why need a prince when you have me? ;; annanas

why need a prince when you have me?

kingdom come

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De la grosse merde.
Voilà ce que c’est.
Voilà ce qu’ils sont. Tous.
Elle était furax, Byeol. Elle en avait marre, de cette vie. De ce pays de merde. Elle devrait partir, tiens. Elle y pensait, de plus en plus. A partir, à aller ailleurs. Vivre aux Etats-Unis, en Australie, au fin fond de l’Amazonie. Mais putain, qu’on la sorte de ce bled de merde. Plus les jours passaient, moins elle se calmait, tout l’inverse. Elle… Elle n’arrivait plus à voir quoi que ce soit de positif dans son quotidien. Rien. La pauvreté, la misère… Oh non, elle n’en veut pas à son papy, de l’avoir fait vivre dans un tel environnement, bien au contraire. Lui a fait ce qu’il a pu, pour l’aider. Lui a fait ce qu’il a pu, pour la pousser vers le haut. Elle n’en veut pas non plus aux autres, à tous ces pauvres types, à toutes ces pauvres meufs, qui trainent dans la rue, qui volent, qui pillent… Peut-être n’ont-ils pas de quoi manger ? Ceux vers qui se dirige sa colère ne la connaissent pas, ne la calculent pas, ne se soucient pas même de son existence. Ils en ont rien à cirer. Ils vivent dans des palaces, baignent dans l’argent, ont la belle vie. Pourquoi donc se soucier du bas peuple ? Mieux valait l’écraser et l’étouffer.

Byeol avait encore passé une bonne partie de la soirée à étudier. A quoi bon ? Parfois, elle se le demandait. Parviendrait-elle à avoir les postes qu’elle convoite, une fois diplômée ? Et si un petit noble lui passait devant, lui piquait la place ? Probablement ce qui allait arriver. Mais… Elle essayait. Elle essayait de tenir le coup. Avait-elle le choix ? Pas vraiment. Elle n’avait pas d’autres possibilités, pas d’autres issus. Elle devait prendre sur elle, et continuer. Voir où tout ceci allait la mener.

Il faisait froid. Ses mains étaient gelées. Mais elle marchait. Encore et encore, dans les rues sombres de la capitale. Il n’y avait presque personne, sauf quelques fêtards, sortant d’un club, là. Un club… La devanture suffisait pour comprendre qu’il s’agissait, très probablement, d’un club pour favorisés. Toujours les mêmes. Fuck them. Et elle continua alors sa route, traçant, tête baissée, jusqu’à…
Une fille. Et un mec. Une fille et un mec. Une fille, complètement à l’ouest, et un mec qui la trainait. Une fille, qui n’avait pas vraiment l’air d’accord, alors que le type essayait de la tirer avec lui. Le bon sens aurait voulu qu’elle rebrousse chemin, n’est-ce pas ? Le bon sens, Byeol connait pas. Alors elle lui a tout simplement foncé dessus. Ouais, fuck le bon sens aussi. « Tu fais quoi là ? » S’il avait été un mafieux, il aurait pu dégainer une arme et lui tirer dessus. Imaginez, s’il était en train de la kidnapper, Byeol aurait pu y passer aussi. Mais, honnêtement, Byeol n’avait plus peur de grand chose depuis le temps. « Tu vois pas qu’elle a pas envie ? Elle vient de dire non, frère. T’es sourd ou quoi ? » Il était sourd. Pas Byeol, mais lui était sourd. Et il essaie de la menacer. Et ça marche pas des masses. Et il essaie encore… Et Byeol, elle a pas le time. Alors dans sa tête, ça ne fait qu’un tour. Elle est suicidaire, mais pas conne, la Byeol. Elle a toujours une bombe lacrymo, et là… C’est le moment ou jamais.

Un peu gazage tout ce qu’il y a de plus classique, avant d’attraper la fille par le bras et de se mettre à courir dans la direction opposée. Il fallait se tailler, et vite. Et après avoir manqué de se casser la gueule trois fois et de se faire écraser en voiture pas moins de six fois… Byeol finit par s’arrêter, se réfugiant dans un seven eleven encore ouvert. « Tu t’appelles comment ? … Tu m’entends, là ? Tu m’entends ? Tu t’appelles comment, tu faisais quoi avec ce pauvre type ? T’allais y passer, ma fille ! »

TAKE DRUGS,
STAY HIGH. ♪
ft. @ahn byeol

les fêtes ;
qui s’entêtent.

à tue-tête.

sa bande s’était réunie, ô euphorie. à nouveau, ils avaient enchaîné leurs tubes, foutrement déchaînés. ils s’étaient amusés, ils s’étaient démenés. les tiges osseuses de la môme wang s’étaient éraflées, enflammées — diabolisées.

sa basse était retournée en backstage, habillée de sa housse vintage. ses verres se déversaient, tandis que ses veines et artères s’emplissaient. liqueurs, combustibles — ô ivresse, ô jeunesse.

et sa boîte crânienne sombra ;
— foutu coma.

elle savait pertinemment que ce n’était pas une bonne idée, tous ces breuvages alcoolisés. qu’elle s’en lamenterait, qu’elle s’en dégoûterait. qu’elle s’en voudrait, ardemment.

et la folie,
emporta sa raison.

ses tempes s’échauffaient, son estomac se retournait. le besoin d’air frais se fît ressentir ; ô délices engourdis. elle s’extirpa de cet antre mélodique, jouant des coudes. nuages de fumées, bouffées alcoolisées — et son périple fût effectué.

ses poumons s’emplirent d’un brise glacial — succulente. sa boîte crânienne tournait, ses sens s’étaient figés. elle était incapable de penser, incapable d’acter quoi que ce soit.

à cet instant, elle flottait.

les substances absorbées en étaient la cause ; aux antipodes de l’osmose. elle tente de s’emparer de son téléphone, en vain. elle ne sait pas où il se trouve, ses phalanges étant en quête de cet objet. elle l’a certainement oublié dans le nightclub, elle l’a peut-être perdu — elle s’égare.

il faisait froid.

sa respiration créait un nuage grisâtre. la notion du temps était oubliée, bafouée. elle n’avait aucune idée de l’heure qu’il était, de ce qu’elle allait orchestrer.

jusqu’à cette rencontre,
— incongrue.

son refus n’eût guère d’effet, puisqu’elle se laissait entraîner. elle avait rechigné, elle s’était énervée. cependant, elle n’avait pu résister. elle se faisait emmenée ; à son insu.

jusqu’à entendre une voix, jusqu’à voir une silhouette — jusqu’à effleurer une anatomie. anna, elle ne se souvient pas de grand chose. elle se souvient d’une élocution sourde, d’un cri. d’une course effrénée, d’une sensation désagréable. d’une envie de vomir, de mourir.

« — Tu t’appelles comment ? … Tu m’entends, là ? Tu m’entends ? Tu t’appelles comment, tu faisais quoi avec ce pauvre type ? T’allais y passer, ma fille !
— Je, enfin, … je ; articulait-elle difficilement. Je m’appelle Anna, et je sais pas ».

ses jambes la portaient difficilement, son crâne n’était que fumée. flou, enragé. elle passa une main sur son visage, fronçant douloureusement les sourcils. elle n’était pas en phase, plutôt en décalage.

« — Et t’es qui, toi ? On est où ? ».

TAKE DRUGS,
STAY HIGH. ♪
ft. @wang anna

Y avait tant de choses dans la vie dont Byeol était littéralement dégoûtée. Tant de choses. Et dans le top du top, les mecs de ce genre-là. Peut-être était-ce parce qu’elle avait grandi dans les bas fonds de la ville, dans les quartiers malfamés ? Et que s’il y a une chose qu’elle avait appris, que ses oppas et autres vieux du coin lui avaient appris, c’était de ne jamais se laisser emmener, de ne jamais se laisser traîner, et surtout de rester a hundred percent consciente quelle que soit la situation. Et au passage, que ceux qui avaient un tel comportement n’étaient pas des mecs mais des mauviettes moins que rien qui mériteraient d’être écrasés sous la semelle d’une godasse Adidas.
Alors elle l’avait attrapée, cette fille. Elle avait attrapé cette inconnue et l’avait tirée, traînée avec elle, jusqu’à arriver dans un endroit sécurisé. Rien ne pourrait leur arriver dans un seven eleven, non ? Dieu bénisse les bombes lacrymo. Si Byeol n’avait pas la force physique, elle compensait avec autre chose. Y avait toujours une solution, fort heureusement.

Allez savoir ce qu’elle avait bu, snifé ou mangé, cette fille. Mais c’était clairement un truc pas net. Elle s’y connaissait en trucs pas nets, Byeol. Y avait que ça autour de chez elle. Mais elle n’avait jamais rien touché. Sauf la beuh, un peu. Mais la beuh c’est de l’herbe, c’est végétal, vegan, ça compte pas, non ?
Elle finit par l’asseoir sur une chaise, tandis qu’elle se tenait face à elle, les bras croisés.

« J’suis celle qui t’a évité de passer une très sale nuit. J’ai vu qu’il allait te mettre dans une voiture et j’ai réussi à t’emmener juste avant. Enfin en vrai, je parle je parle mais je sais même pas si t’es en état de comprendre tout ce que je dis… » Elle laissa échapper un soupire, alors qu’elle allait attraper une bouteille d’eau - ils la paieraient après, y avait urgence là - et de la lui tendre. « On est dans un seven eleven. Vaut mieux rester là quelques temps, attendre d’être sûres qu’il s’est taillé du quartier avant de ressortir. » Mieux valait être trop prudente que pas assez. Byeol finit par s’asseoir sur le siège face à elle, s’accoudant sur la table. « … Ca va aller ? Tu te sens état de marcher ? Tu veux que j’appelle quelqu’un de ta famille ou quoi pour qu’ils viennent te chercher ? »

TAKE DRUGS,
STAY HIGH. ♪
ft. @ahn byeol

céphalée ;
ô atrocité.

en sa boîte crânienne, résonnait une mélodie loin d’être aérienne. son hémoglobine tapait contre ses tempes ; brûlantes, ardentes. lancinantes. des sons sourds, des bruits lourds tapaient. sans arrêt, sans s’atténuer. un orchestre symphonique semblait s’être installé en son crâne — ne lui laissant aucun répit.

son nez était plissé ;
son regard froncé.

autour d’elle, tout semblait lointain — foutrement loin. ses paupières ne cessaient de se fermer, alourdies. elle lutait ; pour rester éveillée. ce qu’elle avait ingurgité, elle serait incapable de le citer. breuvages empoisonnés, poudres intoxiquées — sa psyché était ô combien enivrée.

cendrée.
— grisée.

ses tiges osseuses se pressaient contre son front, tentant de se libérer de cette douleur incessante. affliction, tribulation. l’éclairage au néon l’irritait, ô rage. ses pupilles étaient dilatées ; explosées par ce qu’elle avait consommé. délicat déchet. son entendement était brouillé ; au même titre que ses pensées. chose indéniable, elle allait le regrettait. à l’instant même où elle émergerait, elle s’en voudrait. amèrement, sûrement.

« — Parce qu’être coincée dans un Seven Eleven ce n’est pas passer une sale nuit ? ».

elle était à l’ouest, anna. à ne comprendre que la moitié de ce qu’on lui disait, à se méprendre. ses tiges osseuses se glissèrent à l’intérieur de sa veste, s’emparant d’une paire de lunettes noirâtres qu’elle déposa sur l’arête de son nez ; désireuse de reposer ses iris irradiées. elle était au ralenti, la môme. attrapant finalement la bouteille qu’on lui tendait, elle en avala quelques gorgées.

ô trachée brulée.

elle grimaça, rechigna. bien que son organisme quémandait cette substance iodée. puis, son regard croisa celui de cette anatomie inconnue ; essence anthropique qui l’avait secouru.

« — Appeler quelqu’un de ma famille ? répéta-t-elle alors, ricanant furtivement. Surtout pas, très mauvaise idée. Je prendrais un taxi ».

de nouveau, elle s’hydrata ; délaissant ce qui restait de ton cosmétique vermeil sur le goulot de la bouteille. ses pensées commençaient à s’aérer, ô clarté. ses sens renaissaient, et sa perception s’aiguisait. à croire qu’elle s’extirpait du brouillard, foutue gaieté.

« — Comment tu t’appelles ? finit-elle par demander ».

Inscription : 15/05/2020

INTERVENTION DE JOO BYEONG DANS votre RP.
@ahn byeol ; "Il faut du cran pour t'interposer de cette façon, j'aime ça ! +130 points de réputation "

@wang anna ; "Ce que tu as vécu n'est pas facile, j'ai donc décidé d'avoir le cœur sur la main, ma chère +1 points de réputation "

(n'oubliez pas de rajouter cette intervention dans votre carnet de réputation)