I'm underwater
No air in my lungs
My eyes are open
I'm done giving up
You are the wave
I could never tame
If I survive
I'll dive back in
_____________ (ootd)

étrange mélodie qui traîne sur le bout de ses lèvres, dont il n’arrive plus à se rappeler l’origine. une composition originale, à moins que ce ne soit un vieil air de pop oublié. ça ne sert à rien d’essayer de retrouver l’origine, alors cela reste fredonné sans importance, sans penser au lendemain.
il se balade entre les murs dorés, pas retentissant contre le marbre froid, arborant fièrement un badge de laisser-passer lorsqu’on lui demande, n’hésitant pas à narguer les gardes qui le regarde suspicieusement (mais pas trop, tenant à sa vie malgré tout). c’est yeji qui avait réussi à insister auprès des responsables du palais pour pouvoir le laisser entrer, et peut-être qu’elle avait insisté un peu plus lorsqu’il s’est apitoyé sur le fait que yesun allait certainement l’oublier et passer à autre chose (et autre chose signifiait qu’il y avait quelque chose déjà, ce dont il ne préfère pas se questionner). peut-être que tout ces changements avait du bon finalement. après tout, il a toujours apprécié l’enthousiasme inébranlable de son amie, il y a des raisons pour lesquelles ils s’entendent aussi bien. elle est la seule à savoir qu’il est ici, et il ne veut pas demander son chemin : l’arrogance de saem de croire en sa bonne étoile et en son sens de l’orientation.
sauf que le palais est trop grand pour pouvoir se persuader supérieur aux règles architecturales, qu’il se retrouve une moue boudeuse dehors, à vouloir prendre l’air et se dire qu’il finira par chercher sur internet son chemin. internet ne l’a jamais trahi. alignant ses pas sur les interstices du carrelage au sol, faisant attention comme un enfant de ne pas tomber dans les limbes indéfinies. ça signifierait mourir à tout jamais, de ne pas marcher sur la ligne. comme un fil, et là après cette dalle, c’est tout les problèmes laissés derrières, et après la prochaine s’il arrive à suivre, c’est la chance qui tourne. funambule qui se lasse en essayant d’éviter des fourmis, des minuscules fourmis vivant insouciantes. il regarde autour de lui, décide de prendre d’autre chemins et aperçoit finalement au loin l’ombre d’une figure qu’il recherchait. saem qui arrive à pas de loup sans être remarqué,
« i told you i had mad sneaking skills » la voix qui se fait plus faible et plus faible, pas sûr qu’ils entendent la fin, tandis que saem dévisage, ne se gêne pas pour laisser traîner son regard de haut en bas, et à quoi s’attendait-il non loin d’une piscine ? probablement pas à le voir accompagné.


@khan yesun @han daeryong

j'veux juste un cocktail frais
avec le petit parasol
_____________

éternelle âme d'enfant qui se satisfait de peu, il ne lui faut qu'une piscine et son meilleur ami à ses côtés pour être aux anges. ses décisions sont souvent accompagnées de conséquences désastreuses mais celle de rester au palais avec yesun ne lui a apporté que du bon. les rires s'élèvent, se mêlent aux éclaboussures et il se délecte de l'eau chlorée qui lui pique les yeux chaque fois qu'il plonge sous la surface pour s'attaquer au prince, ses bras autour de sa taille pour le faire sombrer à son tour. geste irréfléchi et naturel, pourtant le battant s'affole un peu plus aujourd'hui. peut-être un effet des folles gamineries auxquelles ils s'adonnent — peut-être un vestige de la dernière fois. daeryong n'y pense pas, il sait juste que quand vient le moment de se séparer, il pourrait piquer une crise à sa manager pour qu'elle annule son programme et lui laisse le reste de la journée avec lui. alors il profite des derniers instants pendant qu'il l'accompagne, sa serviette l'épaule et ses bras autour du sien, cramponné à lui alors qu'il lui raconte des anecdotes de leur dernier tournage. à peine attentif quand une silhouette les accoste, avant que ses pupilles ne se dilatent soudainement.
« hi! i'm daeryong. » la voix haute et assurée, en contraste parfait avec celle qui s'éteint petit à petit. il se présente sans hésitation — peut-être qu'il ne sait pas qui il est, mais c'est plus une manifestation de son enthousiasme envers une nouvelle rencontre que d'une quelconque humilité. « love the cardigan, that's a very nice color. » et il enchaîne, tout sourire, pointe vers l'habit qu'il complimente sincèrement. rayonnant, peut-être un peu trop. toujours à l'excès. l'air de jouer la comédie peu importe à quel point c'est réel. « you guys are friends? interroge-t-il en se remémorant la familiarité avec laquelle l'inconnu avait abordé le prince vers qui il se retourne instantanément, la moue boudeuse, how come you never introduced us? » pas qu'il s'attende à ce que yesun lui divulgue chaque détail de sa vie, c'est juste sa curiosité qui le ronge. son bras libère le sien pour entourer ses épaules et le ramener à lui instinctivement. preuve d'appartenance, tentative d'être inclus.

@khan yesun @lee saem

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rit la jeunesse après avoir frôlée la mort, des semaines plus tôt bercée par la faucheuse aux mains frottées…ils rient trop fort, le son des éclaboussements retentit dans les jardins du palais. l’eau est presque tiède, le soleil à son zénith les surveille en même temps que quelques gardes postés au loin. pas le droit aux bisous volés et touchés interdits.
puis la fatigue s’éprend d’eux et il va falloir dire au revoir, le séjour de ryong n’est pas éternel. alors ils sortent enfin, yesun frileux enroulé dans sa serviette les dents qui claquent, cheveux mouillés devant son front, aucun maquillage pour masquer les quelques boutons qui éclosent sur ses joues. ils marchent pour rejoindre l’intérieur du palais, et si les anecdotes de ryong étaient plus intéressantes, il n’aurait sûrement pas entendu la voix (trop) familière derrière eux. il se retourne. saem. irréel.
son premier réflexe est de cacher les quelques millimètres de peau encore mouillée qui dépassent de son bouclier d’éponge. l'ébranlement n'est pas masqué. ses yeux sont deux billes rondes qui cherchent à être sûres de bien voir ce qu'il se passe devant elles.  
« what are you d- » doing here ? les questions s’enchaînent dans sa tête. il n’a pas pu escalader, pas pu tromper la sécurité hautement renforcée depuis la tragédie.
la seule réponse : yeji. mais elle ne l’a prévenu de rien.
il est la dernière personne qu’il pensait voir ici aujourd’hui (ou jamais).
et il n’a pas le temps de terminer sa phrase, pas le temps de parler, poser les questions qui ne sortiront jamais parce que ryong le coupe, enchaîne les siennes avec son éternelle étincelle. les compliments toujours perchés au bout des lèvres recourbées, et yesun qui n’ose pas les regarder. les yeux fixés sur ses pieds, sur le sol légèrement mouillé. il n’a jamais eu de nouvelles de saem depuis leurs messages échangés il y a quelques jours ; pointe d’amertume quand ils traversent ses pensées (plus souvent qu’il ne le voudrait)
et yesun voudrait se tuer d’être si curieux, de ne pas se mêler de ses affaires - ses traits se crispent à la pensée, au fait qu’il a sûrement tout gâché.
et pourtant saem ne semble pas rancunier. son sourire semble s’éteindre en regardant ryong, regard défiant, méfiant.
ce sont les membres tout entiers du prince qui se crispent lorsque ryong l’attrape par les épaules, le rapproche de lui. il semble trop souvent tactile depuis…
depuis
il n’aime pas y penser. les joues teintées par la honte à chaque souvenirs de cette soirée - ils ont recommencé, encore, encore, et le rouges est toujours plus vif à chaque fois.
malgré tout il offre un sourire, baisse la tête avant de trouver le courage de lever les yeux vers l’invité surprise. « we are not…really… » il ne sait pas à quel stade ils en sont. connaissance ou amitié. relation ambiguë depuis le tout début. « ryong, this is saem. he’s yeji’s friend. » il n’aime pas dire meilleur ami. il n’est pas le meilleur ami de yeji, seulement de minseo (possessivité malsaine).
l’attention se reporte sur saem  dans ses vêtements sûrement trop chauds. habitué par son impertinence, il n’aime néanmoins pas le manque de respect dont il fait preuve, blasphème de gambader dans le palais aussi mal vêtu. les sourcils se froncent. « but what are you doing here ? how did you get in ? » faire entrer ryong est simple. il est connu par les personnels, par la famille.
mais saem est un parfait inconnu, et les regards en biais, curieux, presque déconcertés des gardes et jardiniers en témoignent. « did yeji invite you ? » question presque réthorique mais besoin de confirmation. il resserre sa serviette contre lui avec pudeur, les épaules encore dénudées.

@lee saem @han daeryong

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foncer tête baissée dans un choix, pas le temps d’apprécier la surprise alors qu’il lui faut quelques secondes pour apprendre à sourire à nouveau, de se présenter alors qu’il n’en a absolument pas envie. « saem ». il fait avec les éléments présentés devant lui, et c’est facile de réunir un et un. saem qui croise ses bras contre lui, presque pour protéger ses choix, à moins qu’il ne veut se faire barrière pour refuser physiquement le compliment, pas de lui, et soit il porte du noir et rien que du noir et des chaînes qui pendent ou soit il porte les couleurs les plus vives en affront au monde, pour dire regardez-moi, j’existe, je suis là, un oiseau qui se pavane, qui montre son plumage. « thanks, it’s one of my fave » et pas du genre à rendre les compliments, et sur quoi, sur son corps -et l’esprit qui se tourne du mauvais côté du lit, de se demander si c’est ça que yesun préfère alors, mais pas moyen qu’il admette un seul instant de se trouver moindre. malgré les centimètres. malgré son bras qui entoure ses épaules. ne pas porter ses émotions sur son visage, ne pas lever les yeux au ciel.
et un et un et un et il se rappelle avoir vu sa photo sur son instagram. que ça ne sert à rien de se faire des fausses idées. c’est étrange que de devoir filtrer ses pensées ces jours-ci, les classer dans un répertoire vrai et un album faux, c’est étrange de devoir le faire tout court car si ses pensées lui appartiennent, pourquoi devoir les passer au peigne fin, devoir trouver un passager clandestin glissé dans un moment d’inattention ? vrai : il est l’ami de yeji. vrai : il ne devrait pas être ici. vrai : il se retient de lui dire qu’il est juste une nuisance en ces lieux, que c’est pour ça qu’on ne le présente pas plus tôt. personne ne veut le présenter. bonnes impressions qu’on ne peut avoir qu’une seule fois.
étincelle qui revient naturellement dans le regard, « i took a secret tunnel aaaaall the way back here of course » qui disparait légèrement face au besoin de rationaliser en face de lui, trop proche de la vérité, « fuck i could have asked her, that would have been easier » se trouvant vraiment, assez drôle. « can’t believe i didn’t think of that » maintenant, comment dire à daeryong que c’était sympa d’être passé, mais qu’il faut partir. « but anyways, i take it you guys enjoyed the palace’s infamous swimming pool ? »

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complètement à côté de la plaque, inconscient de la tension qui plane désormais entre eux trois. ne demeure en son esprit que la joie persistente des moments passés, l'enthousiasme de rencontrer un nouvel ami de yesun — et la jalousie inaperçue qui l'accompagne, parce qu'il n'y a jamais eu qu'eux deux. « oh, okay, nice to meet you, yeji's friend! » ami qui n'en est finalement pas un et il remue le couteau dans la plaie, maladresse innocente d'un spectateur qui a raté la moitié du film. et il ne décèle pas l'hostilité dans le regard de saem ni le ton glacial de sa voix, la chaleur qui émane de lui-même assez intense pour consumer tout le reste. « yeah, it was fun. yesun held his breath underwater for so long, at a certain point i seriously thought he was dead! » le rire facile et insouciant qui s'élève, masque subtilement la peur bien réelle de le perdre — omniprésente depuis toujours et beaucoup plus intense depuis le désastre des dernières festivités. « wait, why is it infamous? » il se tourne vers chacun d'eux, la confusion et la curiosité présente sur ses traits alors qu'il continue de s'inviter dans la conversation jusqu'à ce que la sonnerie de son téléphone interrompe son intrusion.
les deux garçons s'effacent pendant qu'il galère à secourir son téléphone de la masse d'affaires nichée sous son bras, yesun libéré de son emprise le temps qu'il jette un coup d’œil à ses messages et grogne avec désapprobation. « ugh, gotta go, my manager is blowing up my phone. » la moue triste alors qu'il lutte à accepter son obligation de les quitter. de toute évidence, le photoshoot ne se fera pas sans lui. « i'll text you when i'm done, okay? let me know if you want me to bring anything along. » ryong se tourne vers yesun, prononce sa promesse en un murmure suffisamment bas pour qu'il semble intime mais pas assez pour empêcher l'autre de l'entendre. et la nature tactile revient, sa main presse son épaule en un geste aussi tendre et rassurant que le sourire qu'il lui adresse. contact prolongé, le regard ancré dans le sien avant qu'il ne s'éloigne presque avec hésitation, la main à présent levée en un salut amical. « bye guys, have a nice day! »


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yesun ne comprend pas pourquoi l’atmosphère est si lourde. pourquoi l’impression d’une rivalité nait en lui. il voudrait secouer ses pensées, s’enlever cette idée de la tête. saem n’a rien contre ryong, et ryong est trop lui-même pour se douter de quoi que ce soit.
les contrastes à chaque fois qu’ils se rendent la balle. l’enthousiasme de son meilleur ami. la froideur de saem. et yesun triste spectateur, les doigts resserrés contre l’éponge de sa serviette, il aimerait partir, les laisser là.
alors il se retient de rire lorsque saem exagère, lorsqu’il ment, lorsqu’il jure, sarcasme constant au bout des lèvres, il n’ose pas lever les yeux au ciel pour montrer son amusement. n’ose même pas le regarder. les yeux baissés sur le sol mouillé, les pieds qui brûlent sur les dalles ensoleillées à force de trop longtemps rester dessus.
mais il pouffe de rire lorsque ryong raconte les récentes anecdotes, amusantes reminiscences de leur courte après-midi. se contente de le regarder, secouer la tête à la question. « laisse tomber. » silencieux, regard qui veut tout dire, sourire bienveillant. il est de toute façon trop occupé par son téléphone pour comprendre, écouter quoi que ce soit.
alors yesun se retrouve (presque) seul avec saem et la gêne l’accapare. il voudrait parler, briser le silence trop pesant, mais les derniers textos apparaissent en boucle dans son esprit. saem ne lui a jamais répondu. message laissé en vu…il ne comprend pas. s’en veut d’avoir tout gâché. et sûrement réfléchi-t-il trop à des détails que saem a sûrement oublié. « hum…it’s cool that you were able to get in. i didn’t expect you to, even if you were invited by a royal member… » paroles maladroites. pourquoi ryong le pourrait, et pas lui ?
ce n’est pas la même chose. saem est un inconnu.
un roturier.
« i mean…i didn’t mean it like you’re— » il n’a pas le temps de terminer sa phrase, ryong le coupe en annonçant son départ et une moue déçue étire les lèvres du prince vers le bas. « alreadyyyyy? » qui montre sa déception. réconfort lorsqu’il se dit qu’il sera bientôt de retour. « okay, i will. bye ryong! » puis un simple signe de la main pour répondre à son au revoir, un sourire. il l’observe s’éloigner quelques secondes avant que ses prunelles ne se retrouvent une fois de plus à fixer ses pieds. « um…well...i should go take a shower and get changed… » pathétique tentative de se sortir de cette situation. de se retirer du soleil qui commence à brûler son cuir chevelu. alors il commence à marcher, s’attend à ce que saem le suive naturellement. « are you alone here ? where is my sister ? » et pourquoi l’autorise-t-on a vadrouiller dans le palais sans surveillance ? mais les gardes l’observent, lions prêts à attaquer. lorsqu’ils rentrent enfin dans le palais, ses chaussures de maison soulagent ses pieds brûlés, la fraicheur l’aide a mieux respirer. « so…i think i should go. please tell yeji i’ll come see her later. » et alors qu’il se dirige vers sa chambre, il fronce les sourcils, se retourne. « wait, do you even remember where her room is ? » le palais est bien trop grand pour qu’un inconnu puisse y faire ses marques si rapidement. parfois, yesun se perd aussi à l’intérieur, n’arrive plus à trouver le chemin de sa chambre. il reste planté là, attend une réponse qu’il espère positive, la serviette tombe sur son épaule, révèle la moitié de son torse à présent sec et séché par le chlore.
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il ne pensait pas qu’existait encore des gens avec des sonneries de téléphone sonnant dans la réalité, l’impression d’être réveillé d’une transe - les pieds toujours sur le carrelage. oublié, les sous-entendus dont il ne veut pas connaître la vraie nature. il pourrait presque, presque, se sentir mal de voir le gosse de riche devoir partir faire semblant de travailler. la vérité est que daeryong a l’air sympathique des gens perdus qui trouvent toujours leurs chemins malgré tout, la vérité est qu’il essaye de ne pas sourire à l’idée de se retrouver seul, ça serait mal convenu. « it was nice to meet you, bye! » et les amis de mes amis… mais il l’a dit lui-même, yeji’s friend. personne. parasite.
alors il se demande un instant si c’est le signal pour lui dire de partir lui aussi, il ne sait pas, il suit le courant, attend sa prochaine réplique. « she’s somewhere in the palace i guess » ce qui n’est pas un mensonge, elle avait insisté pour qu’ils se voient après, qu’il raconte tout ce qu’il faut raconter et ensuite prévoir de futurs plans sur la lune. endroit où il serait préférable de se trouver, même si la fraîcheur des lieux est plus agréable que la chaleur insupportable, il voudrait que là, maintenant, une fusée décolle et faire comme s’il n’avait pas existé. à quoi s’attendait-il et pourquoi se battre contre les déceptions et les hauts-le-coeur quand il se retourne.
est-ce qu’il le fait exprès, c’est ça qu’il se demande alors qu’il faut se rappeler de devoir répondre et ne pas rester comme un poisson hors de l’eau, ne pas laisser son regard trop longtemps caresser ce qu’il ne peut avoir. les joues voulant s’assortir à son gilet. saem se retient l’arrogance de lui dire que bien sûr, il connaît l’architecture exacte de ces murs, pas besoin de gps, ce serait laisser les opportunités glisser entre ses doigts « i… i don’t really know » et yesun pourrait lui recommander un garde pour être accompagné, disparaître hors de sa vue, « can you walk me back there ? » grappiller quelques secondes parce qu’il ne sait pas comment faire autrement, « ehm, maybe not dressed like that. not that i mind »  il sourit, essayant de se souvenir comment apparaître plein d’assurance et comment essayer de charmer les murs « i can wait. i’ll be as good as gold »

@khan yesun

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pourquoi saem a-t-il presque l’air intimidé face à l’immensité du palais ? l’impression d’être pour la première fois en avantage face à lui. supérieur. de le voir en position de vulnérabilité malgré les efforts effrénés pour se cacher…il remarque l’atmosphère lourde, les pommettes délicatement teintées, la retenue soudaine qu’il ne connaissait pas chez lui.
il ne sait pas pourquoi il reste planté là, l’observe de trop longues secondes, comme pour se saisir de sa fragilité. il se rend vite compte de son comportement douteux, revient à lui comme il peut. « um…yes, sure i can. » puis alors qu'il l'écoute encore parler, il fronce les sourcils, secoue la tête. « you can wait in my room...it won't take too long. » yesun qui n'invite jamais personne dans son jardin secret, l'endroit qui contient ses rires, ses larmes et ses doutes...il ne veut pas laisser saem sur le bas côté. comme un chien attendant que son maître lui ouvre la porte. alors naturellement, il ouvre la sienne, le laisse entrer, la boule au ventre.

« i'm sorry about the mess...» excuses en l'air, les meubles brillent, le lit est parfaitement fait, la propreté rend la pièce d'autant plus immense qu'elle ne l'est déjà. mais il se sent obligé, encore une fois. nerveux. presque honteux de tout avoir lorsqu’il sait que saem n’a même pas de télévision. les dernières consoles de jeux étalées à la vue de tous, décorations prétentieuses auxquelles il n’a pas le temps de toucher…des photos exposées sur les meubles et les murs rendent la pièce plus personnelle, ses frères et soeurs, son père, sa mère. des vacances lointaines au ski, sur des îles paradisiaques dont il ne connait pas le nom. des amis qu’il ne voit pas autant qu’il aimerait mais qui le font sentir comme un adolescent normal, sur image. ryong et lui, enfants. puis adolescents, une époque à laquelle leurs coeurs battaient à l’unisson mais où ils étaient trop fragiles pour se l’avouer.
et maintenant le lit qui trône au milieu de la pièce renferme des péchés qui feraient rougir le diable. saem ne s’en douterait jamais. « i’m going to take a quick shower…please, don’t break anything. » il se sent obligé de préciser, comme si saem ne pouvait pas rester seul sans surveillance. reste là quelques secondes, puis entre dans la salle de bain adjacente à sa chambre.
une douche ((trop)) rapidement prise, l’anxiété de le savoir dans son espace personnel, là où sont renfermés tous ses secrets, tous ses péchés. la peur d’imaginer saem fouiller, chercher, découvrir. alors il enfile rapidement les vêtements qu'il avait emporté au préalable. ses cheveux sont encore mouillés, les gouttes sur son tshirt témoignent de son empressement ; il se n’a pas pris le temps de correctement se sécher.
lunettes rondes posées sur le nez, il ressort pour découvrir que saem n’avait pas bougé. « i’m back. » presque murmuré…gêné du silence, de la tension qu’il ne comprend pas. fixe le sol en vacillant sur lui-même. il aimerait des explications. aimerait lui demander s’il est vraiment du genre à laisser, pour revenir comme si de rien était. « so...i think we can go now. ».
@lee saem

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il ne cache pas les yeux qu’il lève au ciel, ou qu’il lève au moins jusqu’au plafond plein de dorures, lorsque le prince évoque la possibilité que sa chambre soit en désordre. il n’a même pas besoin d’entrer pour savoir le contraire, mais au moins il entre, et alors se retient tout commentaire, conscient d’avoir la chance de ne pas être laissé sur le côté sans qu’il n’ait à supplier. évidemment, la curiosité emboîte le pas immédiatement, mais il a dit qu’il serait sage et saem sait tenir parole. bien que ça ne l’empêchera pas d’observer et de capturer des images sous ses paupières. « i’ll try » sourire malicieux sans penser au fait qu’à quelques mètres seulement yesun est en train de prendre une douche. repousser toute pensées mauvaise pour un hôte si aimable. cela ne se fait pas.

et il lui a dit de ne rien casser, mais il n’a rien dit sur le protocole concernant la prise de photo depuis son appareil portable. il se rappelle aussi les debriefs de la sécurité sur l’exceptionnelle chance qu’il a qu’on le laisse rentrer après l’avoir fouillé des pieds à la tête, et sur la nécessité de ne pas parler aux gens de l’extérieur de ce qu’il pouvait voir et entendre, et l’impression qu’ils puissent entrer dans sa tête pour lui dire de ne pas le faire. tant pis. il sourit en traçant du doigts des images du passé, des images semblant heureuses. mais aussi, est-ce qu’il n’est pas de trop ici, est-ce qu’il ne fait pas tâche ? il s’en écarte, hésite à s’asseoir sur ce lit trop grand, dans cette pièce trop grande, mais on ne lui a pas encore autorisé. après tout, il n’est censé être là que pour yeji. « oh » saem qui manque de sursauter, d’être tiré ainsi des idées noires, « wait, » se permettant de glisser derrière lui pour chercher une serviette dans sa salle de bain, la posant sur ses cheveux, « if you go out like this you’re going to catch a cold or something », se permet de commencer à les sécher pour lui avant de le laisser continuer. quelques secondes gagnées sur le temps qui s'échappe.

bien sûr, attraper un froid alors que les températures frôlent la canicule. tout le monde y croit. se rappeler que le courage n’est pas l’absence de peur, luttant pour que sa voix ne se transforme pas en murmure, « ok, actually.. yeji can wait. i wanted to see you » nonchalamment alors que sa tension n’a plus le rythme calme habituel, il pourrait lui dire qu’il lui a étrangement manqué (à sens unique) et qu’il pourrait presque s’habituer à débarquer à l’improviste, mais il y a encore des restes d’amour-propre quelque part à l’intérieur, alors qu’il parle toujours si librement d’habitude. « like, i wanted to tell you that i really took care of the plush you won, it’s got the ultimate best spot on my bed, and also i had to meet the headlady before in order to get all the administrative papers going and she was really strict and scary but i still managed to get through the meeting, and, yeah. » mais envie de rajouter, je ne suis pas sûr que tout ça puisse t’intéresser encore. je parle trop n’est-ce pas ? on pourrait croire qu’il y a de l’écho.


@khan yesun

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évidemment saem redevient lui-même, le vrai prince de ce palais qui se croit tout permis, qui ose s’aventurer là où on ne l’a pas invité, ose s’emparer des choses qu’on ne l’a pas autorisé à toucher…pose ses mains sur son altesse qui reste là, presque déconcerté, tellement qu'il se laisse faire, sent la serviette frotter contre le sommet de son crâne et grimace sous l’éponge qui recouvre son visage.
saem est à nouveau ce personnage qu’il n’arrive pas à cerner
et il voudrait enfin attraper un bout de son âme pour réussir à le connaître, lui et ses intentions.
savoir ce qu’il ressent vraiment
savoir si
si lui aussi peut sentir ces palpitations, si lui aussi ne peut les expliquer, si lui aussi imagine son visage à la place d’un autre
et s'il apparait aussi parfois sans qu’il ne le contrôle, lors des plaisirs solitaires
qui le mène directement à l’extase
et s’il est aussi honteux que lui après la réalisation.
il serre les dents à la pensée. déteste ces sentiments, pas inconnus mais lointains, ceux qu’il n’a plus ressenti depuis deux ans. déteste que ce soit sur saem que ça tombe.
alors il continue de les fuir, les repousser, se débarrasse de la serviette qu’il jette sur le lit pas loin, fronce les sourcils en l’observant. yeji peut attendre. je voulais te voir.
il en rirait presque
saem prend trop de plaisir à lui faire tourner la tête
dans tous les sens du terme
mais il l’écoute déblatérer, s’emmêler dans son histoire qui n’a pas de sens, pas de valeur, pas d’utilité. il l’écoute et aucune émotion ne parcoure son faciès glacé. juste ses pupilles noircies qui l’observent se faire tout petit. sûrement saem ne voulait pas le voir seulement pour lui raconter ses mésaventures avec la cheffe de cour. « why are you doing this ? » seule réponse, après un temps. question presque réthorique. il croise les bras, signe qu’il se ferme à lui. « why do you keep leaving and coming back ? you send me a message and then you get cold. » il n’a pas envie de rajouter ‘ pour rien ‘ parce qu’il sait maintenant que ren est un sujet sensible et que c’est de sa faute, il l’a emmené dans la conversation sans le savoir. « then i don’t hear from you for weeks. and you come back like nothing happened. » yesun discret sur ses sentiments mais n’hésite jamais à hurler lorsque quelque chose le déplait, le tracasse (l’empêche presque de dormir la nuit). « are you having fun with me ? is this a part of your super cool and detached persona ? »
@lee saem

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c’est vrai ça, pourquoi il y a les hauts, pourquoi il y a les bas ? « doing what ? » est-ce que ce n’est pas plus drôle ainsi, s’il lui donne un peu avant de reprendre, de créer l’idée qu’il puisse manquer à sa vie si parfaite. il a tout pour lui, à vivre dans le vrai monde, à se demander s’il est un grand poisson dans une petite mare ou juste le menu fretin dans l’océan, sur lequel les autres se nourrit.

non, il ne s’attendait pas à ce que yesun change de ton, il pensait qu’il allait lui dire quelque chose comme quoi ses aventures bizarres intéresseront plus yeji, puis après tout, il n’est pas intéressé de cette manière. alors pourquoi ça lui prend tant à coeur, pourquoi tenir des rancoeurs et creuser et encore creuser pour y trouver des défauts, tous les trouver un par un. d’être là, ne pas être là, c’était juste communément accepté comme ses antics habituels par les autres, alors le sol ne devrait pas avoir à s’ouvrir pour l’avaler entièrement, le faire disparaître une bonne fois pour toute.

il repense à ce qui l’a empêché en premier lieu de lui envoyer plus, de lui parler plus, il en revient à ren et le sentiment de faire quelque chose de mal lorsqu’il n’y a rien. ni ici, ni là-bas. pas quand il a ouvert à de nombreuses reprises son portable, hésitant avant de lui envoyer un message, rebrousser chemin. pas quand ça lui arrive de penser à lui alors qu'il parle à son meilleur ami, et qu'il est obligé de chasser son visage de ses pensées. alors le sentiment ne devrait pas persister, la gorge sèche. « it’s..not » il n’aime pas qu’on le gronde, est bien trop rapide pour répondre et rétorquer, en d’autres temps il soulignerait que yesun admet le trouver super cool et détaché mais la surprise et la partie folle de son esprit qui lui dirait de le laisser continuer de s’énerver, mais surtout l’envie de ne pas tout gâcher le force à prendre plus de temps « i’m sorry, i didn’t think - i’m not playing with you, it’s just.. » il soupire. ah, saem qui arrive à chanter les meilleures chansons d’amour, mais quand il s’agit de parler des émotions et ressentiments, la voix à l’accueil appelle encore et encore son nom sans que personne ne vienne. ce n’est pas qu’il considère cela tragique, mais s’ils pouvaient parler d’autre chose, tant qu’à faire. « honestly, i didn’t think you’d care or that i mattered enough and, hm, i didn’t want to be a nuisance to you. i mean, i've already been but i didn't want to be more and the worst part is that i wanted to send you a text afterwards because you weren’t impolite in any way but, at that time, i just felt.. too much » un comble de trouver ce même point dans ses qualités et dans ses défauts, d’être trop, de se sentir trop, et d’avoir besoin d’air à la surface. donc revenir, comme si de rien n’était, espérant que les lunes passées font oublier les mauvais rêves, qu’on puisse tout glisser sous le tapis. ça a marché dans le passé, ça peut fonctionner de nouveau. personne ne lui a appris que cela pouvait être mal pris, à moins qu’on lui a dit mais qu’il n’écoute pas. « but then… do you want me ? not to leave » et son regard qui arrive à se décoller de ses chaussures, qui remonte jusqu'à ses lèvres et s'en vouloir de se permettre de penser ainsi, il va le détester encore plus, mais dis-moi, pourquoi tu ne veux pas que ce soit juste pour s’amuser, dis-moi que je t’ai manqué et je pourrais m’améliorer.


@khan yesun

I'm underwater
No air in my lungs
My eyes are open
I'm done giving up
You are the wave
I could never tame
If I survive
I'll dive back in
_____________ (ootd)

voir saem si vulnérable le déconcerte presque, ses traits durs se détendent un instant sous la surprise. il s’attendait à une remarque impertinente, une moquerie, des yeux levés au ciel…tout sauf au gamin perdu devant lui.
il semble prendre son temps pour répondre. combattre l’impulsivité et les mots tranchants qu’elle engendrerait. réfléchir aux bons mots, aux bonnes réponses, funambule qui pourrait s’écraser sur le sol au moindre faux pas.
et son altesse ne baisse pas les yeux, soutien son regard qui se veut maladroitement dur, les rôles s’échangent. saem qui bafouille, qui se perd, radote, s’explique d’une maladresse presque touchante.
mais il ne pourra jamais lui dire qu’il ne veut pas. qu’il voudrait passer ses nuits à lui parler, à sourire bêtement devant son téléphone, sous les draps, entendre sa voix raconter des rêves qu’il ne touchera jamais du bout des doigts.
et les choses reviennent en ordre bien rapidement. c’est à présent yesun qui n’ose plus regarder dans les yeux au moment même où ils rencontrent ceux de saem. il détourne le visage, espère le rouge de ses joues peu apparent…fronce les sourcils. les mots ne sont pas en accord avec la pensée. « that’s not the point. » il ne répond pas, ne veut pas répondre, a trop honte d’admettre, avouer, préfère voiler la vérité. « the point is that i don’t like being played with. i don’t like being used for entertainment. » une pause et il ose enfin le regarder à nouveau. « but now you made it clear that it wasn’t the case, so i’m relieved. » il aurait pu sourire mais la dureté de ses traits demeure, bien que plus détendus, moins menaçants. « and by the way, you’re not a nuisance. i think that you have noticed that i always speak up when something is bothering me, so you would know by now if you were. » yesun si silencieux, si discret sur ses émotions, mais toujours prêt à hurler son mécontentement, brutalité trop honnête, celle qui fait mal parce qu’on la sait sincère. « sometimes i think you’re too much, but that’s not a bad thing. i also think yeji is too much most of the time, but it’s just because…you guys are different than me. you like noise and partying, i like silence and would rather stay home all day reading books and watching movies. » la réalisation fait mal. rien ne marchera jamais entre eux. ils sont trop différents, pôles opposés.
mais les opposés s’attirent
ou qui se ressemble s’assemble
il ne sait plus.
un faible sourire presque amer, imperceptible. il baisse de nouveau les yeux sur le tapis. « i'm sorry if i made you think you were a nuisance, by the way. that was never my intention, i'm just clumsy and don't really know how to communicate with people. »
@lee saem

I'm underwater
No air in my lungs
My eyes are open
I'm done giving up
You are the wave
I could never tame
If I survive
I'll dive back in
_____________ (ootd)

un demi-rire qui s’échappe de lui, il ne saurait dire si c’est positif ou non, qu’il ne réponde pas à sa question. qui ne dit mot consent ? il ravale les faux espoirs qui ne peuvent se permettre d’exister. parfois, saem se demande si tout le monde parvient à lire dans ses pensées, et qu’il camoufle tout ça pour rien, une sorte de truman show dont il ne parviendrait pas à briser le quatrième mur. d’attendre toujours quelque chose de plus grand qui ne vient pas. assez narcissique de croire aux projecteurs braqués sur lui.
mais il ne peut pas lui en vouloir de penser ainsi, après tout, le chanteur avait voulu simplement s’amuser à ses dépens la première fois qu’il l’a vu, perché sur son balcon, intouchable. il lui a aussi dit qu’il voulait juste se divertir du temps qui passe, cette fois sur la plage. saem qui joue avec ses manches pour occuper ses mains, ne réalise pas qu’un soupir déborde de ses lèvres quand il lui affirme ne pas être une nuisance, il est très proche de lui dire que pour lui il pourrait rester à la maison toute la journée le regarder lire des livres ou voir des films et ne rien faire d’autre s’il le souhaite vraiment, et ça le dépasse, parce qu’il s’est promis de ne jamais changer pour personne. il n’est même pas sûr que cela soit si intéressant, que de le regarder ne rien faire, qu’il s’endormirait probablement entre temps, mais si ça voudrait dire s’endormir contre lui… il n’arrête pas de chasser ses pensées d’un coup de balai, mais elles reviennent quand même au même endroit. des nouvelles, des anciennes, un jardin de fleurs et de mauvaises herbes.
« you didn’t.. well, not totally. i’m used to people thinking i’m annoying » sourire qui ne remonte pas jusqu’au yeux totalement, et d’habitude il s’en fiche, vraiment, ce n’est pas si grave, il ne fait rien pour se défaire des étiquettes collées, participe même à l’idée. mais il y a l’étiquette collée par les inconnus, l’étiquette collée par les autres, et l’impression finalement de ne pas être voulu. « but you’re not clumsy though » yesun lui, paraît réellement sûr de lui, et non paré de faux semblant. peut-être que tout le monde fait semblant. « you’re rather straightforward, i like this about you. » entre autres qualités, et il ne fait pas de compliment dans le vent. il reste dessus quelques instant en pensant au reste, avant de continuer, « and you’re nice. and smart. and very articulate, but i’m guessing it’s the hours of classes about diplomacy or things like that. » oubliant les quelques regrets qu’il pouvait avoir sur le fait d’être agaçant, malice étincelant derrière son regard, « so… tell me then, did you miss me ? at least a little bit ? »

@khan yesun