Cœur en émoi depuis que la permission de sortie lui a été accordée avant-hier, sentiments qui balancent entre liesse et appréhension. Princesse à la routine bien huilée, le temps s’écoule inexorablement sans qu’elle n’y prête attention, monotonie à laquelle elle s’est accoutumée au point de ne pas apprécier les sensations fortes, adolescente qui préfère ne pas se savoir au centre des intrigues politiques malgré l’envie de briller. Ainsi, à ses yeux, les murs du palais sont à la fois ses geôliers et ses protecteurs, myocarde partagé entre la peur de s’aventurer au-delà des confins de son chez-soi et le désir de goûter au nectar défendu du nom de liberté, pour lequel ses ainés semblent friands.

La matinée est passée la tête dans les nuages, des promesses de sourire au coin des lèvres, et plus l’heure du départ approche plus l’excitation s’éprend d’elle et la rend incapable de rester en place quelques minutes d’affilée.  Outre le changement d’air, c’est la perspective de revoir Mia qui l’enjoue tant. Euphémisme que d’affirmer admirer la jeune femme, elle est pour la benjamine son rôle modèle depuis que Haeun a découvert les joies des réseaux sociaux - compte gardé secret et c’est là le seul écart au protocole qui n’a jamais pesé sur sa conscience, rébellion mineure d’une fille en besoin d’échappatoires, et quoi de mieux que de s’oublier en scrutant la vie des autres. Ainsi elle avait été plus que guillerette de la rencontrer à l’une de ces soirées mondaines, et si le courage d’aller lui adresser quelques mots avait été difficile à rassembler, pour rien au monde elle ne regrettait de l’avoir fait. Il n’y avait donc personne de plus apte à l’accompagner pour une virée shopping, confiance totale accordée à Mia et son expertise.

La ville se révèle à elle à mesure que la voiture s’éloigne du palais et son regard s’y perd, silhouette urbaine qui s’imprime au creux de ses paupières. Le trajet est court, bercée par le ronronnement du moteur elle sent une certaine sérénité l’envahir avant que le silence ne soit brisé par l’un des gardes du corps lui annonçant leur arrivée. A sa sortie du véhicule, elle prend quelques instants pour lisser les plis de sa robe bordeaux, poupée élégante en toute circonstance et pourtant ses pas se font plus pressés qu’ils ne le devraient, sourire déjà lumineux quand elle aperçoit Mia au loin.

« Coucou ! Ça va ? », qu’elle s’exclame, visage exprimant une affection sincère loin de la résignation qui s’y lit habituellement. « Je suis contente de pouvoir passer l’après-midi avec toi, ça fait longtemps qu’on n’a pas eu l’occasion de se voir. »

la vie reprend son cours. hanseong blessée se relève doucement pour sécher ses sanglots. pas à pas, les changements sont d’abord frémissants ((presque imperceptibles)). les chaînes d’info semblent avoir épuisé tous les angles d’approche pour le sujet, d’autres titres apparaissent dans les journaux. des conversations plus ordinaires ressurgissent timidement d’abord, puis plus naturellement. la ville s’émancipe enfin de son mutisme, silence assourdissant ayant duré bien trop longtemps. le passage des véhicules se mêle à nouveau au brouhaha des passants, les enseignes ne sont plus seules à briller dans des rues désertes. et les éclats de rire qu’on y entend parfois deviennent la plus belle des mélodies. la capitale redevient la ruche bourdonnante qu’elle a toujours connue. et pour mia c’est comme de sortir d’un mauvais rêve. son humeur s’améliore au rythme de la guérison de son bras blessé. il y a quelques jours les médecins de l’hôpital lui ont enfin retiré ce plâtre qui l’emprisonnait ((et c’est comme une renaissance)). si prudence est toujours de mise et qu’il lui faudra encore patienter pour retrouver ses studios de danse, elle se sent mieux - ne portant plus sur elle le souvenir physique de cette journée terrifiante. elle tente alors de retrouver un semblant de normalité, de vaquer à des occupations qui gardent son esprit occupé ((autant qu’elle le peut alors que sa vie est soumise à d’autres bouleversements)).

et la perspective de passer l’après-midi en compagnie de haeun lui colle un joli sourire sur les lèvres. c’est une affection toute particulière qu’elle porte à la petite princesse khan. elle se voit un peu en elle, retrouve l’adolescente hésitante qui craignait ses premiers pas titubants dans le monde. elle sait que la jeune fille la considère en quelque sorte comme un modèle ; et ce rôle l’effraie autant qu’il la rend fière. elle se sent parfois un peu démunie, le mauvais exemple quand elle-même est encore saisie d’autant de doutes. et en même temps elle a envie de faire de son mieux pour la guider, de faire honneur à la confiance qu’elle place en elle. c’est au centre ville qu’elle l’attend. haeun lui a confié son envie de renouveler un peu sa garde robe ((et pour une fois c’est une mission pour laquelle elle se sent d’attaque sans trop de craintes)). « hey little one! » la salue-t-elle avec affection, en oubliant un peu les protocoles et titres officiels. mais ce n’est pas haeun qui va s’en formaliser, et le garde forcé de les accompagner reste stoïque. « je vais bien et toi ? » et pour la première fois depuis longtemps, elle n’a pas à se forcer en l’affirmant. « c’est moi qui suis contente de passer l’après-midi avec toi ! dis moi tout ce que tu as en tête, aujourd’hui tes désirs sont des ordres. » peut-être que pour une princesse ce constat n’est pas fondamentalement différent de n’importe quel autre jour de son quotidien, mais elle a espoir qu’en sa compagnie ses envies seront exécutées avec plus de style.

La simplicité de ses salutations lui arrache un autre sourire. Quelques mots et pourtant à ses yeux c’est l’assurance d’être reconnue au-delà de son titre, d’être appréciée non pas pour le sang royal qui coule dans ses veines mais pour ce qu’elle est réellement, juste une adolescente de quatorze ans sans artifices ni fioritures lorsque sa conduite n’est pas dictée par les protocoles. « Je vais mieux. » confesse-t-elle. Si l’attentat l’avait profondément affecté, elle avait retrouvé une certaine sérénité d’esprit depuis sa discussion avec Yeji, au point de pouvoir petit à petit reprendre ses activités quotidiennes, de se reconcentrer sur ses études. Le temps adoucit les peines, c’est en tout cas ce qu’on lui dit depuis la mort de son père, mais elle sait que la douleur sera toujours présente quand bien même les rires résonnent à nouveau dans les rues, que le monde reprend de ses couleurs. Aujourd’hui, elle a cependant décidé d’être heureuse, d’oublier pendant quelques heures ce qui s’est passé pour savourer l’instant présent. Car cette opportunité ne se représentera pas de sitôt, Haeun permise de sortie uniquement car elle est méconnue du public, quotidien d’ermite qui lui vaut quelques privilèges malgré son statut de figure publique.

« Ma gouvernante a remarqué que j’ai grandi et que j’ai pris un peu de poids, du coup elle projetait de refaire ma garde-robe à neuf. Mais j’ai insisté pour le faire moi-même parce qu’il est temps, je pense, que je choisisse seule mes vêtements. Sauf que je ne connais absolument rien à la mode et encore moins les bonnes adresses de boutiques en ville. », explique-t-elle, dilemme qui s’est présentée à elle depuis quelques jours déjà et quand bien même ces problèmes sont normaux pour une fille de son âge et qu’elle les accueille volontiers si cela veut dire devenir adulte, elle ne peut s’empêcher de trouver ces changements soudains d’autant plus qu’elle les vivait seule. Si les réseaux sociaux lui avaient ouvert une porte sur l’extérieur et sur la vie quotidienne des adolescentes de sa génération, ne pas avoir quelqu’un dans son entourage avec qui vivre cela rendait la chose pesante. « Je me suis dit que tu étais la meilleure personne pour m’aider vu que tu étais toujours si bien apprêtée. » et pour cela elle est en admirative. Si ses intendants n’étaient pas là pour l’aider, Haeun finirait très certainement par porter la même chose tout le temps. « Il me faut un peu de tout en résumé.» Rire nerveux car la liste de choses à acheter lui semble interminable.

elle ne se rappelle plus exactement quand s’habiller a cessé d’être un calvaire. les timides prémisses de l’adolescence, cette transition étrange entre l’enfance et l’âge adulte dans laquelle haeun se trouve à présent ((et c’est sans doute ce qui la rend si sensible à sa cause)). elle se souvient en revanche très bien des pièces fades et sans saveur aucune que sa mère sortait inlassablement de sa garde robe. ces vêtements insipides dans lesquels elle aurait sans doute aimé la voir disparaître, comme si éviter couleur et fantaisie allait lui permettre de prendre moins de place. elle a porté trop longtemps sur elle le stigma de cette honte, se tenant sagement éloignée de tout ce qui lui faisait véritablement envie. et puis un jour, elle a décidé de laisser s’exprimer tout ce qu’elle enfouissait au fond de son coeur, de faire taire la voix de sa mère toujours présente dans un coin de sa tête lorsque ses yeux se posaient admirativement sur un vêtement qu’elle aurait désapprouvé. cherchant un semblant de validation ailleurs, c’est sur les réseaux sociaux qu’elle a commencé à poster les photos des tenues extravagantes qu’elle parvenait à assembler. et jamais n’aurait-elle pu s’attendre à une si large vague de succès. aujourd’hui encore, elle a parfois peine à y croire - et peine surtout à se penser digne de la confiance qu’on lui prête. si elle porte ses vêtements et ses cheveux colorés comme une armure, au fond elle se sait encore saisie de doutes. serait-elle la même si elle n’avait pas perdu tous les kilos qui faisaient tant honte à sa mère ? elle ne peut s’empêcher de se savoir hypocrite quand chaque jour des dizaines d’adolescentes s’ajoutent au compte affolant de ses followers et la prennent pour modèle alors qu’elles ne sont témoins que de la façade lisse qu’elle s’autorise à montrer.

mais ces pensées disparaissent en présence de haeun. si elle a encore un long chemin à parcourir avant d’être complètement et fièrement elle-même, elle n’en est pas moins honnête et authentique dans sa manière d’être avec la plus jeune. elle ne manque ainsi jamais de lui faire savoir qu’elle l’apprécie au-delà de son titre et des lourdes attentes qui sont placées sur ses frêles épaules. heureuse aussi de savoir qu’elle se porte mieux après l’incident qui les a tous marqué et bien décidée à rendre pour elle l’après midi aussi agréable que possible. « c’est vrai que tu deviens grande, si je n’y prête pas attention tu m’auras bientôt rattrapée. » déclare-t-elle avec un sourire sur les lèvres. les changements du corps peuvent être difficiles à cet âge là, alors elle essaie de les présenter avec légèreté. elle espère bien que lorsque haeun aura son âge elle sera devenue la jeune femme qu’elle a envie d’être. « tu me flattes trop mais je vais faire de mon mieux. » et sur ce, elle se met en marche d’un pas joyeux. les rues du centre ville sont difficilement praticables en voiture, et après avoir passé trop de temps enfermée à keijo, arpenter à pieds les ruelles redevient un plaisir qui avait presque été oublié. tout est à nouveau presque normal ((comme avant)), si on omet le garde qui le suit de près ((et encore, ceci ne doit pas être une nouveauté pour haeun contrairement à elle)). « j’espère que tu sais que je ne dévoile pas mes secrets à n’importe qui. » ajoute-t-elle d’un ton un brin conspirateur en arrivant devant une boutique qu’elle se souvient avoir fréquemment visitée lorsqu’elle était un peu plus jeune. elle passe la porte et salue respectueusement une des vendeuses, mais reste seule avec la jeune princesse. elle ne sait que trop bien que trop de regards peuvent parfois brimer l’imagination. « le secret, c’est de ne choisir que des pièces qui te rendent heureuse, quelque chose qui ressemble à la personne que tu as envie d’être et pas à ce que tu crois que les gens attendent de toi. »

Rire cristallin qui s’échappe de ses lèvres à la réponse de Mia. Rien de plus agréable que de sentir son cœur s’épandre de joie plutôt que de mélancolie, et c’est peut-être pour ça qu’elle aime tant passer du temps avec la jeune femme. Au-delà d’un modèle, de cette icône parfaite qu’elle avait d’abord remarqué sur Instagram, elle était un rayon de soleil dans ses journées moroses, correspondait en tout point à la figure de grande sœur que Haeun avait toujours rêvé d’avoir sans les complications habituelles liées à la royauté. A ses côtés, elle se sentait appréciée à sa juste valeur et c’était là le plus beau cadeau que quelqu’un pouvait lui offrir. « J’ai trois ans encore pour tenter l’impossible dans ce cas. Et sinon quelques centimètres de talons devraient faire l’affaire, j’imagine ? Mes cours de maintien serviront peut-être enfin à quelque chose. », répond-elle joueuse. Ces cours, elle les avait toujours adorés, quand bien même tout le monde semblait bougonner à leur simple mention. C’était avant tout une fascination qui l’avait poussée à les apprécier, avant que les compliments de sa tutrice ne deviennent sa principale motivation. Ainsi personne ne pouvait vraiment lui reprocher sa posture et elle ne pouvait nier en être fière malgré la superficialité de cette éducation.

Elle emboîte le pas de Mia, démarche détendue au contraire de son regard qui se révèle incapable de se concentrer sur un point fixe. Elle est avide, cherche à mémoriser chaque détail, chaque coin de verdure, besoin d’assouvir cette curiosité souvent peu satisfaite à force d’apercevoir les mêmes visages, dorures. C’est étrange, ou en tout cas cela doit l’être pour des gens inaccoutumés à son quotidien, cette sensation de ne pas appartenir. Née, élevée et bercée par les traditions coréennes et pourtant elle se sent tellement loin de tout, sa couronne qui représente ce large fossé qui la tiendra à jamais éloignée de sa génération. Comme une enfant enfermée qui ne peut qu’observer les autres évoluer à travers une vitre. Etrangetés de son quotidien qu’elle a appris à accepter au fil du temps, mais rien n’est à même d’étouffer ses envies d’ailleurs, désirs égoïstes d’une princesse en devenir qui ne cessent de croître.

Chaque coin de rue est différent, plus attrayant et elle se demande quels sentiments cela devait procurer de chercher son café chaque matin avant de partir travailler, de flâner dans ces rues, d’avoir la liberté de s’y perdre, de s’arrêter sur un coup de tête dans une nouvelle boutique. Peut-être s’imagine-t-elle cet autre quotidien plus rose qu’il ne l’est vraiment, mais elle ne peut s’empêcher de rêver, grain de magie encore présent en elle malgré les tragédies.

Ses lippes s’étirent à la confidence de Mia, bonne humeur qui irradie son faciès. « Mes lèvres sont scellées. », qu’elle assure avant de diriger son attention sur la devanture de la boutique devant laquelle elles s’étaient arrêtées. Intérieur qui lui est révélé à travers de grandes belles vitrées, atmosphère chaleureuse et invitante qui l’accueille lorsqu’elle y entre à la suite de la jeune femme. Elle jette un regard derrière elle, au garde du corps posté à quelques centimètres de leur groupe. Regard royal, de ces regards qui ordonnent, imposent l’obéissance. Il est aussi furtif qu’il n’est rare, elle pourtant si docile, mais le besoin d’intimité se fait grandissant d’autant plus qu’elle se refuse à ce que Mia se sente étouffée. Il ne lui offre que quelques mètres de distance en plus, malgré tout elle en éprouve de la reconnaissance et se reconcentre sur le vif du sujet.

Conflit intérieur qui l’habite à la simple mention du mot « choix », car tout a toujours été décidé pour elle. Elle tente tout de même le défi malgré l’indécision qui la ronge et s’empare d’un gilet rouge et d’un simple jean bleu clair, puis essaye de jauger la réaction de Mia, dépendance toxique quant à l’avis des autres. Tenue nette et efficace, pourtant toutes les pièces sont trop larges, fait dont elle est consciente mais comment s’en empêcher, elle qui cherche tant à cacher ce corps dans lequel elle se sent si mal à l’aise. Le doute se lit dans ses yeux, elle se referme quelque peu, avoue d’une voix moins confiante « Je ne sais…- Je n’ai jamais choisi quelque chose seule. »

Exemple de la tenue:

quelques semaines lui ont semblé des éternités entières, et mia apprend à redécouvrir les petits plaisirs d’un quotidien tout à fait banal. le rire de haeun résonne à ses oreilles, et l’espace d’une seconde, c’est comme la plus belle des mélodies. avoir eu l’occasion de rendre visite à yeji au palais avait déjà contribué à améliorer son humeur, mais de pouvoir enfin sortir dans les rues de la ville à nouveau lui donne une sensation de liberté qu’elle semblait presque avoir oubliée ((et qu’on lui reprendra sans doute bientôt à nouveau)). alors elle profite de chaque seconde, un sourire sincère peint sur les lèvres au milieu de ce qui lui semble une conversation normale entre deux soeurs. elle en a une mia ((une soeur)) mais ce genre de familiarité n’a jamais su s’installer entre elles, laissant comme un vide au creux de son palpitant. sans doute aurait-elle aimé que leur relation soit différente, elle aurait apprécié recevoir des conseils avisés aux périodes charnières de sa vie de jeune femme ((et c’est sans nul doute ce manque qui lui fait prendre sa mission tant à coeur)). quand bien même aucun lien familial ne la lie à haeun, elle aime imaginer que c’est à cela que ressemble ce genre de relation. « ne précipite pas trop les choses non plus, chaque chose en son temps! » répond-elle à sa remarque dans un rire léger. elle n’a beau avoir que vingt-et-un ans mia, elle a parfois l’impression que sa jeunesse lui a été arrachée, que l’on en attend trop d’elle, trop tôt. et la nouvelle lubie de son père de vouloir la fiancer ne fait qu’accentuer ce goût d’amertume. elle ne le souhaite pas à haeun, pas encore. une adolescence avec un titre de princesse vient sans doute avec son lot de responsabilité, mais elle ne peut que lui souhaiter de profiter encore de ses jeunes années.

mais elle est décidée à passer une belle journée et chasse ces quelques pensées intrusives de son esprit. le soleil à son beau fixe, maître des cieux, pour leur offrir une promenade agréable dans les rues de la belle séoul. pourtant, elle finit par s’arrêter devant une boutique dont elle passe la porte après avoir fait jurer à la plus jeune de garder ses secrets. elle ne peut s’empêcher de sourire en observant la jeune princesse s’affirmer, lançant un regard souverain au garde chargé de les suivre pour que celui-ci garde bien ses distances. pourtant, une fois face aux rangées de vêtements disposés avec soin dans la pièce à l’atmosphère chaleureuse, sa confiance semble s’envoler. mia l’observe d’abord, pour ne pas lui mettre la pression, l’encourage à se perdre dans la boutique à la recherche des pièces qui sauront faire son bonheur. elle peut presque se revoir au même âge, elle aussi tâtonnante ne sachant pas encore réellement comment affirmer sa personnalité. et lorsque haeun revient vers elle, elle ne peut s’empêcher de noter qu’elle est restée bien sage ((peut-être trop)). « j’aime beaucoup la couleur du gilet, mais est-ce que tu es sûre que c’est ce dont tu as envie ? » elle ne peut manquer de constater que haeun rentrerait probablement deux fois dans les vêtements qu’elle a choisi, et son coeur se serre un peu. « ton corps est en train de changer et je sais que ça doit probablement te sembler terrifiant, mais il ne faut pas que cela t’empêche de t’exprimer. » et elle ne le sait que trop bien mia.