ootd ; the red blood hearts — Dans un bruit assourdissant qui fait trembler les murs, la porte claque. La rage au ventre, la haine au bord des lèvres, Daeun a retourné sa chambre après l'annonce funeste, funèbre, inconcevable, destructrice. La mort dans l'âme, elle se met à crier une seconde fois et à taper du pied contre le plancher. Le calme s'installe brutalement, elle n'entend aucune voix, aucun pas approchant de sa chambre ; cela l'agace d'être ignorée de la sorte. Les cheveux dans tous les sens, le visage ravagé par les larmes, elle croise son regard dans l'une des glaces de la pièce pour y découvrir une furie. Elle se sent vaciller et réussit à s'asseoir sur son lit rebondi, léger malaise dû à la violence des propos de ses parents et du monde entier qui souhaitent se dresser contre elle, qui la détestent. Le malheur a frappé à sa porte, en même temps qu'une missive royale dont ses patriarches semblaient connaître, avec assurance, le contenu. Les jours passent sans que l'aigreur ne s'apaise.
Toute de noir vêtue, se rendant à son propre enterrement ; c'est dans cette joyeuse optique que Daeun franchit l'entrée du Lion club, obligée de se rendre à une rencontre arrangée sans son propre accord. Elle y montre vaguement son accréditation, déjà saluée par les hôtesses alors qu'elle vient à peine d'arriver. Elle n'a pas le choix, elle ne peut refuser quand le Roi exige, requiert sa présence. Ses talons claquent contre le sol, alors qu'elle suit le personnel du lieu. Elle ne s'installe pas dans une salle privée et préfère s'asseoir dans un endroit où il y du passage. Au fond de la salle, elle commande un cocktail malgré l'heure peu tardive. L'emplacement choisi leur permettra d'avoir un peu d'intimité sans que cela ne soit exagéré, ils ne se connaissent pas et la gêne est vite arrivée, bien que l'actrice sache que le malaise ne viendra jamais de son côté. Quelques minutes à peine sont passées qu'elle s'impatiente déjà. Trahison, disgrâce, l'esprit du mal : Daeun voit arriver le représentant de tous ses maux et ne peut s'empêcher de mimer un acte d'écœurement, nauséeuse, deux doigts sortant de sa bouche  ; le ton est donné.
@khan yesun

ootd ; the red blood hearts — il n’y a que le silence comme réponse, l’air frais et les soupirs ravalés.
il savait que le jour allait arriver (seulement pas si vite, pas comme ça, pas maintenant.)
rien n’est sûr. on lui laisse le choix. on lui dit qu’il pourrait faire connaissance, se rapprocher, réfléchir avant de donner une réponse définitive.
une réponse qui scellera son avenir.
l’amertume sur la langue, celle de savoir qu’il est le dernier, que sa future épouse n’a pas d’importance, mais qu’en fait si, que tout doit être parfait.
alors il acquiesce, accepte sa destiné sans broncher, sans se rebeller. il dit oui lorsqu’on arrange un rendez-vous, se laisse pomponner, chouchouter, maquiller et coiffer parce qu’il faut être présentable devant sa future femme.
et lorsqu’il passe le pas de la porte, deux gardes derrière lui, on accours, se prosterne devant son altesse, les hôtes se battent presque pour l’escorter vers sa table où on lui dit que « madame » attend déjà.
il imagine déjà les commérages, les histoires vendues aux sites internet, aux magazines, où le prince rencontre en public une charmante jeune fille, ancienne noble, prénom inconnue. qui est-elle ? khan yesun a-t-il enfin trouvé l’amour ?
pourtant il est presque estomaqué en découvrant le comportement qu’il juge déjà déplorable. elle feint vomir à la vue du prince et il n’arrive pas à cacher sa décontenance, les sourcils froncés, le regard interrogateur. il décide de ne pas relever. racle sa gorge, secoue la tête. peut-être s’amuse t-elle seulement. peut-être n’est-elle pas dégoûtée par lui, mais par la situation. elle recherche à le faire rire, parce qu'elle comprend ce qu'il ressent.
ils ont un point en commun, après tout.
celui de ne pas vouloir être là.
« bonjour. je suis désolé du retard, je sors d’une conférence. » peut-être qu’elle pourra lui demander quel genre de conférence. prétendre s’intéresser à lui. alors la conversation pourra tourner, et il ne sentira plus ce poids sur ses épaules, le fardeau de n’avoir rien à dire mais ne pas vouloir laisser le silence l’emporter. « tu es…très belle aujourd’hui. » il se tuerait, il se torturerait (le fait déjà assez) pour avoir dit ça. il ne sait pas comment les relations fonctionnent. ne sait pas quoi dire, quoi faire, yeji lui a dit de complimenter, de flatter ((daeun n’aime que ça)) alors il tente. s’en veut juste après, même si tout ça n’est que vérité.
@ri daeun