nom, prénom
Nam Juri — Donzelle aux joues
écarlates, les gazelles envient ses yeux, les biches veulent ces cils et les bois se meurent : Petite elfe qui
préfère le bitume mouille la terre qui consume maintenant son paternel de larmes et de vilains sanglots. Les hématomes
pulsent et la haine tiraille,
Juri voudrait le déterrer et lui faire regretter d'avoir osé quitté
la vie. Prénom à l'accent du soleil levant qui pourtant s'accorde joliment au matin calme, il y a
Nam qui reste sa racine, l'arbre d'un géniteur qu'elle idolâtre, il est plus qu'un pays, plus qu'un continent,
il est son u n i v e r s .
âge, date de naissance
Bientôt 25 ans & 07 Août 1995 — De peine et de douleur,
la nostalgie n'est plus que mélancolie et
reflux d'acides, les années sont passées mais c'est comme si elle était restée cette jeunette égarée, mignonne et angélique, ha, ironie,
piquante comme elle est ! Une désinvolte, oui ! La voilà sauvage : ses ongles sont griffues et ses dents acérées, féline aux poils rebroussés,
lionne jusqu'à la crinière. Entre ses oreilles ça chauffe et dans son cœur ça tape, Juri implose d'
éclats cristallins et colorés, bientôt vingt cinq ans à se révolter, d'un murmure à un hurlement, de
ridicule satellite à
étoile flamboyante !
nationalité, origines
Coréenne & d'origines nippo-coréennes — Parce qu'il n'est pas parti sans rien laisser, il a dessiné son nez et sa bouche, il a fait tomber sa chaleur et son blouson en cuir sur ses épaules. Dans ce
bout de femme qu'on a voulu dompter docile à la japonaise, c'est le reflet des Dr. Martens qui bottent,
le p u n k tendre, d'Anarchy in the U.K à You Crush on Me : Un
pécheur accro aux notes noires et blanches parsemées de cendre et de café. Puis, une traditionnelle intimidée, trop jeune et innocente,
nippone clichée, il en tomba entiché, raide dingue de toi,
baby. Si disciplinée et serviable, Mr. Nam pris son courage à deux mains et l'embarqua
dans un tourbillon pimenté. Le feu à la gorge, ils s'aiment de passion inconditionnelle et quant à la belle famille,
les Koizumi, ils n'y sont pas favorables. Mais
"Fuck it !" c'est ce qu'il aimait à rabâcher. Elle fondit et envoya bouler ces principes de piété familiale. Où est-elle de nos jours, cette femme
si embrasée ?
lignée, loyauté
Démocrate & Rattachée par alliance aux Teji —
Anarchie, Robespierre en a perdu la tête ! Il ne faut pas mordre la main qui la nourrit... Toutefois,
il ne faut pas oublier qui les a foutu dans ce merdier. Juri, elle est sévère,
elle revendique plus, elle trouve ça archaïque et arriéré.
Manifestante du lundi au samedi, dimanche c'est
solidarité ; cause LGBT, impôts partagés, privilèges sociaux supprimés et les droits de la femme, on en parle ?!
Avortez, avortez ! Elle se retient de mordre quand on parle
de travers, balance des arguments
comme des vers et
ses tirades politiques ont des consonances poétiques. Alors imaginez sa tête quand le nouveau mari de sa mère est
un ancien noble du fond du panier prêtant allégeance aux grands Teji...
Lèche-Séant, ce qu'il avait de la noblesse, il l'a perdu dans l'alcool et la vulgarité.
titre, classe sociale
Simple Citoyenne — De bas étage qui grimpe de ses mimines, Juri c'est
une roturière qui l'assume et le proclame, qui
ne cherche pas à se distinguer et encore moins à se sentir éprise d'une supériorité. Pleine de bon sens et de détermination, si elle monte les échelons c'est pour
qu'on l'entende un peu plus et qu'on la voit,
bras pointé en l'air et accusateur,
inquisitrice des détendeurs du plein pouvoir. On verra bien si mademoiselle tient ses idéaux quand
trop près du ciel, le Soleil lui brûlera les ailes.
statut civil, orientation
Célibataire & Pansexuelle — Ô sujet qui fâche et qui agace,
non,
sa popularité ne se marie guère à
sa stabilité, les sentiments et elle ça fait zéro, elle tente pourtant de les garder, tous ces prétendants... Cependant,
étrange, ils fuient jambes à leurs cous ! Faut dire qu'elle n'a
rien de facile,
rien de gracile, la
bonne copine et la
mauvaise petite-amie. On s'amuse, on rit, tout feu, tout flamme, de sa folie. Néanmoins, l'
Amour, ça la panique, elle craint s'embourber dans
un clapier, piégée dans une relation qui pourrait la retenir ou la ternir,
démons refoulés qui surgissent... Ce rêve d'un prince ou d'une princesse qui se transforme en marâtre ou chasseur : Qu'on lui transperce le poitrail avant,
jamais plus personne ne lèvera la main sur qui que ce soit devant
elle, jamais plus personne ne laissera ecchymose et bleus sur elle.
occupation, emploi/études
Étudiante & Musicienne — Ha ! Rira bien qui rira le dernier, si les protestations et les banderoles ne mènent qu'au néant, cet espace elle l'occupera de textes de lois, de plaidoiries et de raisonnements salés. La veuve et l'orphelin, exploités et béotiens,
défenseure de chacun, équité !
Égalité ! Ton sang ne vaut rien s'il n'est pas d'or et de diamants, le sien est d'un rouge rubis, veines tremblantes sous la pression.
Irascible, le droit lui colle à la peau tel un collant trop serré, elle suffoque un peu cependant s'efforce, pour
lui : L'innocent et le bon, le truand et la brute, tout en même temps,
emprisonné. Aussi, dans le pataugeoire de l'université,
dernière année de maîtrise, c'est difficile d'avancer,
recule, repart, replonge d'emblée. Sauf que le barreau trépigne de hâte de sentir ses doigts délicats venir s'apposer sur
la justice qu'elle souhaite faire régner et plus elle doute, plus elle ralentie et plus
sa frénésie première l'infecte semblable à une maladie :
Musique qui lui rappelle tant
Daddy, chère à son enfance, fruit de sa chaire. C'est plutôt les touches du synthétiseur qui profitent de ses ongles rubicondes et de son expertise :
Dualité, choix. Décide-toi avant que ta bourse, ton seul moyen de paiement, ne te soit retirée.
situation financière
Modérée & Boursière — Si pauvre que les riches lui écument des pièces dessus,
monnaie, monnaie, pas assez pour un palace,
juste assez pour une chambre d'étudiant. Pas assez pour uriner des lingots, juste assez pour chialer devant les rappels qu'un seul redoublement est accepté.
"merde". Car il n'y a plus rien qui n'a de sens,
tout qui l'importe, péter les dents à la hiérarchie,
cramer la monarchie, chanter à tue-tête, balancer ses hanches sur du son des années quatre-vingt, quémander justice et
réparer ses erreurs d'antan. L'argent,
l'argent, toujours cette histoire de cupidité : Répugne personne qu'elle est, accepte l'aide de l'ennemi pour mieux le détruire. Juri fantasme de retourner la situation ainsi.
situation familiale
Fille unique & D'une mère remariée — Sa génitrice à la prestence faible et pathétique, n'a pas tenu tête à ses aïeuls et mis fin à son mariage lors de l'abolition du divorce pour les prolétaires.
Coup dans le dos, l'ex Mme. Nam ça l'avait arrangé tout ces printemps durant qu'elle n'avait autre choix que de supporter ce coréen travailleur maritime et aux rêves rythmés à la guitare,
elle l'aimait tant. Les japonais un peu plus bourgeois ne le gardait pas dans leurs faveurs... Alors
délicat oiseau se morcèle sous la pression,
divorce, sépare toi de ce vaurien sans un sou ! Il te fait des promesses qu'il ne tient jamais,
un con,
un fou ! Dans la même année, le papier était déchiré. Et celle d'après, encore d'après, un corps retrouvé dans les eaux, c'était le boulot portuaire, les vagues furieuses qui enroulent les bateaux et avalent. Furieuse, courroux vengeur, c'est de ta faute maman, comment as-tu pu oser me le voler ? Me le prendre à moi ?! Juri,
son monde s'écroule, s'enlise sous ses pieds et elle se noie dans le béton des trottoirs de Hanseong. La gamine se débat pour nager vers le haut, brasse,
brasse, papillonne à travers les bulles d'eau salée. Mais une main lui ramène les cheveux sous la surface :
Mr. Odagiri, qui pense être important pourtant n'est qu'un moins que rien.
Mr. Odagiri a qui on refourgue une divorcée mère d'une enfant parce qu'
il mérite pas mieux. Vieux type,
vieux mariage, il accable les filles de son foyer de violence et de mépris. Profond désir d'étrangler ce salaud qui s'est ajouté au tableau, Juri lui réserve mille supplices qu'on n'ose imaginer.
caractère de m.e.r.d.eC'est sûrement envers elle-même que Juri est la plus
exigeante, ça n'a jamais changé.
Perfectionniste jusqu'à l'excès, ça tourne en rond dans ses neurones, ça l’essouffle et la taraude. Cela s'est toujours lu dans ses
prouesses académiques, se récite sur ses lèvres et ses doigtés musicaux et pose sa griffe sur ses attachements politiques et
sa droiture.
On ne juge pas, on ne ment pas, il
faut ouvrir sa bouche pour dire ce que l'on pense, elle marche sur des échasses et
oublie les pincettes dont il faut s'équiper.
Volcan qui part en éruption dans une cadence entrainante, ravage les valeurs immorales, peste et déteste les idéaux hypocrites. Socialement,
ça passe ou ça casse, cela fait longtemps qu'elle ne court plus après pour se faire apprécier.
Pourtant, Juri se retient,
(im)patiente, modère comme elle peut cependant finit souvent par exploser et
n'accepte plus qu'on lui mette de muselière, trop peur de se faire oublier ou piétiner. Son
tempérament fougueux lui vaut des remarques et des commentaires, ce à quoi elle répond
en souriant d'un majeur en l'air.
Elle a beaucoup pris de son père,
enthousiaste dans son métier, lyrisme et volupté,
sensibilité qu'on cache pour se protéger, artiste guerrière. Excepté qu'il ne faut pas les oublier, tous ces défauts que le défunt a amené :
Impulsive,
émotive, rien de l'asiatique, à croire qu'il a pompé sa personnalité d'un film hollywoodien.
Bon, ne nions pas non plus, la vérité ne peut se dissimuler... Juri est
délectable,
onctueuse, oui, oui. Du moins,
quand elle le souhaite. C'est un peu compliqué de s'ouvrir,
méfiance devenue naturelle qui contrebalance sa naïveté d'enfant, innocence qu'elle refuse de revivre.
" Ne me faîtes pas mal ! " Ils n'auront plus le droit à sa susceptibilité,
ils n'auront plus l'occasion de la fragiliser tel qu'ils l'ont fait par le passé. Son
amour propre dépasse enfin les moqueries et le mépris qu'on a pu lui infliger.
Devenue
humaniste, elle sait trouver le bon dans le mal et s'applique à garder
sa rancune en laisse. Pas toujours facile, certains ont goûté à ses crises vengeresses. Ensuite, quand ça la saoule et que les paroles et les insultes ne lui suffisent plus,
elle ignore le menton levé, pas le temps, autre chose à faire,
tout juste structurée et
organisée pour survivre au strict minimum. Les embrouilles ont les règles sur le moment ou on les tapit jusqu'à ce que ça te saute à la gueule :
Regret ou remord, Juri oscille toujours entre les deux.
Du coup, normal que ça
se tumulte et se cogne, elle
gère les conflits tel un bambin avec deux chaussures gauches aux pieds. L'improvisation, ça la surprend et la happe dans un courant qu'elle même à du mal à comprendre et à remonter :
Bizarre, on ne peut pas fuir et éviter jusqu'à l'éternité ? Cela lui fait
peur, de se perdre dans la réalité, que
sa carapace se fissure et
qu'elle rétrograde au stade de l'écolière bizutée impuissante et désarmée.
(0) 1995.
feu follet pointe son nez elle n'aime plus fêter son anniversaire, fade journée
(4) 1999.
baptême de l'eau plouf, pas ouf ça mouille, abysse, elle en ait maintenant t r a u m a t i s é e
(6) 2001.
le rouge à lèvres sur le muraucun talent pour le dessin, quelques tatouages sur la peau, rien sur papier
(7) 2002.
regardez-moi, je sais chanter ! du moins pas trop mal, pas trop faux, friandise des oreilles, rareté sucrée
(9) 2004.
bla bla bla, なに、なに?(笑)bilingue japonais et coréen, langue déliée, ramène sa fraise de première de la classe
(10) 2005.
gratte, gratte, guitare acoustique cadeau, morte dans le jardin, une tragédie musicale en trois actes
(11) 2006.
pourquoi papa il reste pas ? les pauvres divorcent, les koizumi s'affament, vieille fierté réveillée
(12) 2007.
maman, pourquoi papa il est pas là ? sage et crédule, c'est difficile sans son pilier ; discrète mais agitée, elle est où sa bouée ?
(13) 2008.
je comprends pas, il est plus là ? son corps, retrouvé des mois après dans l'écume, putrides algues
elle était où sa b o u é e à lui aussi ?***
***
(13) 2008.
j'arrive à rien, je suis bonne à rienécœurante, la redoublante sent le poisson et le cadavre, des bulles sur ses cahiers
(14) 2009.
je me sens seule, je veux creverLa p e n t e sans fin, ligne infinie, celles sur ses poignets, isolée, tourmentée
(14) 2009.
oh. on souffle sur mes braises il pleut, il mousse, le sang l'éclabousse. élément perturbateur, péripéties
(14) 2009.
les koizumi, envahisseur kamikazepourquoi il lui présente un gars ? pourquoi ils emménagent ? plus de place pour respirer, s . o . s
(14) 2009.
il a rien fait, je vais changerles cris servent à rien, les pleurs non plus, non, fais pas ça. j'ai plus que toi.
et je vis c o m m e n t avec ça ? et maintenant, je fais quoi ?
je vis comment s a n s [[ toi ]] ?***
***
(15) 2010.
t'avais pas mieux ? l'alcool, sa puanteur. de nos jours : ça la répugne. mr. odagiri aussi remarque
(15) 2010.
je subis, j'étudie la nicotine, c'est mal, ça rappelle papa. ça rappelle yunwoo. Ils manquent. grandis, g r a n d i s
(16) 2011.
sérieux, pourquoi ce connard fini ? la peau violacée, les os fêlés, humiliation, non, non, ça suffit, pas encore ça
(16) 2011.
j'arrête la guitare, trop de bruitsexplosée par le beau-père, le bois se décompose, engrais à la nouveauté. juri s'interdit
(16) 2011.
pianote, sur le synthétiseur casque sur les oreilles, subterfuge, tout pour déplaire, discrète rébellion, la ta ta
(18) 2015.
je suis majeure, tu vas faire quoi ?postée dans le salon avec sa nouvelle acquisition, saxophone ; elle souffle à fond. p r o v o c a t i o n
les rôles s'inversèrent, la victime devient, tortionnaire***
***
(19) 2014.
j'ai une bourse, c'est mon heure fin du lycée, révolution, quitte la maison avec des sous qui ne lui appartiennent pas
(21) 2016.
tu la vois dans la rue, les réseauxmène une guérilla, bannière entre les doigts, et les femmes ? donnez-nous nos droits !
(22) 2017.
quelle soif de liberté enivranteartiste, musicienne, sa vie s'est retournée, l' e x t a s e , c'est plus une descente mais une montée
(23) 2018.
arc-en-ciel. toutes déessesces ralliements colorés, toutes les lèvres qu'elle croise sont siennes, ha, quelle aubaine !
(24) 2019.
encore ! oups, j'ai ratéça lui monte un peu à la tête, ça manque d'actions, elle perd un peu le nord, pour qui déjà, p o u r q u o i ? Rebelote pour la quatrième année.
(25) 2020 c o n f u s e ; l'autrucheMis en tête de finir a v o c a t e , installée dans la m u s i q u e , en fuite durable de ses sentiments,
grave besoin de tout envoyer valser ! Ha !
Ha ! Les signes sont si étranges à décrypter.
Quel c a p prend-t-on, du coup ? ***
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