seduction is easy
that common way to spend this night
we’re a little too special to spend it that way
yeah hold on, the magic, the desire, the moon
they whisper closely “it’s alright honey”

the darkness is deep, it will hide the secret
i want to go where it leads us, but
tell me, want you baby, want you baby
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artifices trop faciles, la carrière d'acteur dans le sang depuis l'enfance. on lui a toujours tout offert sur un plateau en or sans qu'il n'ait à recourir aux ruses mais parfois elles sont nécessaires et c'est presque effrayant à quel point elles lui viennent naturellement. chez lui il n'y a que ses propres affaires, mais son attitude étourdie a rendu l'emprunt accidentel d'un sweater qui ne lui appartient pas parfaitement vraisemblable. alors il se prélasse, s'impatiente en attendant que son propriétaire vienne le récupérer. le dragon se distrait à peine grâce à son téléphone, un long soupir quittant ses lippes charnues lorsqu'il entend enfin la sonnerie retentir. les pas lents et maîtrisés alors qu'il se dirige vers la porte, malgré son enthousiasme que l'expression blasée qu'il se force à arborer dissimule. « pas trop tôt, » à peine quelques secondes avant que ses lèvres ne s'étirent en un large sourire qui fait rayonner tout son visage. c'est mieux comme ça, c'est plus lui. « je plaisante, entre ! » il se décale sur le côté pour l'accueillir à l'intérieur, appartement beaucoup trop grand pour lui seul, beaucoup plus vivable quand un autre corps vient l'agrémenter de sa chaleur, de caresses que même son peignoir en soie pure n'arrive pas à imiter. « t'as pas eu trop de mal à trouver un uber ? » il retourne à son canapé comme si son collègue venait pour une visite normale sans aucune mention du sweater convoité, dernier point sur sa liste de priorités. le premier et seul autre : s'approprier jin. mais il est meilleur acteur que ça et son plan restera secret jusqu'au bout. « ah oui, le sweater ! » ryong se relève d'un bond, se réprimande d'un coup de la paume au front avant de disparaître dans sa chambre et en ressortir avec un sweater arbitrairement pioché au fond de son placard. « c'est celui-là, non ? » demande-t-il innocemment, à deux doigts de se convaincre lui-même que c'était le bon. les iris pétillants recelant magistralement la flamme qui s'est mise à brûler en lui depuis le premier message.

@ryu jin

i got love ; feat. @han daeryong.

l’esprit embrumé ;
l’âme embuée.

✩ ○.⋆☽ ⋆.○ ✩ — Il s’extirpait du taxi dans lequel il était arrivé ; délaissant quelques deniers. Il était fatigué, un brin enivré — par ce qu’il avait ingurgité. Une nuitée sous des auspices éthérés ; tout semblait n’être qu’une délicate tranquillité. paisible ; risible. D'un rien, il s’amusait. Et son charnel s’élevait jusqu’à la porte de l’appartement [contre laquelle ses phalanges s’explosent]. Il toque, bien décidé à récupérer ce qui lui appartenait. Il attend, patiemment. Qu’une silhouette s’érige. Ses tiges osseuses se craquent entre elles, tentant de tuer l’attente — qui se révèle être brève.

« Aucun mal, c’est tranquille ce soir. » Le môme ne prend même pas la peine de se défaire de ses affaires ; gardant sa veste et ses baskets. Simplement, il attendait [il s’impatientait]. Tout ce qu’il désirait, c’était récupérer son bien — et s’en aller. Rentrer dans ses quartiers, et se glisser dans ses draps souillés.

« Non, ce n’est pas celui-ci. Il est noir avec une écriture blanche sur la gauche. Celui que je portais avant qu’on tourne, quoi » — il expire, le môme. impatient, trépignant. Ses iris hantent les environs, à la recherche de l’objet convoité. en vain. Il semble porté disparu. L’âme détentrice des lieux revient avec un second sweater ; inconnu. il souffle du nez, ses mirettes s’élevant vers la voûte céleste.

« Je vais t’aider à chercher » — qu'il articule, envoyant ses baskets valser dans l’entrée. Il s’engouffre dans cette chambrée, qu’il avait déjà entrevu à quelques occasions. Quand il avait dû venir réveiller l'âme en retard. Quand il avait dû déposer l’anatomie ; alcoolisée — et la border comme un môme. « Tu pourrais ranger tes fringues, Dae. c’est le bordel par ici » ; siffle-t-il sèchement, retournant les vêtements qui traînaient à la volée [sans subtilité]. « T’es bien sûr de l'avoir pris, au moins ? »

✩ ○.⋆☽ ⋆.○ ✩ — le mécanisme est en marche et rien ne saura l'arrêter, daeryong ravale l'enthousiasme qui le chatouille de l'intérieur et garde son sérieux pour exécuter son meilleur jeu d'acteur. il attend que jin lui rappelle la raison de sa venue pour s'y atteler, s'allonge sur son lit pendant quelques secondes — le temps qu'il lui faudrait pour chercher le sweater, s'il le faisait réellement — avant de revenir avec un des siens, évidemment. « ah, je pensais que c'était celui-là. » la moue déconfite, l'air déçu quand sa recherche s'avère avoir été inutile.

jin s'impatiente, mais ça ne le décourage pas. il hoche la tête à sa suggestion et le mène à sa chambre, roulant des yeux à la remarque quant à l'état de celle-ci. « oui mais c'est mon bordel, je m'y retrouve parfaitement. » bien trop habitué à son propre chaos, si quelqu'un venait faire le ménage sans lui dire, il ne saurait plus où donner de la tête, ses repères restent là malgré les tas de vêtements sous lesquels ils semblent ensevelis. « ben je sais pas, je pensais vraiment que c'était celui que je t'ai montré mais... » il hausse les épaules, croise les bras sur sa poitrine en regardant jin faire parce qu'il reconnaîtra sans doute son sweater (inexistant) mieux que lui et prend parfois la peine de soulever un ou deux habits pour prétendre qu'il apporte son aide.

« j'ai du confondre. » sa voix est toute basse, le ton navré et les yeux de chiot ancrés dans ceux de jin, brillant de mille feux. « je t'ai fait venir pour rien purée, je suis désolé ! » les commissures de ses lèvres s'affaissent, forment une moue irrésistible. et comme si ce n'était pas assez il bondit vers lui, sa main pressant doucement son avant-bras pour l'empêcher de s'enfuir. « tu me laisses te servir un verre pour me racheter, s'il te plaît ? »

@ryu jin

i got love ; feat. @han daeryong.

nuitée grignotée ;
psyché amorphée.

✩ ○.⋆☽ ⋆.○ ✩ — Ses phalanges se noient sous des avalanches de tissu, à la recherche de l’intrus — son sweat perdu. Mirettes émerillonnées, il s’empresse de tout scruter. Cependant, son bien semblait s’être volatilisé — et ses recherches s’esquissent vaines. foutrement exaspérés. Malgré tout, il s’aventure dans les méandres de la chambrée, réellement persuadé qu’il va finir par le trouver [ô combien agacé].

exaspéré ; il souffle
— s’essouffle.

Il repasse là où il a déjà fouillé, s’assurant qu’il ne s’est pas fourvoyé. Filante, son œillade balaie les alentours ; s’arrêtant avec vélocité sur l’anatomie de son camarade qui ne semble pas vraiment motivée. Il manque de se prendre les pieds dans il-ne-sait-quoi, se rattrapant de justesse pour ne pas s’écraser sur ce parquet envahi de saletés [ses nerfs étant tiraillés]. « Dae » ; qu’il prononce, dans un soupir dégoûté. « Tu m’as fait venir pour rien, t’es emmerdant. » Il envoie valser ce qu’il détenait entre ses paumes, pestant des termes incompréhensibles. « Merde, ça veut dire que je l’ai perdu sur le plateau. » ; se parle-t-il à lui-même, main désinvolte qui s’évertue à relayer vers l’arrière ses mèches ébènes.

{ comme s’il usait de ses neurones }

« J’ai déjà bu, j’étais en soirée. Si tu me sers un verre, je vais être obligé de squatter ici. » ; qu’il avoue, sans détour. Un traquenard dans lequel il s’est engouffré, sans même s’en douter. Le loup dans la bergerie, désireux de dévorer cet agneau irréfléchi. Et la b ê t e s’était avancée, et de ses griffes avait enserré cet avant-bras blafard. L’agneaux lève ses iris dans sa direction, s’ancrant dans ses homologues noirâtres — détaillant ce faciès au rictus minaudier, cachant ses crocs acérés. « Mais pourquoi pas ! » Il s’écarte, se délivrant. Il s’égare dans le salon. quittant cet antre désordonné. Son entité tourne dans l’appartement, ses doigts glissent contre quelques surfaces planes ; s’agrémentant de meubles et autres mobiliers. Il inspecte, ausculte — occupé à vagabonder tel un môme avide de curiosités [finissant par s’affaler sur le canapé]. « Ça dépend ce que tu me proposes à boire, aussi. J’ai pas envie de terminer dans le mal. »  

✩ ○.⋆☽ ⋆.○ ✩ — son amusement est difficilement caché alors qu'il observe jin se fatiguer à chercher inutilement sous les tas de vêtements, pourtant, il arrive presque sans mal à se retenir d'exploser d'un rire taquin comme il le voudrait. à la place, les sourcils se froncent et les lippes forment une moue enfantine, feignant d'être vexé devant l'indignation de l'acteur. « sois pas méchant ! t'avais qu'à demander une photo avant de venir. » et heureusement pour lui qu'il ne l'a pas fait, sinon... sinon son plan serait tombé à l'eau, et il aurait passé la nuit seul et solitaire, sans cette compagnie dont il se languit depuis si longtemps. « le staff l'a sûrement retrouvé, tu pourras le récupérer après-demain. » et sa main se pose sur son épaule qu'elle presse délicatement, le ton doux et rassurant, usant de tout son charme pour à la fois le retenir et éviter de le faire fuir.

« ah d'accord, tu bois sans moi ! bah merci. » l'air vexé refait son apparence, daeryong éternel gamin capricieux qui dramatise dès qu'il cesse d'être au centre du monde, pourtant c'est un large sourire qui étire ses lèvres dès qu'il tourne le dos vers sa cuisine. « ça me dérangerait pas, tu sais, » murmure-t-il plus bas, presque timidement, laissant tomber pendant un bref instant le masque de ruses qu'il revêtait depuis le début. les nuits seraient sans doute plus tolérables si son ami était là pour les partager. alors il essaie de lui voler ce moment, autant pour satisfaire son orgueil que pour pallier à sa solitude. « j'ai du vin en rouge, ça devrait aller non ? sauf si t'es de petite nature. » le sourire félin, si agaçant et malgré tout adorable lorsqu'il revient avec deux verres et une bouteille légèrement entamée dont il les sert généreusement. il se niche aussitôt à ses côtés, collé à lui, sans le moindre égard pour son espace personnel. « j'espère que tu m'en veux pas vraiment, hein, » souffle-t-il au creux de son verre. sa main se pose sur le genou de jin et il y abandonne de tendres caresses, le regard brillant d'un éclat indéchiffrable.   « sinon, je suis prêt à me racheter. »

@ryu jin