tu avais rêvé de réaliser dans un moment tel que celui-ci, ton index venait se perdre sur les deux grains de beauté au dessus de l’œil gauche de l'apollon, signature faciale de l'héritier. « do you want to become king ? » ton regard se perdit pendant quelques instants dans celui du garçon, avant de continuer de caresser doucement les boucles brunes glissant entre tes doigts, à un rythme régulier, comme si tu cherchais à l'apaiser. « sometimes, i realize, i don't know much about you. like what do you like to do, what is your favorite place... » l'énumération restait en suspend pendant quelques instants, tu saisissais sa main tendrement pour placer la paume vers le plafond, reposant sur le matelas. et ton ongle se dit à suivre les lignes fendues dans cette peau à la douceur enchanteresse. « ...what are your biggest fears, what wake you up at night, what makes you want to throw a punch or bite your tongue so bad you can taste your own blood. » tu caressais affectueusement ces phalanges, t'attardant quelques instants sur cette bague que tu avais choisi pour t'attacher à son âme, parcourrais le creux de sa main, sillonnais le long de son poignet. dans la douceur, tu menais un combat bien différent de celui que vous veniez de conclure. tu t'attaquais à quelque chose de plus personnel, tu venais toquer à la porte de tout ce qui le rendait humain, pour peu qu'il te laisse entrevoir un peu de ce qui faisait qu'il était yejon.

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Jeu 16 Juil - 14:34
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Il se prive de la vue, déposant son bras contre ses yeux pour fuir tout ce qui est inaccessible ce soir. Yejon a déposé sa reddition, offrant sur un plateau d'argent une victoire plus que méritée pour la princesse, sa princesse. Rares sont celles qui savent repousser le malin au fond de son être, le rendant loin d'être digne de la couronne qui l'attend au bout de ce couloir, et de ce trône qui luit même en l'absence de son paternel, actuel roi du sacro-saint royaume de Corée. Ses pensées s'entrechoquent alors que le goût amer de la défaite se répand dans sa bouche. C'est un goût de fer, semblable au sang qu'il aurait voulu verser pour prendre possession de sa belle. Mais a-t-il seulement été capable une seule seconde de la dépouiller de ce qui la rend si parfaite ? Un trophée, une récompense à laquelle il pourra réellement goûter qu'une fois ses travers enterrés. Tant que la malédiction se nourrit encore de ses pulsions les plus profondes, Yejon ne pourra pas savourer cette peau laiteuse, et la promesse d'un futur accordé. Là est sa punition. Là est son parjure.

Et alors qu'il se laisse engloutir par la vacuité de son existence, la voix fluette de Yiren s'élève de nouveau pour susciter son intérêt et le forcer à quitter l'obscurité de sa vue. Le bras dégagé de son visage, il observe les orbes brillantes de sa moitié à en devenir se rapprocher toujours plus près du pêché, telle Eve cherchant à croquer la pomme. Ses doigts s'attardent dans les boucles sombres du démon, puis les traits de son visage et ses grains de beauté, douceur dans ses gestes qu'il parvient à reconnaître malgré la violence de leurs envies partagées. Parce qu'elle se bat autant qu'il mord et griffe. Ils sont impitoyables entre eux, et surtout avec eux-mêmes. Silence qui se meurt entre ses lèvres, ce sont ces dernières qu'il entrouvre pour exprimer la surprise qu'il ressent à cette question sortie de nulle part. Mais plus que cette interrogation, c'est tout ce que Yiren relève derrière qui noie de nouveau Yejon dans une réflexion des plus profondes. Non, ils ne sont pas voués à simplement se dire oui et se partager la couronne à l'avenir. Ils ne sont pas destinés à un devoir conjugal et assurer une simple descendance pour le royaume de Corée. Il comprend que c'est beaucoup plus que ça, et il ne se rend même pas compte que son coeur chavire déjà au gré des vagues, de cet océan tumultueux que Yiren déchaîne sur lui. Il va l'aimer, la chérir, la séduire, la posséder pour mieux la détruire après.

« This is not a question of wanting it, but of deserving it, Yiren. » qu'il commence à répondre avec tout le sérieux du monde, ses sourcils se fronçant légèrement. Il ne cherche pas à la remettre à sa place, ni-même à remettre en question ce qu'elle a bien pu dire au détour de caresses éparses. Il remonte lentement sa main pour attraper la sienne, mélangeant ses doigts aux siens pour tenter de lui offrir la même douceur qu'elle a pu lui donner précédemment. Et il fait tous les efforts possibles pour que la lionne ne s'enfuit pas, pour qu'elle ne prenne pas ses jambes à son cou et qu'elle disparaisse à nouveau au détour d'un couloir. « I have one single fear, my dear princess. » Corps qui se redresse pour s'appuyer encore sur son épaule, son autre main quittant la chaleur de sa main pour redessiner du bout des doigts son visage étranger.« I am afraid of becoming like my uncle because of my infidelities. That, my dear and sweet princess, is what I am able to confess to you. I am afraid of not being like my father, but like my uncle. And that is my greatest tragedy. » Et sa main disparait de son visage, de ses cheveux, de sa peau et de ses lèvres, corps qui redevient las et mort sur ce lit qu'il décidera bientôt d'en faire son linceul. Son bras se repose sur son visage pour quitter la lumière de sa princesse, se laissant engloutir par la profondeur de ses défauts. Un démon qui se nourrit d'un malheur qui ne se veut pas simple à expier.

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Jeu 30 Juil - 22:35
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@khan yejon
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ta lèvre supérieure se soulevait doucement, creusant une ride d'incertitude au dessus de ton menton, une moue perplexe décorant ton visage. il était encore prématuré pour toi de te faire une opinion franche sur la légitimité de l'héritier en tant que souverain. avec toi, il était attentionné, poli, charmeur. tu appréciais également sa vivacité d'esprit, sa complexité, son intelligence. tu savais que ton rôle serait également de te tenir à ses côtés, dans toutes les décisions qu'il pourrait réaliser, les meilleures, comme les pires. et tu y étais préparée, tu l'acceptais. car en échange, il t'offrait protection, une place unique, de redorer l'honneur de ta famille, d'assurer une descendance royale à vos deux familles. l'exception résidait d'où tu te positionnerais si les choses venaient à s'envenimer avec le royaume chinois.

vouloir et mériter. il avait raison. il s'agissait de deux choses extrêmement différentes, mais l'une n'aillait pas forcément de paire avec l'autre, et elles étaient tout autant importantes. tes lèvres te brûlaient d'expliquer ta divergence d'opinion avec la sienne, mais ses doigts venaient se perdre avec les tiens, un contact doux qui coupa toute forme de paroles de ta gorge, tu sentais que ce n'était pas le moment pour laisser jouer ta langue bien pendue. et tu ne regrettais aucunement. car la puissance de la confession qu'il venait de te faire méritait ton oreille attentive, sans chercher à remettre en cause quoique ce soit. juste écouter et faire preuve d'empathie.

« you're not your uncle. also, you're not your father. you are your own person, yejon. » tu soufflais doucement sans chercher tout de suite à reformer le contact physique, alors qu'il semble s'être séparé du reste du monde de son bras lui coupant la vision vers la réalité. « keeping my virginity doesn't make me a better person or a better queen. » tu marquais un silence. « it doesn't define who i am as a person. these are my own battles, my own fears, my own secrets. » un soupir s'échappa de tes lèvres, doucement le tissu sous vos corps se froissa alors que tu rapprochais ta silhouette de la sienne. délicatement, ton bras vint entourer la taille du garçon pour se perdre dans son dos et ton nez se lova dans sa nuque, souffle chaud contre ses omoplates. tu restais ainsi, inspirant sa fragrance, une étreinte où ton corps devenait rempart contre les agressions extérieures qui pouvaient l'assaillir. « you'll be a great king, once you realize your worth. » tes doigts cheminaient le long de sa colonne vertébrale nue de toute barrière, s’exécutaient en ronds, dansaient sur l'épiderme du jeune homme. doucement, tu venais appliquer un baiser prude sur son épaule, avant de te relever, et de te défaire du matelas. « we've got so much to achieve. » tes pas te menèrent au travers de la pièce où tu éteignais les dernières lumières une par une, ne laissant alors que l'astre argenté percé à travers la fenêtre de la chambrée princière et les étoiles brûler le voile bleuté du ciel. tu retrouvais ton chemin jusqu'au lit, tirant un fin drap au dessus de la silhouette du jeune homme, avant de te glisser à ses côtés. « get some rest. » tes doigts vinrent caresser une unième fois ces boucles brunes cerclant son visage aux traits qu'on pourrait dire découper dans la faïence. tes lèvres s'aventurèrent alors sur la joue du bel apollon, baiser nocturne, promesse éternelle. puis tu laissais ton corps se choir, paisible dans l'obscurité, ta crinière sombre se perdant en vaguelettes à tes côtés. « i'll be here tomorrow morning. » et bientôt, tu n'aurais même plus besoin de le dire. toi qui t'arrachais habituellement à l'aube de ton sommeil pour aller courir après tes rêves, pour aller chasser tout ce qui t'étais insaisissable. ce matin là, alors que tu ouvrirais les yeux, tu trouverais exactement ce à quoi tu te lançais à corps perdu. ce matin là, tu serais la silhouette féminine se glissant en dehors des appartements de l'héritier.

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