malédiction sur la tête de l’enfant.
punis des dieux pour exister.
il le savait, il n’aurait pas du venir. il aurait du tout laisser tasser.
mais le regret l’aurait ronger, plongé des frites pour la commande du drive et se faire interrompre pour qu’on lui annonce la mort de sa mère. aussi indigne pouvait-elle être, son coeur aurait été en miette. ren a pris ses couilles dans la paume de sa main et il les a porter. il a appeler, laisser un message sur le répondeur, poser une journée. il s’est apprêter, cheveux propre, coiffé, odeur de mcdo cacher sous ce parfum bon marcher. mais la frousse qui le traverse une fois qu’il est derrière son volant. il ne pouvait pas le faire seule. (trop peureux) ou peut être qu’au fond, il sait qu’il a besoin de lui. saem.

et si son nom sonne comme une mauvaise idée, ren ne peut s’empêcher d’appeler. le suppliant de l’accompagner. si saem avait refuser alors il aurait trouver une excuse pour ne pas y aller, pour je ne sait quel raison, il a dit oui. et le coeur du bleuté s’est alors alléger, sourire radieux sur ses lèvres. il l’a récupéré là ou il lui a demander, et si les dix premières minutes du voyage on été étrange, la playlist you can do it, a vite rattraper le coup.

la musique nous a toujours sauvez, pas vrai? Et Creep en fond sonore, le vent dans leurs cheveux, alors que Ren tourne à vive allures sur la voie rapide. il aurait aimer que ça dure plus longtemps, pour ne pas avoir à affronter la suite.


la voiture s’arrête, et Ren sort en premier. Son coeur s’emballe et ses doigts tremble alors qu’il essaie tant bien de mal d’allumer son briquer. « Je suis désolé de t’avoir prévenir à la dernière minute. » il n’ose pas le regarder dans les yeux. peut être par peur qu’il ne rejette, ou qu’il ne change d’avis. « Je savais pas que je voulais venir. » il fini par se tourner vers lui, et lui tend le paquet. peut être que lui aussi il voulait en griller une. Ren ne sait pas si il va lui demander de venir dans la chambre avec lui. Sa mère se souviendra sans doute de Saem, elle détester le voir dans les parages, persuadé qu’il aller causer la perte de Ren. Si seulement, elle savait. Sans lui, il ne serai peut être plus en vie. La cigarette ne veux pas s’allumer, alors il se contente de la faire rouler entre ses doigts, ses yeux continue de la fixer comme si elle aller s’allumer toute seule.

faut y aller, non ?
Ren, faut avoir le courage de faire les choses.

c’est plus fort que lui.
dans des milliers d’années, ils seront morts. on dispersera les cendres dans la mer, dans un avion au-dessus de l’océan, de se dire : ils ont vécu. retourner dormir avec les petits poissons, les fonds inexplorés. le cycle qui revient en boucle, il voudrait se réincarner en quelqu’un de bien.
en attendant, il peut tenter d’être quelqu’un de bien. sans savoir ce que ça voudrait dire, il n’y a pas d’exemple dans le dictionnaire, il n’a plus de dictionnaire chez lui depuis qu’il ne vit plus chez ses parents de toute façons. manichéen de considérer, qu’il y a des gens biens et des gens moins biens.
alors il dit oui, essaye de faire des efforts rapidement sur son apparence, avale tout les halos autour de lui. en prenant assez d’air dans ses poumons et en le bloquant, on se dit que le temps ralentit juste un instant. c’est long une respiration pourtant, et au bout d’un moment il faut souffler à nouveau. il accepte de donner son aide à moins qu’il ne propose qu’on prenne son aide, sans penser aux pensées qui en amènent d’autres. devenu sujets sensibles, qu’on laisse dans un tiroir, alors qu’il n’a jamais apprécier les placards, les non-dits. pourtant il se retrouve dans sa voiture, sourire maladroit aux lèvres. il s’en voudrait de ne pas venir. ne pas chanter sans s’en rendre compte ses paroles bien trop encre de chine dans son esprit. plus connaître sur le bout de ses lèvres chaque intonation, comme une seconde langue qui ne dure que trois minutes et cinquante huit secondes.

Saem le regarde sortir avant de le suivre, lever les yeux au ciel, ce que Ren ne voit pas, « T’as pas à être désolé » le ciel si haut, on ne se doute pas qu’il y a des étoiles et des planètes derrières. des constellations, du vide. être aspiré par le vide, disparaître. et il s’en veut de lever les yeux au ciel, au lieu d’être directement compatissant, l’empathie qui ne vient qu’après. « C’est normal » mais quelle situation était normale et quelle situation ne l’était pas ? il voudrait comprendre, c’est normal d’hésiter avec tout se qui s’était passé, tout ce temps accumulé, et c’est normal de ne pas savoir ou d’avoir envie de reculer encore, et on peut faire demi-tour si tu veux. il a toujours l’air de ne pas savoir. saem qui refuse souvent les cigarettes, parce qu’il dit ne pas aimer l’odeur sur ses vêtements, que c’est mauvais pour sa voix en tant que chanteur, que mourir d’un cancer n’est pas dans ses projets. ça sera mourir sur scène d’une crise cardiaque ou rien d’autre.

il prend le paquet, un briquet souvent sur lui, au cas où, pour les amis. toussote, parce que ça fait longtemps, dernière fois en soirée avec un verre d’alcool. peut-être qu’il aurait dû lui proposer de boire un shot avant de venir. du courage liquide, mais dans la vraie vie, pas dans harry potter. il s’approche pour poser sa main sur la sienne et stabiliser l’équilibre manquant, l’allume pour lui. courir à sa perte. on donne l’arme mais on se dit que c’est l’humain derrière qui tire sur la gâchette. « Je pense que c’est une bonne chose qu’on soit là, ici et maintenant. Même si tu peux te dire que ça a pas de sens et que t’en as pas envie et que tu fais ça par obligation, » il prend une inspiration, ici et maintenant, dans cette réalité, les pieds sur terre, le goudron de la gravité, « du genre, obligation morale, à cause de la société, alors qu’on s’en fout de la société » rebelle désabusé dans les veines, il y avait un sens quelque part dans ce qu’il voulait lui dire, « Au moins, tu t’en voudras pas après tu sais. tu te diras pas, et si j’avais fait ça, et si j’étais allé, et qu’est-ce que j’aurais pu dire. Au moins t’es là »

c’était une mauvaise idée, il le sait, mais il essaie de se convaincre que non.
son corps lui même le préviens, pourtant, qu’il est mal en point, que c’est peut être lui qu’on devrait visiter. le gout dans sa bouche est encore amer, des aux revoir qui n’ont jamais eu lieu, pas de message, jamais, un silence qui a duré toute une éternité. et peut être qu’il brise ce semblant de lien en venant violer son intimité, en se disant qu’un bon fils devait venir visité sa mère, alors qu’elle souhaiterai juste ne plus jamais revoir sa tronche.
il en sait rien.
il est perdu.
le bon choix n’est peut être pas le bon choix, mais personne ne peut lui dire.
car aucune autre personne sur cette terre n’est lui.

si, saem.
saem est dans sa tête. dans ses veines, et dans son coeur. saem est lui, le connais par coeur, du haut de son crâne à la pointe de ses doigts de pied. il sait comment il pense, ce qu’il vaut, ce qu’il aime, ce qu’il est. il sait que jamais il ne l’aurait appeler si elle n’était pas en fin de vie. il sait que les remords essaie de surplomber la tristesse, mais qu’au final, le remord peut être plus doux compte tenue de tout ce qu’elle lui a fait subir. « Si je ne le fais pas, j’aurais des remords ? mais est-ce qu’elle en a elle, tu penses? »

cigarette à la main, il hésite un instant avant de le poser entre ses lèvres. et il tire une longue latte, comme la première fois qu’il a fumer et qu’il a recracher avec vivacité ses poumons. « Tu penses qu’elle a des regrets ? ou qu’elle a jamais penser une seule fois à ce que je pouvait ressentir? » quelques lattes et elle se consumes vitesse grand v. il écrase le cadavre contre sa chaussure et tourne son regard de nouveau vers saem. son corps est naturellement attiré pour se dresser devant le sien, et sans s’en rendre compte, supprimer l’espace entre eux d’eux. au début c’est parce que ren été si timide qu’il parler trop doucement pour que les oreilles de saem puisse entendre, maintenant, c’était devenue si naturel que ren est parfois obliger de modéré sa voix pour ne pas lui hurler dessus. son visage est si doux (quand il veux). il se souvient que c’est ses grains de beauté qui l’avait attiré en premier. quand il a compris qu’il serai plus qu’un ami, il en été fou. et il lève doucement sa main pour appuyer dessus, et suis en ligne droite vers l’autre grain. comme une galaxie qui s’est crée sur sa peau, c’est un univers à lui tout seul.

« pardon. »
il retire sa main et recule d’un pas. « pardon, pardon, j’étais juste .. mh, perdu dans mes pensers. » et il se gratte la nuque, un peu paumer, un peu perdue.

il se demande si ce n’est pas hypocrite, que de se retrouver à presque pousser ren à confronter les fantômes du passé, alors qu’il n’affronterait pour rien au monde les siens. ren, sûrement qu’il le pousserait à faire la même chose de l’autre côté du miroir, si cela devait arriver. à moins qu’il ne lui dise qu’ils ne lui ont jamais rien apporté de bon, qu’il devrait les laisser entre deux cartons de mauvais souvenirs, au milieu de vieux carnets remplis de chansons sans rimes. à toujours croire que les meilleures chansons sont écrites lorsqu’on est un peu brisé, pas lorsque les morceaux sont recollés, et que mettre du pansement sur des fractures, ça ne fonctionne pas.

il se contente de hausser les épaules, tout les deux savent déjà la réponse à ces questions. à quoi se torturer avec la vérité quand on peut la contourner. mais l’optimisme inébranlable l’empêche de ne pas répondre, faux espoirs glissés dans les doutes « peut-être que justement, elle ne t’as pas prévenu parce qu’elle s’en voulait » de se rendre compte après tout ce temps, quand les appels ne se font plus et qu’il n’y a que le silence et les anciennes photos de famille, que la solitude est trop pesante, qu’il aurait fallu faire les choses autrement. on a beau prévenir des milliers de fois que les actions ont des conséquences, la réalité est le meilleur des remèdes. il ne lui dit pas qu’il avait un peu peur de sa mère lorsqu’il était gosse, qu’il ne pouvait pas comprendre sur le moment le dédain dans la lueur de ses yeux, mais qu’il aimait trop ren pour se retenir d’aller lui rendre visite, d’être intempestif et bruyant et de vouloir montrer son existence malgré tout. un besoin ancré déjà jeune de vouloir prouver aux autres que ça sera his way or the highway.

et il ne supporte pas les cadavres de cigarettes au sol mais aucune poubelle à l’horizon, le force à regarder les dépouilles s’éteindre. jusqu’à ce qu’il relève les yeux, sentant le bout de ses doigts contre sa peau, pris au piège dans la douceur de ses gestes. il penche la tête, pour chercher à comprendre, comme si l’eau dans son cerveau aller remuer ses neurones pour une fois. « t’as pas à t’excuser » pourtant, il sait comme d’habitude le guitariste se retient tout gestes publiques, mais il ne peut pas lui en vouloir. ren le coeur trop grand, qui finit dans des parkings où il ne devrait pas être. il n’aime pas la distance alors saem s’approche, glisse ses bras contre lui, « c’est qu’un moment à passer, et après on ira prendre des milkshakes sur la plage et si tu veux prendre des frites et les tremper dedans j’dirais rien. mais il faut juste passer ce moment d’abord » serrer les dents, avancer. un pas après l’autre. « ok ? »

c’était plus pour le geste que pour l’amour d’une mère.
et ren avait un mal fou à le comprendre.
il ne l’aimais pas cette femme, et n’avait rien à lui rendre.
et pourtant, son coeur lui criée de le faire, pour ne pas avoir de regrets.

un soupire quand les deux corps se sépare. il aurait préféré être là, près de lui, être avec lui tout le temps. rester dans la voiture, laisser la musique les bergers ou rouler sans un point precis en chantonnant ce que la radio leurs hurlent. « Deal. » dit-il avec un fin sourire aux lèvres, et les mains de l’être aimer le rejoigne, et il se rappel que non, ils ne sont pas si tactile en publique, mais que oui il avait envie qu’il le soit. il aurait même aimer l’embrasser, lui rendre tout ce qu’il lui a donner (u lui donner encore plus). car le coeur aime tellement son opposer que sans lui, il aurait du mal à continuer.

courage pris.
comme un rendez-vous chez le dentiste.
ce courage qui ne vient jamais, d’habitude.
le même qui laisse en plan à la dernière minute.
pourtant il été bien là, une fois que le parking est traverser et qu’ils dépassent ensemble le pas de la porte d’entrée.

ren fait le premier pas, il va à l’accueil, et tel un gentil garçon demande sa maman. l’infirmière de garde leur indique la chambre, elle n’était pas seule dans cette pièce, ce qui rendrait peut être les choses moins gênant. ren revient vers saem et lui fait un signe de la tête pour le suivre. dans leur marche il cherche sa main, car son myocarde tambourine si fort qu’il menace de s’y évader. « C’est là. je vais entré tout seul, si ça ne te dérange pas. » il se retourne de nouveau vers lui, proximité soudaine.

il devrait le faire.
s’excusez.
ou au contraire, lui dire qu’il l’aime et que le ciel pourrais s’écrouler sur eux, il en serait heureux car il l’a dans la vie. mais l’incertitude de cette amour le rend barge, il aimerais savoir si lui aussi l’aimer si intensément. pourquoi maintenant ? pourquoi tout de suite ? ça ne peux pas attendre, ren, vraiment ? « J’ai jamais eu besoin d’elle, parce que je t’avais toi. et je t’ai jamais remercier pour ça. je pensait qu’en t’offrant ta première fois, ça aller compenser tout ce que tu m’as donner, mais j’ai tellement.. » sa voix s’arrête quand d’autre personne traverse le couloir, et ses joues sont soudainement rose. « Tu m’as demander de rester avec toi la dernière fois. Tu m’as demander de ne pas partir. Alors j’aimerais te demander la même chose.. » ses yeux refusent de le regarder, mais le courage est présent aujourd’hui, et pour une fois, il s’autorise à le regarder. yeux dans les yeux, coeur contre coeur. « reste. même si je foire, même si je disjoncte, même si je fini ici dans 2 ans, reste. s’il te plait, saem. reste. » parce que je ne serai plus rien, sans toi, sans nous.

« Non bien sûr » et il serre une dernière fois sa main qui se détache, une histoire de transmission de tout le courage qu’il pourrait lui donner, mais ce n’est pas lui qui va franchir les portes et hausser la voix.
portes qu’il ne franchit pas.

au moment où il compte lui dire que c’était normal alors que vraiment, ça ne l’était pas pour deux gamins perdus, de devoir se soutenir mutuellement comme si le monde allait s’écrouler à tout moment, à moins qu’il ne s’écroulait déjà autour d’eux. au moment où il compte lui dire, il continue et saem sait que ses joues s’empourpre aussi, et s’ils n’étaient pas dans ce genre de lieu, dans ce genre de situations, même s’il s’était promis de faire des efforts, il lui aurait demander voir ordonner de ne pas en parler. après tout, ren lui-même lui avait dit, on efface tout et on laisse ça derrière nous. de la poussière de craie sur un tableau noir qui s’accroche aux vêtements. alors pourquoi les souvenirs restent ? mais il s’adoucit. il ne peut pas lui en vouloir trop longtemps, parce que ça ne servirait à rien. c’était comme se disputer les manettes de jeux, de vouloir celle porte-bonheur jusqu’à ce que l’autre gagne avec la sienne et qu’on se retrouve stupide. il n’a pas le choix, autant mal qu’il peut avoir. dit le proverbe, il n’y a pas de saem sans ren et pas de ren sans saem. même si ça ne change pas sa prise de position quand aux engagements et la peur de se dire que c’est une mauvaise idée.

il le regarde, et dans ses yeux, il y a toutes les années accumulées. dans ses yeux, il se voit.

« T’as pas besoin de me le demander, tu sais ? » c’est évident. lui qui se moque des chansons avec trop de sentiments, il y en a beaucoup trop dans le couloir, « Pour toujours, quoi qu’il arrive » c’était pas, déjà ce qu’ils s’étaient dit il y a des années, dans des bassins de bac à sable, entre deux châteaux s’effondrant ? « et tu sais que.. hm, j’veux pas revenir dessus mais, mais tu sais que c’était pareil pour moi. que t’as pas besoin de me remercier ou quoi que ce soit parce que j’pense que j’avais autant besoin de toi.»  au passé, voir au présent aussi, la voix qui se fait beaucoup trop sèche, épaules frêles, l'impression de ne plus savoir quoi faire de ses mains, de ses bras, de son être entier, « Je te fais confiance, tu vas pas disjoncter ou finir ici, d’accord ? t’as pas intérêt. mais je suis là Ren »

et les portes de l’hôtel california, il faut les franchir pour savoir si c’est le paradis ou l’enfer. une fois ouvertes, il n’y a plus d’entre-deux, plus de zone grise.