la matinée éteinte par les rideaux de sa chambre se voyait contrariée que de la harde de rayons convergents, aucune lumière ne s'était faite assez prompte pour suffire à assurer la clarté de la pièce. l'astre solaire jalousait les nuits pour lesquelles l'enchanteur luisait de tous ses artifices en dysharmonie avec la droiture des choses, qui elle, insinuait que les couleurs et les palettes de l'extase n'existaient que pour le soleil levant. c'était parce que son regard ne s'adressait pas aux coutumes qu'il n'avait pas pris en considération les plaintes d'Hélios. c'était parce que son envie n'avait pas rencontré le standard de l’effervescence qui lui permettrait de tirer la couverture que ses paupières étaient encore lourdes. c'était parce que le noyau de l’effervescence en elle même l'avait abandonné à son triste sort, la couverture ne faisant office que de simulacre, le prince pour se demander encore et depuis quatre milliards de microsecondes, pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas encore frappé à sa porte. il s'était tourné et recroquevillé en des fois multiples sous les principes de sa décontenance légendaire jusqu'à ce que son regard s’effrite proportionnellement à l'abréviation de sa conscience. son humeur pluvieuse, au moment de tirer les rideaux, croisée au sourire des cieux irradiants déchira le milieu en une abîme transcendantale pour mieux offusquer encore le matin splendide qui n'avait pas lieux d'être. « peut être que... » les réjouissances de la nuit dernière au doux son de leurs paroles clamant le retour potentiel de la femme s'étaient évanouies avec ses soupires, l'idée que heiran ne soit finalement pas de retour dominante aux ramifications inspirées par ses multiples subjections.


le corps dénudé, mouillé, séché puis revêtit au suivi scrupuleux des règles de vie quotidiennes et ses pas guidés par le simple et pressant désir de prendre l'air, une image qu'il connaissait presque par cœur lui enjoliva les iris avant de lui piétiner le myocarde. se trouvait-il que l’employée était réellement de retour mais qu’elle s’était mieux plu de rester dans le jardin plutôt que de lui apporter son déjeuner, comme demandé. sa stupéfaction existait comme étant au dessus du mot lui-même, elle lui avait causé une déchirure telle qu’il ne pensait même pas à l’approcher, mais mieux à attendre, comme le petit capricieux qu’il était, qu’elle s’approche de sorte à lui faire connaître ses raisons. mais que c’était bizarre, une certaine ficelle ne tirait plus, quelque chose lui paraissait trop différent pour être banale, il ne pouvait pas s’empêcher d’y penser dans sa fixation sur elle.

Douce désillusion à son réveil quand elle vit le plafond de cette chambre si peu familière. Cette douce mascarade qui commençait à devenir longue. Hei Rin n'était pas fait pour le mensonge. Son visage n'exprimait qu'honnêteté et vérité. Son visage qui ne tournait pas à l’appellation de Ran. Tous ses petits gestes qui la trahissait. Toutes ses choses qui n'appelaient qu'à un désastre en devenir.

Elle avait encore tellement à apprendre. La présence de Bona la rassurait au palais. Au moins, sa meilleure amie serait là pour elle et l'aider. Et pourtant, elle ne connaissait pas les habitudes de sa soeur, les directives qu'elle pouvait avoir. Elle tatonnait, cherchait, apprenait. Hei Rin était en proie d'un tourbillon de nouveauté qui la dérangeait, elle simple mortelle qui n'aimait s'entourer que de fleurs.
Et c'est cette matinée spéciale, elle pauvre ignorante, qui allait voir son futur changé. Cet homme qui se tenait derrière alors qu'elle s'était arrêtée devant les fleurs du palais, ce jardin si beau et majestueux. Seul endroit ou elle se sentait en sécurité et libre. Seul endroit ou elle se sentait en paix avec elle-même.
Son regard se posa à ce jeune homme. Véritable statue grecque vivante. Des traits parfaits, beaucoup trop pour être humain. Cet homme a la beauté si fragile et gracile d'une femme. Il représentait tout ce que fuyait Hei Rin. Pauvre âme qui ne connaissait rien à la royauté. Et pourtant, elle sentit qu'elle était l'un de ses princes.  Elle ne saurait dire son nom, ni son appartenance. Mais sa beauté déconcertante la fit baisser le regard.
Elle se releva légèrement, laissant ses petites fleurs pour faire une révérence à cet inconnu. Inconnu qui posait son regard sur elle. Que voulait-il? Devait-elle faire quelque chose? "Puis-je vous aider, mon prince?" souffla-t-elle finalement. Polie, douce, souriante. Et pourtant, si différente de Hei Ran. Elle n'avait pas cette chaleur humaine que sa jumelle savait dégager. Elle était dans la réserve et pourtant une fois proche, elle donnait tellement pour les autres. Mais ce jeune homme cherchait Hei Ran. Et non Hei Rin. Comme tout le monde. Tout le monde veut Ran. Rin n'était que le complément. Elle n'était rien et son invisibilité lui plaisait.

la courbature de ses sourcils jouait une mesure en cet on-ne-saurait-quoi de trop mal joué pour lequel ses méninges surannaient dans les démarches qu'elles menaient à superposer une image sur une autre bien différente et pourtant assez similaire. quoique, pour l'instant présent où le tout à la composition de son battant capricieux chavirait et chahutait à la simple attention de la jeune femme, ces idées fantaisistes s'éffacaient et se dispensaient sous le poids de sa plaisance refoulée. mais c'est bien entendu qu'en accord avec ses restrictions habituelles, haneul ne laissa rien d'autre paraître que son désenchantement, un dessin neutre à la décoloration de son faciès et sa zone de confort pour irrradier de tous ses artifices. passer outre la négligence de ce matin n'était pas chose envisageable pour ce prince dont l'auréole azurée rougissait au contact des cornes juvéniles qui lui faisait perdre du sens. elle aurait pu le ravir il y a quelques minutes, seulement qu'elle avait préféré regarder les fleurs de ce jardin devenu depuis lors très ennuyeux pour lui. « tu me poses la question ? maintenant ? » l'enflure qu'il demeurait se serait mieux entendu avec des excuses fraîches et candides; peut-être aurait il encore gardé sa moue intacte mais se serait déjà abandonné à admirer les doux traits de la femme une nouvelle fois pour chaque moments où il ferait fleurir maladroitement un sourire à ses lèvres. malheureusement, elle l'avait raisonnablement brimé, ce cœur fragile. « c'est un peu mal placé, tu ne trouves pas ? » battu à l'intérieur mais forcé de se donner un air hautain dans ses reproches, on le reconnaissait mieux à ça, cet acteur. « à moins que ces quelques jours de repos aient réussi à te faire tout oublier. » omettre aussi facilement ? pas ça. il ne se plairait pas de l'entendre qu'elle ait oublié ses mots et ses habitudes après une si petite période alors que, pour sa part, il ne se serait pas empêché d'attendre son retour comme un le ferait un braconnier.

Le coeur battant à tout rompre, la jeune femme était perdue. Cet homme démontrait un certain intérêt à sa personne. Un intérêt à sa jumelle. Et elle, elle était dans l'ignorance la plus totale. A l'identité de cette statue grecque vivante. A la relation de sa soeur avec ce prince. Tout était ignorance et peur, chaque jour, le stress montait en elle quand elle entendait Hei Ran.  Ce prénom si familier étrangé.
La réplique du jeune homme la fit flancher. Un éclair de panique se dessina dans son joli regard chocolat alors qu'elle mordillait ses lèvres, signe de nervosité. Elle baissa la tête, signe de respect ou de fuite, seule la jeune Im le savait. "Je suis désolée votre altesse" La meilleure des choses était toujours de s'excuser. Pour le bien ou le mal, la royauté exigée des excuses, justifiées ou non. Et la peur au ventre, Hei Rin voulait fuir au plus loin cette conversation.
Un petit sursaut prit part de son corps. Sa soeur avait une certaine routine avec ce prince. Mais laquelle? Elle n'en savait rin. Rin ne pouvait pas savoir ce qu'il attendait d'elle? Que voulait-il? Elle leva légèrement les yeux, regards coupables ou adorables, seul  son interlocuteur pouvait en juger. "Je suis désolée votre altesse, ma semaine d'absence a été compliqué. Je n'ai pas les idées en place." Aurait-il la gentillesse de la croire? Avait-elle une relation intime? Amical? "Puis-je...vous demander de me rappeler? Je suis désolée de vous froisser avec un tel oubli...ce n'est habituellement pas dans mes habitudes." Aurait-il l'amabilité de lui rappeler leur passé commun? De lui rappeler les tâches qu'elle devait faire pour lui? Hei Rin l'espérait de tout coeur, cela faciliterait les choses.

ses mots d'excuse soufflèrent d'une certaine brise adoucissante pour laquelle il n'avait pu se résigner à fourrer ses traits encore plus longtemps dans la colère ou l'indifférence. pire encore, ce petit assemblage insignifiant avait suffit à retourner les reproches de son conscient à sa propre personne, un rien dont les ficelles bien orchestrées avaient réussi à tirer sous les sensibles de son être accroché à l'image de la jeune femme. de même avait-il fini par dévaloriser ses complaintes dans la culpabilité ressentie au souvenir des propos d'il y avait quelques secondes, chose que le prestige auquel le chevronné avait été habitué ne lui permettait pas d'admettre. la théorie concernant sa gêne s'affola au moment de l'entendre se racler la gorge après un soupir d'évacuation éphémère, il détourna le regard pour ne serait-ce que tenter de garder la figure neutre présentée en ce début de journée. « ce n'est pas grave. » fit-il du haut de son impitoyable et cassant niveau de tolérance sachant que jamais n'aurait-il laissé entendre une réponse de la sorte suite à la discorde d'une autre employée. clairement, elle détenait une certaine importance qui de plus en plus redoutée pour lui alors que les cadenas de son palpitant s'ouvraient et se refermaient selon ses actions. que dire de ce qui avait déchiré son fort intérieur à l'entente de la phrase exprimant son ignorance totale, sa négligence envers le prince, les belles pages qu'elle venait soudainement d'arracher du livre, celles-ci pour emporter avec elles, un torrent d'anecdotes journalières dont il ne se serait pour ainsi dire jamais lassé. l'information reçue n'arrivait tout bonnement pas à se faire traduire posément par celui qui la recevait. cependant, il fit l'effort d'expirer tout de même de sorte à laisser une chance à son optimisme, une voix douce, frêle et quelque peu mélangée aux inspirations d'un chuchoté pour exprimer sa préoccupation. « tu dis que tes congés ont été difficiles, expliques moi... aurais-tu perdu la mémoire, par hasard ? » le regard innocent qu'il avait ancré dans le sien pour accentuer la question peu familière témoignait de son authenticité ambiguë quand bien même cela tendait à ressembler à un sarcasme enjoué, il n'en était rien. haneul, il préfèrerait, et ce serait mieux l'épisode suivant, qu'elle ait perdu la mémoire.

Hei Rin ne connaissait pas la relation de sa soeur et ce prince. Pourquoi sa soeur était lié autant à un prince? Mais de ce qu'elle pouvait ressentir, oui elles étaient lié d'une façon qu'elle ne pouvait comprendre. Et ce visage fermé ne l'aidait aucunement à résoudre la situation. Si Ran était là, elle aurait su quoi faire, elle aurait su agir en conséquence et aider ce jeune homme. Mais elle, elle était incapable et inutile. Même si ses excuses semblaient avoir marcher, elle aurait aimé pouvoir se cacher dans un coin ne  jamais en sortir. Ne jamais remettre les pieds au palais était la réponse à toute cette supercherie malsaine. Que pouvait-elle faire? S'excuser à chaque inconnu? Voir la tristesse ou le désespoir dans leur regard? Pire de la colère? Et si sa soeur avait caché un amant dont elle n'était pas au courant? Comment allait-elle faire? Elle ne voulait pas lui rompre sa relation intime. Mais elle était dans l'incapacité de lui donner de l'affection.

Et si...ce prince en faisait partie? Et que pour l'image ne lui disait rien? Pire, elle n'était rien alors une relation avec un prince était toute sauf acceptée. Son regard curieux et doux se leva vers lui pour finalement le regarder. Ou le dévisager. Telle était la question. Mais lui, il ne s'embêtait pas pour le faire. Alors oui, la curiosité de Rin se dévoila. La jeune femme observa ce prince. Très beau prince mais au vu de la famille, c'était dans les gênes. Une bouche qu'on pourrait décrire pulpeuse à un joli teint rose rouge qui donnerait envie d'y goûter. Et pourtant, c'était des paroles froides qui en sortait. Des jolies yeux qui mettait en valeur ce regard qui devait en faire craquer plus d'une. Un nez parfaitement sculpté. Tout son visage était digne d'une statut. Rin pourrait se laisser porter par son observation princière. Mais sa politesse reprit, alors elle baissa le regard, attendant la fin de sa sentence.

Un mensonge de plus allait se délier de sa petite langue. Perte de la mémoire? Est-ce que ça l'aiderait à s'en sortir? Mais que ferait Hei Ran après par la suite? Sa gentillesse mise en avant, elle lui trouverait toute une histoire a expliqué. Rin n'écrivait-elle de toute façon pas un petit cahier pour expliquer tout à Ran quand elle reviendra? "C'est exact votre altesse..." dit-elle en commençant pour ne pas se précipiter, bafouiller et montrer au monde entier que c'était un mensonge. Du moins, elle allait lui donner une partie de la vérité qui la comprenait elle? Ce n'était pas un mensonge n'est-ce pas? "J'ai voulu aider un petit chaton qui était bloqué dans un arbre" Ou plutôt vivement accroché à une branche qui menaçait de céder. Une situation encore plus dangereuse qu'elle n'aimait dépeindre. "Je suis montée rapidement et quand je l'ai finalement attrapé, je suis tombée de l'arbre. Mais le chaton va bien ! Ne vous inquiétez pas! " Une des spécialités de Rin, faire passer les autres avant elle. Le chaton n'avait évidemment rien mais son dos démontrait le contraire, tout bleui, une jolie toile de peinture qui n'aurait malheureusement jamais dû exister. "Je me suis pris une bosse sur la tête, et le médecin appelle ça une amnésie partielle ou temporaire" Elle avait effectivement eu une petite amnésie temporaire. Mais elle n'avait duré que deux jours à tout casser. Rien de bien grave. Mais le prince n'avait pas à savoir n'est-ce pas?

Elle passa une de ses mèches de cheveux ondulés derrière l'oreille. Si sa soeur était dans une relation intime avec lui? Ne devait-elle pas le rassurer quand à l'importance de sa place chez elle? Mais elle ne savait pas comment faire? "Votre altesse, je suis sincèrement désolée d'avoir oublié...notre petit...rituel. Je ne vous ai pas oublié. Votre visage m'est familier." Etait-ce assez pour rattraper les pots cassés? La douce et adorable Rin qui essayait de tout faire pour sa soeur s'en brûlait les ailes. Et sans le savoir, assombrissait son futur de larme et de peine.

c’était tellement facile pour lui d’avaler la petite histoire loufoque du moment où rien ne dérangeait à la version sucrée et égocentrique qu’il s’était fait de la chose, d’éblouir autour d’un conte dans lequel il ne se serait originellement pas vu immerger parce qu’il en savourait les étincelles calomnieuses. pour les mangeurs de mots et fouineurs de mémoire à son image, rien ne devait encore avoir pris de sens avec ce récité quelque peu mal avancé à côté de ce regard qui semblait vaciller en papillonnant, mais encore, en considérant la mesure de la fréquence de ses battements pour dénoncer cette pincée de stress fourrée en celle qu’il appréciait. haneul, il aurait dû demander pourquoi elle ne l’avait pas mentionné dès le début au lieu de le dire juste après qu’il en ait fait mention. haneul, il se serait questionné sur les raisons de ce changement soudain dans ses postures, son caractère et ces gestuelles qui ne s’effaçaient pas souvent en perte de mémoire. haneul, ce ciel auburn, il n’aurait existé qu’en tant que supplice pour ceux dont les pensées divergeaient de leurs dires, son subconscient n’ayant cessé depuis lors de lui crier des énigmes que son cœur inquiet avait balayé de la surface. « vraiment ? ce n’était pas prudent… » il ne souhaitait pas les écouter, elles ne parvenaient même pas jusqu’à son conscient alors que ses sourcils se fronçaient dans des soupçons qu’il ne réalisait pas pour le moment, trop gaspillé à ramener le dessin qu’elle s’était fait à lui-même pour s’en sentir irraisonnablement coupable. c’était paradoxal comme sa propre quémande insouciante venait quelque peu attrister son minois opalin sans que son égo princier ne lui permette de s’en excuser. « ça va mieux maintenant avec ta bosse ? je veux dire, ce ne serait pas prudent de travailler surtout si ce choc a réussi a te faire perdre la mémoire… » quelque part on cherchait la sorcière dont la puissance avait suffit à retrouver dans ses recherches chronophages la petite forme de compassion qu’il pourrait soutenir à l’égard des employés du palais et lui retirer son couvercle pour gentiment l’offrir à celle qui ne pouvait pas être une simple servante, surement. au point où cet être malicieux en venait à la prévenir de dangers, chocs potentiels ou autres conspirations pouvant venir de fourbes calculateurs dans son genre mais c’était déjà fini, la batterie angélique s’étant pour ainsi dire retrouvée à plat. « oh ! mais j’ai une idée ! » il rayonna soudainement en venant doucement tapoter son épaule en face d’elle, son sourire à cet instant là ne prévoyant que de bonnes choses… pour lui-même cependant.

Rin se sentait-elle coupable? Oui. Se sentait-elle misérable de mentir? Absolument. Et en plus, dans toute cette histoire, elle mentait à un prince. Rien que ça. Elle, elle avait naïvement pensé que jamais elle ne croiserait la royauté, ou très peu, qu'ils ne feraient pas attention à elle. Ce qui avait été le cas, il fallait l'avouer. Mais non. Il fallait que la gentillesse et la générosité de sa soeur soit mise en marche. La voilà avec un prince sur le dos sans savoir ce qu'elle devait faire. Alors oui, elle lui mentait, voyait ou du moins croyait percevoir un certain soulagement de sa part suite à sa perte de mémoire. Etait-il si important pour ne pas vouloir la voir l'oublier d'une quelconque manière? Alors oui, elle lui expliqua sa chute avec ce chaton, qui par chance n'avait rien. Mais voulait toujours rejoindre son lit. "Non, ce n'était pas raisonnable...je l'ai bien compris..." dit-elle dans une grimace, signe qu'elle avait eu pas mal de répercussion suite à cet acte plus que tomboy et irraisonnable. Mais elle aurait refait quelqu'en soit le prix. Puis sa chevelure arrivait pas mal à camoufler cette forme difforme sur son crâne qui l'empêchait de dormir paisiblement ou sur son côté habituel. C'était sûrement ce qui la dérangeait le plus dans l'histoire. Elle regarda ce prince avec surprise. Il était réellement inquiet pour elle. Et il était probablement le seul dans cette situation. Même si c'était pour Ran, des petites rougeurs prirent sur ses joues, un petit sourire adorable s'étira. Le premier depuis leur conversation. "Oui je vais bien, ce n'est rien de bien grave maintenant....je me suis reposée comme il le fallait votre altesse..."
Et alors qu'elle baissa de nouveau son regard pour cacher son visage bien que semblable à Ran, un touché se fit sentir sur son épaule, la faisant relever le regard vers ce prince au sourire plus que diabolique dans son esprit. Son visage n'exprima que de la confusion, son petit nez se retroussa sous les froncements de ses sourcils. "Votre altesse, je ne veux pas me montrer irrespectueuse avec vous...mais votre visage ne semble exprimer aucune bonne idée..." Que pouvait-il encore pensé avec cette tête de fouine. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de penser pendant quelques secondes, qu'il était beau ainsi. Réellement. Cette statue sans vie qui semblait avoir repris goût à la joie. Mais ce n'était probablement pas une bonne nouvelle pour Rin. " Votre altesse..." souffla-t-elle de nouveau, ne sachant absolument pas ce qu'il pouvait lui vouloir.

sa malice dans la paume et son silence dans la poche, son regard rayonnait et divergeait de celui de la belle pour aller s’arrimer sans vergognes aux bribes d’un nuage de pensées que lui seul pourrait apercevoir pour illustrer sa merveilleuse idée. le sourire qui barrait son visage s’éteint pourtant soudainement au moment de revenir à la réalité de son petit manège pour se donner une expression un peu moins joueuse de sorte à laisser croire en une franchise écorchée. dans un ce même intervalle de temps ses sourcils se déformèrent en une courbe négative pour accentuer une légère moue enfantine alors que ses bras se croisèrent comme pour signifier un semblant d’innocence face aux arguments de son interlocutrice. « mais pourquoi est-ce que tu penses cela ? marmonna-t-il, mine de bouder. j’ai toujours tenu compte du bien être de tous les employés de palais, tu sais ? tout le monde le dit… » on en dirait plutôt qu’un crocodile avait trouvé refuge dans sa gorge pour faire vibrer ses cordes vocales au rythme de sons qu’il ne croyait pas lui-même. ses pupilles dansantes trahissaient de temps à autre sa simulation quand il risquait son regard ténébreux dans l’observation de la brune et de ses réactions pour finalement revenir à ce sourire dont lui seul détenait les clés. « contrairement à ce que tu pourrais penser, ce que je vais te proposer est complètement dans ton intérêt. » sa pause ne se limita qu’à un raclement de gorge suspect avant que son discours ne continu, ses traits raffinés colorés par une légère malice perdue dans le diaphane de ses iris et le brin d’étirement aux commissures de ses lèvres pourprées. « en vérité, j’ai la forte impression que pour la bosse causée par ta récente mésaventure, il ne serait pas précautionneux de continuer le travail et comme je te l’ai déjà dit, si le choc a réussi te faire perdre la mémoire, ce n’est pas bon signe. » des arguments, il n’en manquerait jamais pour souligner des thèses tordues comme on le lui avait enseigné d’une certaine manière en accord avec son statut de prince. « en même temps, retourner chez toi ne serait pas non plus une bonne option, je suppose que rester dans le palais t’aidera à te souvenir d’un certain nombre de choses. mais… » un soupire trouva passage gracieusement de son entre-lèvre avant qu’il ne s’approche doucement de la femme sans pour autant avaler une distance de trop qui pourrait nuire à l’hypothèse de ses bonnes manières. « mais pendant ce temps, le trop de travail qu’il y a au palais pourrait te porter préjudice… alors… » son sourire s’accentua au moment de se rapprocher légèrement de son oreille pour lui souffler sa sous-entendue merveilleuse idée sous un ton qui se voulait aussi bienveillant qu'espiègle. « alors tu devrais devenir ma servante personnelle. tu aurais moins de travail pour une meilleure paye. fit-il avant de lui tourner le dos pour prendre place sur le banc à proximité. de cette façon, tu pourras travailler sans trop en faire pour ne pas aggraver ton cas. est-ce une mauvaise idée ? » il refoula un sourire de plus en lui portant un regard attentif.

que le fond majeur de cette proposition généreuse ne se décrive qu’à la satisfaction de ses propres intérêts ne lui était pas méconnu, cependant, que ces intérêts ne dérivent du fait que la présence de la brune pour sa seule personne capricieuse l’enchante terriblement, il n’en avait toujours pas vraiment pris conscience.