la moitié de la set list est passer et le publique est encore chaud. le coeur de ren bat la chamade, et la sensation de tout possédé l’envahit. il est si heureux sur scène, il n’est que bonheur. et bien qu’on ne parle pas de la plus grande scène de Seoul, il en est quand même heureux. de pouvoir être écouter, de trôner comme un roi dans la salle, d’avoir des yeux rivé non pas sur ce qu’il est mais sur ce qu’il propose. sa musique, son élément.

trente minute.
chantons ensemble.
ce refrain qu’on connais si bien.
leurs chansons phare, si doux, si beau.
et la guitare ronronne, comme elle doit le faire.

Saem été si beau ce soir, sous la lumière des projecteurs et il sentait bon malgré la transpiration. il le détester ce soir, ils ne s’étaient pas adresser la parole de la journée, et quand ils se sont revu pour installer le décor alors Ren été juste vexer. peut être qu’il devrait descendre ces standards et se dire qu’ils sont pas obliger de se parler tout le temps, à tout heure, mais c’est impossible pour Ren de ce dire ça. il n’est rien sans Saem, personne, et il refuse que le brun puisse lui cacher des informations pendant plus de 24h. Ils n’y a pourtant rien à dire, mais Ren veux entendre quand même.

la dernière chansons arrive, et son solo dure quarante seconde.
quarante seconde ou il fait pleurer les larmes de sa guitare.
c’est les secondes qui font fondre les filles, celles qui vont lui donner son numéro à la fin du show.
celle grace à qui il ne rentre pas tout seul le soir.
fin du spectacle, ils retrouvent leur loge.

« tu vas m’adressez la parole aujourd’hui ? ou tu vas encore m’ignorer ? » saem ? donne lui de l’attention ou il va exploser.  « vire tes pompes de là, Sang. En plus tu sent comme un phacochère. » il retire sa chemise, un peu trop tremper pour changer de tee-shirt. Ren ne devrait pas être contrarier, il savait qu’il en demander trop, tout le temps. il  lache un soupire, avant de boire une gorger d’eau. la porte s’ouvre pour laisser entrée des fans, surement. cet endroit n’était pas vraiment à eux, ça a été aménager pour qu’ils puissent y rester, mais au final, ce n’était qu’une pièce comme une autre.

(x) et revivre sous les projecteurs, d’être une autre personne : quelqu’un de mieux, qui sait ce qu’il fait de sa vie, qui sait où il va et comment atteindre les étoiles. on lui a donné un plan avant de monter sur scène, s’il ferme les yeux, la lune est juste après la première à droite. ce qu’il y a, c’est qu’il n’a pas le temps de fermer les yeux, interprétant à plein poumons, salle remplie comme salle moins remplie. c’est pareil, il y a des gens, il est regardé, il est adoré.

un peu plus loin de ses sweats noirs, des chaussures à plateforme pour se donner un peu plus de hauteur. il est déjà assez haut, highest in the room, caresse de midas sur tout ce qu’il touche, l’or au bout des veines, des cordes vocales. chansons répétées, ancrées dans son esprit. du jaune parce qu’il avait envie de couleur, et le reste parce qu’il garde des envies de débauche dans ses artères, le sang pulse dans le coeur, s’écoeure. la fin si vite arrivée, les backstages, la retombée. alors toujours heureux, voulant complimenter tout le monde d’avoir satisfait ses attentes parfois trop importantes, il se retrouve déboussolé par l’amertume qui l’éclabousse, emplit ses vêtements. les mots finissent coincés dans sa gorge et il dira que c’est le fait qu’il a trop chanté si on le questionne. jette un regard aux autres, haussement d’épaule, pas le temps de s’y attarder que des filles entrent en rigolant trop fort et ça détourne son attention, bénédiction. alors il rit, elles demandent des numéros de téléphone, échangé dans la direction de ren, de tous, de pouvoir avoir un verre après. elles ont l’air jeune, insouciantes; ils le sont tous. des compliments, et elles repartent en coup de vent, et son sourire ne reste pas quand il se retourne et croise le regard de ren. décider de quitter les mauvaises ondes sans rien dire, enfant boudeur.

tandis que les ondes dehors sont toujours meilleures, n’étant plus complètement saem ou l’étant un peu plus, il passe une main dans ses cheveux déjà en bataille, recherche dans la foule les visages qu’il préfère. entendre que c’était bien, qu’il était doué. il tombe sur elle, sur minseo, sur sa complice des fuites nocturnes, une des premières qu’il a invité aux représentations, perdu pour mieux se retrouver. celle qui comprenait ce besoin de liberté, celle qu’il peut prendre dans ses bras si facilement, ne remarquant qu’au dernier moment la personne qui l’accompagne. d’avoir un temps où simplement, il bloque, remarquant les cheveux blonds, non, remarquant tout. l’esprit qui joue des tours, l’adrénaline sûrement. elle le présente comme son ami, avec un nom différent, mais le troisième oeil ne trompe pas. et il se balade avec son téléphone sur lui dans l’espoir désillusionné de pouvoir lui rendre depuis maintenant deux semaines.

le silence, il est habituer. et si il s’apprête à lui courir après, deux filles l’interpèle dans sa quête. ces fameuses filles, ces fameuses quartantes secondes. mais il y prête à peine attention, il signe là ou il faut signer, et accepter avec douceur de prendre des numéros. le coeur tambourine tout de même en voyant l’être aimer s’en aller. un soupire qui s’échappe par ces gardes, faisant croises aux demoiselles qu’il est agacer. non, non, ce n’est pas vous, c’est lui, c’est de sa faute à lui. mais ça, il ne le dit pas, il leur adresse un autre sourire et il donne alors tout ce qu’il peut donner, snap, Instagram, quitte à se faire harceler.

il suit de peu les pas du brun, on ne le rate pas avec sa veste jaune, de toute façon.
d’autre âmes viennent alors, loin de ressembler à des fans lambda. dans la pénombre, il n’arrive pas à bien distinguer les visages. mais se positionne à coter de Saem. une fille, et un garçon. le visage de la fille lui dit quelques choses, celui du garçon aussi. Saem reste silencieux et les yeux de ren roule dans un soupire. « Ren, enchanté, je suis guitariste et j’ai écrit les deux dernières chansons. » il est toujours souriant, Ren, quand le vent le veux bien. il tend sa main à celle de la fille en premier, et le garçon ensuite. quand leur yeux se rencontre, Ren a un beug.

il a déjà vu ce visage.
il en est sure.
ces traits, fin et délicat.
ces yeux en amande.
il a déjà vu ça.

« On se connais? J’ai l’impression de t’avoie déjà vu quelques part. » peut être était-il déjà venu à l’un de leur concert ? peut être était-il un fan que Ren n’avait jamais remarquer. la tignasse blonde ne lui disait rien en tout cas, elle avait l’air fausse d’ailleurs, mais qui est-tu pour juger jeune homme ? il sort son paquet de clope et en propose une au duo, mais plus au garçon qu’à la fille. ici, on peut fumer à l'intérieur sans se faire taper sur les doigts. « C’est la première fois que tu viens ici ? » soudainement Saem n’existe plus. Ren n’est plus vexer, il peut bouder autant qu’il veux et prétendre que c’est le concert qui la fatiguer. Ren ne veux plus entendre d’excuse. Sans attendre de réponse, il laisse glisser une cigarette entre ses lèvres et l’allume d’une seule main. un fin sourire sur ses lèvres, intriguer par ce garçon qui devait surement courir dans ses rêves.

(x) « enchanté haru » qu’il souligne en rouge, des annotations de point d’interrogation dans la marge.  visage commun difficilement oubliable. peut-être qu’un d’eux devrait dire merci. et tout d’un coup, ren est bien plus aimable, sourire en coin. il faudra qu’il remercie mais ce qu’il y a, c’est qu’on ne lui a jamais vraiment appris à bien remercier quelqu’un, il a toujours rejeté la politesse fausse enrobant les mots, « on nous dit ça souvent »
déjà vu
chanteur dubitatif, des deux côtés. observe être pris au piège. patience étonnante, se décidant de ne pas briser les miroirs et les reflets qui ressortent, à quoi ça servirait de lui dire la vérité ? surtout qu’il a l’air si différent. une autre personne. saem y pense en croisant ses bras, une main qui se glisse dans ce haut de résille, jouant avec le tissu si fragile. ne disant rien mais le visage qui le trahit tout de même. perplexe.
il le voit proposer une cigarette et il a envie de lui dire que non, minseo en prend pas, et ça il le sait parce qu’ils ont essayé leurs premières cigarettes en même temps. à une soirée, finissant par crachoter ses poumons et se jurer : plus jamais. c’est mauvais pour les cordes vocales, de toute façon. et yesun, il est sûr que le prince aussi sage, malgré les fausses apparences, malgré sa présence ici, il peut être sûr et certain qu’il ne va pas accepter.
évidemment qu’il a raison. « t’as bien raison » regard à ren pour lui dire d’arrêter de se flinguer les poumons « et t’as arrêté quand ? » s’amusant toujours, envers et contre tout, voir les mensonges s’étioler. les mensonges qui se tissent et se délient si facilement. puis finalement, le gamin vexé juste parce qu’on lui demande de parler finit par se plier, à ne plus ignorer. peut-être parce que justement : il sent qu’on commence à l’ignorer, lui. le contact physique par habitude, il s’accoude légèrement sur l’épaule de ren, (se raccrocher aux branches avant de tomber), « ohh, tu te rappelles quand on était allé à séoul au collège ? c’était il y a tellemeeeent longtemps » une autre vie, étrangère. pourtant les mêmes personnes dissemblables. « si ça se trouve, on s'est déjà croisé »

être discret, si petit et si fin. il est sure Ren, ce visage lui est familier. c’est comme quand on vit un déjà vu, on est persuadé d’avoir déjà eu cette sensation, pourtant elle est nouvelle. il se demande alors, si ce garçon avait réellement visité ses rêves.
c’est possible ?
non, impossible, son subconscient n’est pas aussi intelligent.

« Pas du tout, tu n’as pas du tout un visage commun au contraire, tu as un visage très.. princier. »
il a dit le terme.
« Comme si on t’avais sculpter dans le marbre. Très doux. »
alors il tire une latte, douce et légère.
ça lui donne un coter cool à Ren, c’est d’ailleurs pour ça qu’il a commencer à fumer. aussi parce que ça calme ses nerfs, mais surtout parce que les filles ricanes toujours quand elles le voient avec sa clope au bec. Saem avait repris la parole et Ren se contente de rouler des yeux. Il été si agaçant, pourquoi était-il si irritant aujourd'hui ? « ça va mieux ta voix, Saem ? Plus fatigué à cause du show ? Besoin de te gargarisé la gorge à l'eau de rose ? »   il lui aurait tirer la langue en primaire.  tu sais pas mentir Saem, tu mens si mal. dit que tu ne veux pas me parler, que tu me déteste, mais me mentir ? ton nez s’allonge comme Pinocchio, mens à qui tu veux, mais pas à moi. d’ailleurs il est bizarre, plus que tout les jours, mais Ren ne le relève pas. sa gestuelle habituelle du brun, une main sur l’épaule du guitariste, un contacte physique constant, pour lui rappel sans cesse l’importance de sa personne dans la vie du jeune Han. Il bouge son épaule, pour le chassez. « J’ai mal à l’épaule. »

concentration sur le nouveau. Haru. son nom est si jolie, ça lui va bien. « Tu devrais venir nous voir la semaine prochaine, on va jouer de nouveau titre. » oui, revient encore. « Tu peux même venir dans les loges avant, on peut.. je sais pas, boire un coup ensemble. » il avait envie de rajouter : tu bois ? pour savoir, mais tout le monde boit non ? le soju la boisson des héros, une bière par si par là, ou un whisky pour les plus corser. il fini sa clope et l’écrase contre un cendrier qui se promène. à l’école ? non, non, Ren se rappel de toute les personnes avec qui il été à l’école. peut être dans un autre bar ? ou même au mcdo ? il est persuadé d’avoir déjà vu cette mâchoire et ses yeux pétillants, il en est sure.

(x) « non, j'ai la gorge encore un peu sèche, tu veux aller me chercher quelque chose ? » folle fausse, des envies de le repousser pourtant quand il le fait tomber de son piédestal (son propre corps), qu’il enlève sa main, brûlé. se demandant s’il partirait vraiment accorder ses envies, plier sa volonté. c’est étrange de savoir que beaucoup n’arrive pas à cerner saem alors qu’il sait que ren n’est pas trompé par le miel de sa voix. c’est étrange de savoir qu’il ne peut pas lui cacher grand chose. pourrait se vexer à nouveau immédiatement, partir bouder dans un coin au loin, si son nouveau jouet ne l’intéressait pas plus.
alors il relève juste pour appuyer ses propos, « ouais, on pourrait boire un coup tous ensemble » voulant insister, remercier de ne pas oublier son existence et de le remplacer. prétendre que tout va bien. peur de l’abandon dans les veines alors qu’il abandonne souvent tout seul. curiosité morbide de savoir si yesun va faire semblant d’accepter ou si haru le pense vraiment, vouloir qu’il le pense vraiment. peut-être que ren sera de meilleur humeur à ce moment là, qu’il ne le détestera plus tellement. yesun pourra découvrir ce que ça fait d’être détesté à son tour, de ne pas remplir ses attentes.
et yesun partant en s’excusant platement. sourire qui le trahit autant que sa politesse maladive. saem pas tellement froid, plus désinvolture dénoué, envers celui qui semble être son meilleur ami, « j’me demande ce que ça fait, pour quelqu’un en manque d’attention constant comme ça, de faire fuir les gens autant »
plus tard, il pourra venir s’excuser, lui dire qu’ils sont juste fatigués. c’est pas leur première, ni leur dernière fois. ce n’est pas comme s’il avait fait exprès de l’ignorer aujourd’hui, et la fatigue est réelle, de ne pas avoir le sentiment de vivre seul, vivre libre, de devoir faire avec; pourtant l’idée qu’il s’éloigne trop est inconcevable. ça lui prend la tête, pas envie d’y penser.

pourquoi pas.
il a dit oui.
pourquoi pas.
un fin sourire s’allonge sur le visage du jeune han, comme fière d’avoir réussi quelques choses. peut être que ça ne se fera pas, mais en tout cas il a dit oui. et son sourire se fond quand Saem reprend la parole. comme pour lui rappeler qu’il n’est rien, que du vent, que c’est pas une victoire. il roule de nouveau les yeux, la cigarette qui rejoint les autres cadavres, et un long soupire. il n’avait aucune envie de l’affronter, pas ici, pas maintenant, plus tard peut être, quand ils se sont tout les deux alcooliser et que les mots coulerons comme un robinet sans fin.

« Haru.. attend! » il est déjà partie, et bien que Ren soit quelqu’un de tenace, il se voit mal le chopper par le col pour le faire rester. Son language été étrangement soutenue et Ren se sent un peu bête, il se dit souvent que tout le monde est ranger à la même enseigne alors il en oublie parfois d’être polie. après tout, on été dans un bar et ici personne ne parle de manière aussi soutenue. « Ferme là. » non, il n’avait pas envie de se battre avec Saem ici, mais il n’avait pas à être aussi blessant. « C’est drôle quand même. On est ami depuis tellement longtemps, mais j’ai toujours l’impression que je suis là uniquement pour combler le vide dans ta vie. Quand personne d’autre n’a envie de supporter ta sale tronche, je suis là. toujours. » comme une ombre, comme jiminy cricket. sans jamais rien demander en retour, sans jamais réclamer quoi que ce soit.

Ren soupire de nouveau.
Rien de nouveau sous le soleil, si sa vie devait être ainsi alors il devrait peut être commencer à s'y habituer. il tourne le talons pour aller au bar, décidé à ne pas renoncer. il a commander deux bières et retrouver le blond entre les corps qui commencer à souler. i found you, avait-il envie de murmurait quand il l'avait de nouveau dans son collimateur. « Tiens, une bière de reconciliation. » il s'assoie en face de lui, les mains dans les poches de son jean. « Désolé pour Saem. On est ami depuis qu'on est gosse. Le groupe c'était son idée, mais j'ai accaparer le truc, parce que j'adore la musique. Parfois j'ai l'impression qu'il aimerais que je parte de sa vie, mais je suis trop borné pour dégager une bonne fois pour toute. » bavard, jamais il s'arrête. le silence le dérange.

(x) il y a un sourire qui s’installe sur son visage, quand il lui demande de se la fermer. plus fort que lui. quand le poison s’écoule, ça ne fait pas mal. immunisé. ça ne fait pas mal parce que c’est faux bien sûr, il peut juste suffire de se boucher les oreilles et d’imaginer qu’il n’a rien dit. il n’y a pas de vide à combler, et puis, sa sale tronche n’est pas si détestée. il l’espère. « tu dis ça comme si c’était un sacrifice pour toi d’être là avec moi » alors qu’on connaît la vérité non ? tu peux pas te passer de moi, t’es dépendant. l’ego de croire qu’il est une drogue, qu'il est indispensable. « je t’ai jamais demandé de combler le vide » tu l’as décidé tout seul. au lieu d'admettre qu'il n'y a pas de vide à combler, qu'il est grand est fort. et aussi, sans lui, il ne serait pas tellement lui. ren fait plus que combler le vide, il le sait, mais c'est plus simple de lui dire qu'il n'a pas besoin de lui.
trop de sous-entendus qu’il déteste pourtant, mais ne pas admettre que c’est faux, ne pas se rappeler pourquoi ils en sont là, ne pas avoir envie de se battre mais vouloir le dernier mot. vouloir gagner,
mais gagner quoi ? des déceptions ?
alors il soupire. décide de faire ce qu’il sait faire de mieux, se détacher, « c’est bon, tu me soûles » voulant dire on en parlera plus tard mais la conversation est finie, parce que monsieur a décidé que c’était fini ainsi. et que s’il l’a décidé, alors c’est lui le gagnant, le roi d’un tas de poussières. saem part, parle avec d’autres, essaye de se retenir de jeter des regards en coin. c’est dur de se retenir, quand son regard est si facilement attiré. ça l’énerve, il a besoin de tourner le dos et de se concentrer sur autre chose. faire semblant que les autres l’intéresse, être trop loin pour pouvoir s’interdire d’écouter les conversations. sourire charmeur au bar, ne payant jamais ses boissons, gorgée amère dans le gosier. coca saveur sans bulles, vodka option descente facile.

« Tu me soules aussi. »
il aurait du rajouter connard, ou une autre insulte, mais ils avaient déjà tout deux tourner le talons. la discussion été impossible, et Ren ne voulait pas, ne voulait plus. si sacrifice il y avait à faire, alors il l’as déjà fait. donner son corps et son âme à Saem, sans rien demander en retour. ça ne l’a jamais déranger, car pour lui c’était presque un dû. je n’irais nul part sans que tu soit à mes coter, avait-il dit un jour. et il a tenue parole, toujours là, encore là. à se demander si il vit pour lui ou pour Saem.

mais la question quitte rapidement son cerveau.
attirer par une tout autre aura.
cette être si doux au trait si fin intéresser soudainement le guitariste.
ils étaient tout les deux assis, et ren ne cesser de regarder les doigts du jeune homme.

ce serai bizarre si ils lui disaient que ses mains sont jolie, des doigts fin, mais une main ferme, et grande. oui ce serai étrange. il porte la bière à sa bouche, mais n’en pense pas moins. la voix d’Haru essaie de surplomber la musique trop forte, mais sans réussir, Ren est obligé de s’approcher un peu, ses oreilles à lui sont fatiguer. « C’est surement dans ma tête oui, peut être que je lui laisse trop de place dans ma vie aussi, c’est surement de ma faute. » et puis quand tu es piquer, alors tu serais prêt à tout pour l’autre, mais ça, ren se garde bien de la dire, au lieu de ça, il prend une autre gorger. « C’est juste une impression, en fait. On dirait qu’il a envie de changer de vie ou juste ne plus m’avoir dans ses pates. » il joue avec le rebord de son verre, lève de nouveau ses yeux vers son interlocuteur.

« et toi, tu es..? » gay ? il n’osait pas le dire, peut être parce que dans sa tête, tout les hommes le désire, mais ça lui traverse l’esprit un instant que le jeune Haru pourrait ne pas du tout être intéresser. « fin, tu aimes plus.. les bananes.. ou les.. fruits de mer? » il glousse bêtement à sa propre blague. il balaye de nouveau la salle du regard pour chercher Saem, il devait bouder dans un coin, il en été sure.

saem, revient.
il aimerais le crier par dessus la foule, par dessus les discussions, par dessus tout le reste, mais il a le coeur encore serrer. comme si il lui ceder tout, tout le temps. oui, c’est pas grave si tu parles pas, oui, c’est pas grave si on s’aime pas, mais au moins revient. enfin, non, ne revient pas. (mais si revient.) il boude, et Ren le sait, il tourne intentionnellement toute son attention vers Haru. tu peux toujours attendre, Saem.

« Est-il si facile à décrypter? » le doigt de ren glisse sur le contour de son verre, avant de porter de nouveau son attention sur le haru. ses yeux essayer de capter les siens, mais il été fuyant et agité, on aurait dit un chaton apeuré. ren baisse alors les yeux à son tour, tournons une deuxième fois son doigt autour de son verre, avant d’en prendre une gorger.  « Suis-je aussi facile à décrypter? » disait-il d’un ton un peu moins enjoué que sa phrase précédente. il est tellement trop ou pas assez, tellement tout et rien. Ren à l’état brut, il devait savoir que le silence est roi, pourtant il ne peux s’empêcher de délier sa langue avec maladresse.

exemple concret, quand le jeunot répond à sa question.
il le regarde avec de gros yeux, avant d’exploser de rire.
il ne semble pas comprendre, ce qui rend la situation encore plus drole.
« Je.. » mais il ne peux pas s’arrêter de rire à gorge déployer.

« Pardon, pardon. » non, il va penser que tu te moques de lui alors que non. Ren se calme et essaie de ne pas rire de nouveau.  « Moi, j’aime les deux. Parfois c’est bien les fruits de mer, bon pour la santé, une saveur particulière. mais on dit qu’il faut prendre cinq fruits et légumes par jour, non? et la banane ça booster et ça donne de l’énergie. » il essaie de garder son calme, mais l’insouciance et la naïveté de l’enfant l’émerveille. il n’avait jamais rencontrer un tel personnage, il avait l’impression de parler à Raiponce qui venait de descendre de sa tour, ou à Ariel qui comprend qu’une fourchette n’est pas un ustensile de coiffure. « T’es incroyable comme gars, tu le sais ? » et il se redresse, l’aide à se lever aussi. Saem avait assez bouder, ils allaient tous les deux le rejoindre.

(x) est-ce que saem est un bon acteur, à force de jouer sur scène et d’être habitué aux projecteurs, de vouloir retransmettre chaque émotion dans sa voix jusqu’à ne plus être lui, jusqu’à être une carcasse de sentiments, un assemblage de braise et d’explosifs, ou est-ce qu’il préfère toujours être honnête plutôt que de mentir et prendre des détours juste pour essayer de plaire ? il voudrait plaire mais se ficher de plaire. ça lui prend la tête, de toute façons, il ne fera pas le premier pas, il préfère observer à travers le verre d’alcool, qui n’a pas tellement d’effet avec le temps et les soirées. résistance au mal.

alors il l’entend rire et lève les yeux au ciel, mais se demande quand même si le prince n’aurait pas besoin d’un prince charmant sur un cheval blanc, le délivrer des moqueries. sauf que c’est pas un prince charmant, et qu’il a déjà décidé qu’il ne bougera pas de son siège, préférant essayer d’ignorer et de discuter avec qui veut bien ne pas l’ignorer; parle trop fort, joue avec son collier pour s’occuper. esquiver un sourire quand il le voit revenir, chose qu’il attendait, écrit entre les lignes. pas de sourire, toujours légèrement vexé sur les bords.

il voudrait que le prince à ses côtés puisse partir un instant, juste le temps qu’il faut pour apparaître mauvais et faire comme si de rien n’était, mais de toute façon il n’est personne pour lui et il ne sera personne. et les jugements, les idées qu’on puisse se faire de lui ou les premières impressions, il les jette à la mer. s’il est déçu, tant pis. besoin de s’exprimer quand il repose son verre, qu’ils sont là, diverti un temps « y’a quoi que tu comprends pas quand je te dis que tu me soûles ? » et au pire, dépose yesun et va-t-en. l’agacement revenant si facilement, le fait qu’il ne comprenne pas qu’il peut vivre sans lui s’il veut, juste quelques instants. et pourtant, se réjouir de le voir revenir, de savoir qu’il revient toujours quoi qu’il arrive, qu’il pourrait être la pire personne et il reviendrait. loyauté dangereuse, de l’envie de tester les limites.

il reporte son attention, plus doux malgré le poison qui se répand toujours dans ses veines, miel de condescendance, « j’espère que ren ne te dérange pas ? il faut lui dire tu sais » l’amertume qui ressort, ne loupant pas l’occasion de pouvoir être passif agressif sans raison, médisance amusée dans le regard. saem finissant par descendre de son tabouret bancal, pour se rapprocher un peu, se rappelant que yesun n’avait pas apprécié la dernière fois le contact physique alors pour une fois il ne pose pas sa main contre son épaule, « tu sais que je pourrais te kidnapper si tu le souhaites.. peut-être ne pas aller danser, mais j’irais où tu veux » qu’il chuchote uniquement pour lui, s’approchant aventureusement de son cou, et si ça peut rendre ren jaloux, tant mieux.

Faiblesse incontrôlé, qu’il regrette à la seconde ou ils rentrent dans le même espace.
toujours obliger de revenir vers lui, pour lui prouver qu’il tiens à lui, pour lui prouver qu’il n’a rien à craindre car il sera toujours là. il entraine la nouvelle recrue avec lui, parce qu’il se dit qu’il devait rencontrer Saem, qu’Haru se devait d’avoir une personne comme Saem dans son entourage. mais le choix est vite regretter, comme un gout amer sur la bouche, et les sourcils froncer dès qu’ils se retrouvent à coter de lui.

« Calme toi, je viens en paix. » Ren lève ses deux mains en évidence, comme un contrôle de police, paume vers l’extérieur. mais le sang continue de bouillonner, attitude si désinvolte et énervante qu’il a envie de le cogner. « Géniale, il est bourré. » il roule de nouveau les yeux, comme en début de soirée. il hésite entre vers demi tour en entrainant Haru avec lui, soit cogner une bonne fois pour toute sur Saem pour le calmer. « Ferme là. »

il devrait le cogner.
oui, il devrait.
il devrait le frapper si fort que sa tête ferai un demi tour.
il devait le frapper avec tout la peine et la tristesse qu’il ressent à cause de lui.
il devrait le frapper pour lui rappeler tout ce que Ren à fait pour lui.

mais il ne le fait pas parce qu’il s’écrase tout le temps. il ne vaut rien, il ne vaut pas la peine de se débattre, encore moins de se casser la voix. alors il dessert le poing et descend ses mains le long de son corps, comme vider de son énergie, pomper par la simple idée que sa vie est un fardeaux. et si ça ne suffisait pas, le corps de Saem s’approche de celui d’Haru. La jalousie maladive remplis alors les veines, et d’un coup brute, entraine le corps de Saem en arrière en le chopant par le col de sa veste. « Le touche pas. Dégage de là. Il est très bien avec moi, tout le monde est très bien avec moi. Sauf toi. » parce que tu me mérites pas, parce que j’en vaux pas un clou, mais au moins, je t’ai jamais laisser tomber. il relâche doucement son col, puis s’écarte, non, Ren n’est pas violent et Saem le sait. il sait qu’il ne lui fera jamais de mal, mais qu’il est surement trop jaloux pour se contenir. mais de qui t’es jaloux Ren ? De Saem ou d’Haru ?  « Tu sais quoi ? va te faire foutre. Reviens pas, ne reviens jamais, et va pas demander à Sang ou à Juri de faire le messager pour toi, pour t’excusez quand tu sera de nouveau apte à tenir une conversation. Je veux plus de ça. » et peut être qu’il ne devrait pas laisser Haru tout seul avec lui, mais il avait besoin d’air, il avait griffonné son numéro sur une serviette quelques minutes avant et la glisse dans la poche d’Haru, avant de rejoindre Sang à l’extérieur.