musique dans l'air, soleil qui brûle la casquette noire. accroupi comme un voyou au bord de l'eau, c'est un enfant heureux. le sourire innocent collé aux lippes qui détruit l'image qu'il peut renvoyer de loin. au lieu d'une cigarette, c'est une glace qu'il a dans la main, déjà bien entamée. il y a beaucoup de monde. un peu trop pour yunwoo, d'ailleurs. il s'isole vers l'eau, qui est constamment remuée par les baignades improvisées de la jeunesse. c'est qu'il a bien envie d'y plonger aussi. il soupire toutes les deux secondes à cause de l'étoile jaune qui lui tape sur les épaules. même les jambes à l'air, ça ne suffit pas à soulager son état. il pousse un cri à la chewbacca.

il l'a invité quand il repense aux messages qui hantent la poche de son short, il rougit légèrement. c'est qu'il avait essayé d'être cool avec @baek sieon par écrit alors qu'en réalité, il avait gigoté sur son canapé pendant dix minutes avant de répondre, effaçant vingt fois les réponses avant chaque envoi. be cool, be cool, be cool. c'est ce qu'il se dit en baissant la tête, rétines sur l'herbe qui lui chatouille les mollets. il va sûrement se ridiculiser mais ce n'est pas grave. il est libre de le faire.
la liberté. c'est cool, vraiment.
il lève la tête et regarde le ciel. pas trop longtemps, parce qu'il est éblouis alors il ferme les yeux. et il respire.
ça lui fait du bien d'entendre la kpop dans le fond. les enfants qui crient d'excitation (il pourrait hurler lui aussi) il ouvre les paupières et tourne la tête sur le côté pour regarder la vie. les couples qui se tiennent la main. les manèges un peu plus loin. les stands. la fête.
ces festivités sont tout même plus appréciables que celles en prison. (mort de rire)
petit rire sur lui-même, en secouant la tête. il tremble d'impatience à l'idée d'être rejoint par @ryu junha et sa fameuse rencontre du club de la dernière fois... les souvenirs plein la tête. flashback qui fixe son regard dans le vide alors qu'il plante les lippes dans le glace, histoire de faire baisser sa température. qu'elle qu'en soit la cause.

soulagement en voyant l'heure qui avait été décidée par l'autre en réalisant qu'il aurait tout le temps de faire sa grasse mat' et traîner pour se préparer. réalisation prophétique, vu les deux heures entières passées à faire rouler les yeux de @ryu junha en le forçant à choisir sa tenue. l'importance donnée à son apparence est la même que toujours, pourtant l'entrain est plus prononcé ; bien que sa vie entière soit dédiée à l'amusement, c'était rarement d'une façon si innocente. ça doit faire des siècles qu'il n'a pas mis les pieds dans une fête foraine et si la vraie raison des festivités ne l'importe pas, c'est le fait de pouvoir les partager avec des amis qui l'enthousiasme.

regard empreint de dégoût quand ils arrivent dans le parc, voit les enfants crier et courir dans tous les sens – c'est malgré lui, attitude de catin oblige, il n'a en réalité rien contre eux. au contraire, l'ambiance le rattrape rapidement ; il rit, s'enthousiasme en voyant l'endroit grouiller de vie autour de lui alors qu'ils se dirigent vers le lieu de rencontre. la chaleur tape et ses phalanges défont instinctivement tous les boutons de sa chemise sauf l'avant-dernier, peu désireux d'étouffer sa peau avec du tissu là où elle n'en a pas besoin. « jolies jambes. » il toise @hwa yunwoo de haut, le soleil en halo derrière lui lorsqu'il se met entre eux pour se faire remarquer et les lippes sournoises comme s'il n'avait pas déjà vu bien plus que ça. « aaah donc c'est la glace qui va finir sur moi cette fois, c'est ça ? »

l'habitude de sortir quand le soleil disparaît, deux cafés pour tenir le coup et l'voilà excité comme une puce. il n'a plus mis les pieds dans une fête foraine depuis des années, du temps où il y emmenait son frère pour éviter les tensions à la maison. un instant de nostalgie happée par les exigences de @baek sieon et c'est plus de temps  passé à soigner l'allure de son ami que la sienne. il a au moins évité le survêt, un bel effort. seize heures, le soleil tape sur son crâne et l'ambiance du parc le charme bien vite, comme s'il rajeunissait de quelques années en voyant la jeunesse arpenter les allées. il en oublie la raison de ces festivités quand tout ce qui l'intéresse, est d'en profiter avec ses deux bons amis.

@hwa yunwoo est là, près du lac et le musicien reste en retrait comme un mauvais réflexe. c'est un peu étrange de les voir interagir ensemble et il y a entre eux des allusions qu'il ne peut comprendre, mais qui tout de même le font sourire. il agite les mains vers le plus âgé pour le saluer avant de les plonger dans les poches de son jean. « jolie casquette. j'suis trop con, j'ai oublié la mienne pff. » bonjour élégance, mais il n'est pas là pour leur plaire. il est plutôt attiré par la musique de fond qui ravit ses oreilles, curieux d'approcher la scène pour y jeter un œil. « bon alors, on fait quoi ? » tel un gosse qui s'impatiente, il les gratifie d'un beau sourire et d'un regard pétillant, toujours aussi excité malgré son calme apparent.

des murmures, des rires. lui, il regarde les petites vagues sur l'eau, toujours les genoux pliés, derrière qui frôle le sol vert. et les mots lui tapent l'échine, les vibrations de sa voix soulève un frisson de souvenirs. comme un crabe, il soulève les pieds pour tourner la carcasse et observer les nouveaux arrivants. les rétines font un détour inavoué sur la peau dénudée puis très rapidement, il s'oblige à regarder le menton de @baek sieon. l'ombre qui le cache du soleil pendant quelques instants.
he's too powerful, he has the high ground. le commentaire fait tousser yunwoo qui essayer de cacher sa gène dans sa glace et sous le bec de sa casquette. « hein ? euh, oui, je, je ferais gaffe, oui, hm. »  dit-il la tête baissée, yeux sur ses chaussures blanches. une écolière aux joues rougies qui vient de se faire complimenter par son crush de lycée, littéralement. le voyou, il est parti en vacance. puis le sauveur, @ryu junha qui sort de l'ombre de l'autre.
quand il le voit, yunwoo se lève d'un seul coup. oh oui, un changement de sujet, d'ambiance. on évite le regard du blond. bien joué, bien joué. smooth. contrairement à sieon, il salue le musicien d'une tape sur l'épaule, un rire un peu forcé. « j'te prêterai la mienne si tu commences à brûler, i got your back. » dit-il le sourire grand sur les lippes, en croquant le cône de sa glace presque finie. il se pose devant les deux, histoire de faire jouer les années de plus qu'il a dans les veines. « go la fête foraine non ? » dit-il, la tête désormais tournée vers les manèges, la grande roue, maison hantée. « je veux trop tester le truc avec les tentacules là, la pieuvre, y'a aussi la maison hantée ou... le truc avec les miroirs partout là.. » il parle comme un gosse excité, crachant les mots sans prendre le temps de respirer. il les regarde à nouveau, les yeux pétillants d'énergie et d'impatience. et le regard dérape sur la chemise ouverte. « et il me faut une bière, aussi. »de l'alcool, vite. il déglutit. il gobe le dernier bout de son cornet et commence à marcher tout seul devant, parce que ça chauffe aux joues et les oreilles. la chaleur, tout ça tout ça.

les traits s'amusent rapidement de @hwa yunwoo, ses yeux suivent la déviation de son regard et il ne peut qu'en sourire plus, heureux de voir que son geste irréfléchi ne l'avait pas laissé indifférent. il rit doucement, incroyablement attendri par la timidité dont il fait preuve – ça change de l'audace dont il a fait preuve par message et la dernière fois. ses lèvres se forment une petite moue attristée de ne pas avoir eu l'occasion de lui tendre la main pour l'aider à se relever mais il n'en dit rien, appréciant en silence ses interactions avec @ryu junha. quel hasard qu'ils se connaissent, comme si c'était un signe. les mains enfouies au fond de ses poches, il acquiesce à toutes ses propositions – la mention de tentacules lui arrache un rire puérile qu'il cache de sa main mais il continue tout de même à hocher de la tête, toutes les propositions l'enchantent comme un enfant qui refusera de rentrer tant qu'il n'aura pas fait tous les manèges. « ouais, de l'alcool ! bière pour tout le monde. » facile à ravir, surtout quand il s'agit de boisson. il passe son bras autour des épaules de junha, prenant ses aises sans se presser pour rattraper yunwoo. comme promis, il paie les bouteilles pour tout le monde, lève la sienne pour trinquer avant d'en prendre une longue gorgée. « j'veux faire les jeux d'arcade, » finit-il par se prononcer en regardant autour de lui, les stands de tir et diverses machines jonchant l'allée qu'ils se remettent à arpenter. « je gagne jamais rien, ça me saoule. » la voix boudeuse comme un gamin gâté. son bras toujours autour des épaules de junha, il l'agite brusquement comme s'il était le récipient de sa frustration, l'entraînant avec lui alors qu'il s'approche de yunwoo suffisamment pour que son souffle s'échoue contre sa joue, son coude effleurant gentiment sa côte. « tu tenteras de gagner quelque chose pour moi ? »

le parc s’est paré de ses plus beaux atours pour souffler les bougies du souverain. des airs mélodieux viennent ravir les oreilles des badauds, se mêlent en symphonie harmonieuse aux éclats de rire cristallins. ((mia veut en être)). c’est le pénultième de la fratrie teji qu’elle a entraîné avec elle - pour eux il est presque nécessaire de se faire voir dans les célébrations à l’honneur de sa majesté. apprêtée comme à son habitude, le visage de poupée s’illumine à la découverte des animations qui se succèdent à en faire tourner la tête. mais ce sont les senteurs qui l’enivrent - vapeurs de barbecue et volutes sucrées. retour immédiat à l’enfance, époque délicieuse où tout n’était pas proscrit. l’eau à la bouche, le souvenir des friandises offertes par un patriarche ne sachant rien lui refuser sur le bout des lippes. et le moment s’envole, porté au loin par la voix du frère ayant repéré une bande d’amis. le traitre s’éloigne et la laisse ((seule)).

téléphone à la main, le doigt scrollant entre les contacts sans réellement trouver la personne parfaite à appeler. les pensées vagabondent vers lui, que le destin ne cesse de mettre sur sa route - et inévitablement le choc survient. elle se raccroche à un bras pour éviter la chute, sacrifiant le repas de sa malencontreuse victime - écrasé au sol. « oh je suis désolée, je suis si maladroite. laissez moi vous racheter ce que vous voulez. » les excuses fusent, les joues sont cramoisies. le regard se relève enfin vers un visage familier. « oh eden! » l’appeler ami serait un brin exagéré, mais elle connaît l’homme pour avoir participé avec lui à des événements caritatifs. « je suis tellement désolée, laisse moi t’offrir un repas. j’insiste. et à ton amie. » ajoute-t-elle en remarquant que le garde du corps n’est en effet pas seul. traits délicats qu’il lui semble avoir déjà vu quelque part. « oh c’est ran n’est-ce pas ? est-ce que tu as apprivoisé le palais ? » demande-t-elle pensant à leur dernière rencontre. elle ne réalise pas qu’elle vient de mettre les pieds dans le plat.

— outfit of the day
ils sont loin. assez pour ne pas attirer l’attention mais pas assez pour ne pas lui donner l’impression d’être sans cesse épié. sécurité renforcée autour d’eux, ces gardes qui doivent avoir trop chauds dans leur costume noir mais qui gardent le dos droit et l’esprit aux aguets.
il a l’habitude, de ces évènements. chaque année, au même endroit, au même jour, il se balade en compagnie de sa soeur à la fête foraine après avoir participé au match annuel.
chaque année on les arrête, leur fait une révérence avant de demander timidement une photo.
chaque année ils acceptent.
c’est un peu une façon pour eux de se fondre avec le peuple, montrer qu’ils peuvent, eux aussi, participer aux festivités à titre égal. ils font la queue pour entrer dans les manèges, participer aux attractions, refusent lorsqu’on leur offre de la nourriture gratuite. c’est sûrement peu, mais c’est tout ce qu’ils peuvent faire.
au bout d’un moment, la foule se disperse, les gens les laissent respirer, profiter, pouvoir faire plus de deux pas sans devoir écouter des inconnus vanter leur père - ou au contraire, le rabaisser.
les allées entre les stands de tirs sont plus vides à cette heure de la journée - les gens préfèrent se ruer dans les manèges, se reposer à l’ombre ou simplement partir faire autre chose. c’est le moment idéal pour gagner un peu de tranquillité. et il sait que yeji préfère sûrement des sensations plus fortes, mais le prince préfère commencer doucement. « je préfère te prévenir d’avance, c’est inutile de me supplier de gagner une peluche à laquelle tu ne toucheras plus jamais une fois rentrée au palais. »  

il ne sait pas s’il doit trouver la scène mignonne ou gênante, témoin pour la première fois d’leurs jeux de charmes. il les voit plutôt une bière à la main, rire avec lui à gorge déployée, l’insouciance en maître. pas si calculateurs, pas si timides surtout l’aîné et junha se garde bien de commenter. il observe en retrait, à la recherche de preuves pour les taquiner à des moments opportuns. hé, il doit bien trouver un moyen de tirer profit de cette situation. il renvoie l’accolade de @hwa yunwoo et lui fait même un check lorsqu’il propose de lui prêter sa casquette. « c’est sympa mec, merci. » grand sourire et un sentiment d’envie en le voyant manger sa glace. pour la suite, il ne fait qu’acquiescer aux suggestions et rire lorsque sieon s’agglutine à lui, content. « z’êtes pas possibles. » pourtant, il est ravi de trinquer avec eux et d’engloutir le quart de sa bouteille. l’allée regorge de machines bruyantes et de stands qui attirent son regard, les commentaires de @baek sieon en fond. la confiance déforme ses traits et c’est presque s’il ne bomberait pas le torse en apercevant les jeux de tir, prêt à ouvrir sa grande bouche avant d’être secoué comme un putain d’prunier. « woaah easy!! les arcades, t'es sûr ?? j'te sens pas très doué bizarrement. » il l'a dit lui-même ; il ne gagne jamais rien. junha est plus habile, et il s'échappe de l’étreinte, le sourire plus discret. il compte les billets dans sa poche, voudrait bien tenter sa chance quelque part et peut-être même… « hé yun, j’te laisse choisir et on s’affronte ! voyons c’que tu vaux derrière l’écran. » il est chaud le gosse, comme si les mots de sieon avaient réveillé son esprit compétitif, même si lui n’y voit aucun intérêt. à moins qu’il veuille décrocher un sourire sur une certaine belle gueule. il s’étire déjà le cou et les épaules en vue du défi, quel qu’il soit.

— outfit of the day
L’air passablement agacé, Yeji passe une main sur les froufrous de sa robe pour essayer de les tenir en place. Discrètement, elle jette un regard envieux à son frère qui peut se balader en chemise et pantalon. Privilège d’homme qui n’a pas besoin de porter des talons hauts et de robe pour apparaître charmant.
Quand les gens l’arrêtent, des étoiles dans leurs yeux, elle leur sourit aimablement et laisse Yesun leur répondre pour être certaine qu’aucune rancœur ne sera décelée dans sa voix. Elle pose inlassablement pour les photos, entraînée depuis toujours à l’exercice.
Elle jette un regard distrait vers les gardes du corps qui les suivent. Elle pense au fait que son garde du corps à elle est cloîtré dans son lit depuis ce matin et à chaque fois qu’elle sent sa robe se relever un peu à cause du vent, elle se dit qu’elle aurait été bien plus heureuse malade dans son lit qu’à vérifier toutes les trente secondes si sa robe est toujours là. D’un autre côté, elle se dit qu’au moins, elle n’a pas à suer en portant le même costume que les bodyguard, et ça la console.
Une éternité semble être passée quand les gens reportent leur attention sur les manèges plutôt que sur les membres de la famille royale. La princesse rebelle suit silencieusement son frère, dans son costume de poupée sage. Elle n’est pas étonnée de se retrouver devant un stand de tir très peu fréquenté mais elle n’a pas l’intention de réclamer autre chose. Les manèges, elle préférera les monter librement le jour où elle ne portera pas son déguisement. Son regard s’attarde sur une peluche magnifique qui représente Apeach mais comme s’il avait lu dans ses pensées, Yesun met fin à ses fantaisies. « Je n’en avais pas du tout l’intention » surenchérit-elle, pleine de mauvaise foi. « Alors, si ce n’est pas pour gagner cette adorable peluche de Apeach, qu’est-ce qui t’intéresse dans ce stand ? » Sa voix est pleine de malice quand elle contredit délibérément ce qu’elle avait dit sur ses intentions innocentes.  

déjà plus à l'aise quand les premières gorgées de bières lui raclent la gorge et qu'ils trinquent les trois ensemble, au milieu de l'allée bondée. le soleil qui chauffe sa peau, l'alcool qui s'occupe des veines. le liquide du courage, c’est bien ce qu’il lui faut pour ne pas se casser en courant à chaque attaque de @baek sieon. pour yunwoo, un simple regard un peu insistant, c'est déjà suffisant pour lui mettre des rougeurs sur les oreilles. alors quand la chemise ouverte se déplace, tout félin, coude à coude, il se gèle sur place, fixant de ses rétines affolés les lumières des stands d'arcades. une crise d'épilepsie, ça le sauverait. il se contente de sourire en portant la bouteille de bière à ses lippes humides d’alcool, acquiesçant timidement de la tête. il ne dit rien, ne voulant pas s’afficher devant eux. parce qu’il n’est pas probablement pas en état, pour le moment, de répondre sans bégayer.
on remarque la différence de comportement vers les deux énergumènes quand il lâche un « c’est toi qu’est pas possible. » à junha, sans effort, en avançant son menton vers l’artiste, voyou dans la gestuelle, en mode uno reverse card parce que c’est son niveau de réplique actuel. un enfant qui répond à un enfant.

quand sieon porte son attention au musicien, s’agglutinant sur lui et le malmenant légèrement, l'ancien taulard sourit, recommençant à respirer et à agir comme un humain normal. racaille qui shutdown au moindre de ses contacts. bois, bois, bois, ça ira mieux. et @ryu junha le défie. il s’avance, confiant de son skill. « ok ok ok ok, cool cool cool, cool. » dit-il en passant devant junha, lui donnant une petite tape sur l’épaule au passage. s’orientant naturellement vers les bornes d’arcades, situés dans une place en hauteur, le bruit des baskets sur le métal chaud. et puis, il le voit. le vrai test des G@merZ. « faites place au master de la dance » (non) et il saute sur la dance dance machine, alors qu’il fait trop chaud. il retourne sa casquette pour accentuer le look kéké, le bec en arrière, se permet même un petit clin d’œil à sieon, comme une star. son assurance bercée par la bière qu'il tient toujours à la main, d'ailleurs. il sort des pièces de 100 wons (dont une qui se fait la malle, un petit merde qui sort des lippes) la machine se lance et yunwoo commence à bouger dans tous les sens et c’est pas très beau à voir, c’est pas grave, il est concentré pour faire le meilleur score de sa vie. il finit sa partie et attend le score, en regardant ses deux potes. trop confiant. il transpire. il boit. il a renversé de la bière à côté. its a mess. mais il est souriant, à s'en péter les joues.

— outfit of the day
c’est comme si les fêtes foraines ne pouvait exister sans l’existence de saem dans les environs. à se plaindre quand il était gosse, taper du pied pour y aller dès qu’il pouvait. il s’en fiche que ce soit l’anniversaire du roi, se sentirait presque légèrement coupable d’apprécier les événements, mais il a réussit à finalement forcer des amis à se donner rendez-vous sur place. et il se dit, au pire, s’il croise minseo au loin, il fera semblant de ne pas la voir.
alors en attendant de ne pas faire les montagnes russes, il déambule seul toujours des étoiles dans les yeux et l’envie de visiter chaque stand, arrivé après les foules créant commotions. avant de repérer le stand de tir et il voulait juste vérifier les peluches d’un peu plus près après avoir loupé toutes ses tentatives aux ufo-catchers, avant de remarquer visages familiers. de réaliser que ce n’est pas étonnant de voir le prince et la princesse. et tout d’un coup, il comprend tout les commentaires comme quoi sa meilleur amie ressemble à la princesse, et il se sent idiot de l’avoir défendu corps et âme, et il se sent idiot, idiot. ce n’est pas possible, mais autant éprouver les théories en se rapprochant, « yesun ? » ah, il devrait utiliser des titres honorifiques en public, il paraît. « je ne savais pas que tu aimais les fêtes foraines » oubliant qu’il puisse être là par devoir plus que par plaisir, il attend d’être présenté, il attend qu’on lui prouve le contraire.

 

— outfit of the day
un sourire orne le coin de ses lèvres parce qu’il sait qu’elle ment - il l’a vu reluquer la peluche, les yeux débordants d’étoiles, a pu pénétré à l’intérieur de son cerveau pour y lire ses pensées. la même malice alimente son ton lorsqu’il lui répond en haussant faiblement les épaules. « ce qui m’intéresse…je dirais gagner une peluche apeach, mais ne jamais te la donner et la garder pour moi-même. ou bien l’offrir à la prochaine personne qui nous demandera une photo. » affront dans son sourire, il la nargue en sachant pertinemment que la fameuse peluche terminera entre les mains de sa soeur une fois gagnée - elle aussi, doit sûrement le réaliser.
mais pourtant il n’a pas le temps de se retourner et acheter des tickets qu’on l’interpelle. d’abord déconcerté de ne pas entendre d’honorifiques, de ‘ votre altesse ‘, il l’est d’avantage en découvrant la personne qui appelle son nom.
ça se voit dans ses gestes, ses expressions. il ne s’attendait pas à le voir ici et maudit le monde qui est trop petit. « oh, bonjour… » presque timide, presque inaudible. et dans un autre contexte, s’ils étaient seulement tous les deux, il lui aurait dit qu’il y a beaucoup de choses qu'il ne sait pas à propos de lui. « il faut croire que oui. » il se retient de lui dire que c’est l’anniversaire de son père, qu’il est obligé de participer à chaque activité.
puis la réalisation le frappe et il tourne presque brusquement son visage vers yeji. l'observe quelques secondes, tentant de garder une certaine contenance en lisant ses expression, puis saem. puis sa soeur.
il sait que minseo est proche de lui, n’est pas non plus certain de l’intensité de leur relation. néanmoins, il est certain que saem n’est pas au courant de sa réelle identité.
il va sûrement faire le lien entre elles tôt ou tard. après tout, c’est minseo qui lui a présenté haru - minseo qui l’a crée. « euh…je te présente ma soeur, yeji… » comme s’il marchait sur des oeufs. n'ose pas réellement les regarder dans les yeux. « yeji, je te présente saem…une connaissance… » 

— outfit of the day
La réponse de son frère ne la satisfait pas du tout. Pour le montrer sans se faire remarquer par un comportement inadéquat, elle le fixe droit dans les yeux d’un regard noir. Elle le connaît aussi bien qu’il la connaît, elle n’y croit pas une seule seconde. Jamais Yesun n’aurait le sadisme de faire une telle chose et, même dans le cadre d’une plaisanterie, il s’en lasserait rapidement. « Je te défie de l’offrir à quelqu’un d’autre, la prochaine fois que je t’accompagne dehors, c’est pas qu’une perruque verte que je vais te mettre sur la tête. » Le dos droit, l’air fier, elle affiche un sourire de vainqueur. Dans sa tête, le combat est d’ors-est-déjà gagné, la peluche déjà sienne.
Jusqu’à ce qu’une voix familière résonne arrive à oreilles. Ce n’est pas son nom qui est appelé, mais celui de son frère. Sans honorifique, avec une certaine arrogance qu’elle ne reconnaît que trop bien. Ce timbre de voix elle le reconnaîtrait parmi mille. Et l’air fier qu’elle affichait jusqu’alors disparaît en moins d’une seconde, son dos se courbe, son sourire s’efface.
Un sentiment lourd apparaît dans sa poitrine et l’étouffe. La culpabilité. Parce que quand elle croise le regard de la connaissance de son frère, elle sait déjà qu’il a compris. Elle sait déjà que des années de mascarade se sont effondrées et son frère semble l’avoir tout aussi bien compris. Soudain, sa robe lui paraît aussi étouffante que les costumes des bodyguard.
En même temps, une autre question se creuse dans son esprit : depuis quand Saem s’adresse à son frère en l’appelant yesun ? Pourquoi saurait-il si le Prince Yesun aime les fêtes foraines ou non ? « Enchantée de faire ta connaissance, Saem » répond-elle avec une voix tremblante qui ne lui ressemble pas du tout. Soudainement muette, elle ne sait pas quoi dire d’autre. Ses yeux plantés dans ceux de Saem trahissent son malaise. Elle ne veut pas essayer de duper son meilleur ami, elle l’a déjà trop fait. Pour autant, elle ne peut pas se permettre de montrer qu’elle le connaît bien. Ici, personne d’autre qu’eux deux ne doivent connaître l’existence de minseo. Et la meilleure amie de Saem n’est pas Yeji, mais Minseo.

— outfit of the day
il aimerait se convaincre de douter, mais quand il croise son regard, il sait. pourtant, ça n’a pas de sens. autant de temps passé ensemble à ne pas se poser de question, à être trompé. et s’il était content de pouvoir embêter à nouveau le prince, le sourire se crispe malgré tout, les lunettes qui ne parviennent pas à teinter la vie en rose.
il aimerait y croire, mais quand elle parle, il n’a plus besoin de croire en quoi que ce soit. il la connaît trop pour reconnaître le malaise qui s’échappe en vibration, on ne peut pas changer les voix. mais est-ce qu’il la connaît vraiment ? « enchanté, yeji, j’ai entendu parlé de toi » il se rappelle les fois où on parlait de la princesse en rigolant, et en même temps que son regard dévie, il se rappelle haru, et ils forment une jolie paire ensemble, on pourrait toucher la tension à pleine main. et saem, il ne supporte encore moins qu’on marche sur des oeufs en sa présence. s’ils veulent jouer, il peut tout autant faire semblant d’aller bien, « vous étiez venus gagner des peluches ? » son attention reportée sur le stand, « celle d’apeach est vraiment trop mignonne »

 

— outfit of the day
tension palpable, yesun peut la toucher. le regard voyage entre les deux,  une fois de plus l’impression d’être de trop.  yeji qui utilise sa politesse de princesse, saem qui y répond comme si de rien était.
il a sûrement deviné, il n’y a pas d’autre issue, d’autre possibilité. et yesun reste confus quant à sa réaction. saem qui n’a jamais peur de parler et dire ce qu'il pense reste bien silencieux. sûrement a-t-il remarqué les gardes au loin qui observent d’un oeil avisé. sûrement ne veut-il pas faire de scène en ce jour béni. sûrement attend-t-il le moment propice pour parler. et le prince reste au milieu, les bras ballants, les sourcils froncés. ‘donc on va juste prétendre que la situation n’est pas totalement bizarre…’ il aimerait le dire à voix haute mais se contente juste de fixer, tenter de comprendre, déceler les regards, les paroles trop pleines de sous-entendus.
il a vraiment fallut que saem soit l'ami de la deuxième personnalité de sa soeur.
rapidement ramené à la réalité par la question de saem, il se met à rire doucement et regarder sa soeur, amusé par l’ironie de la situation - saem ne comprend sûrement pas, doit croire qu’il se moque de lui, alors le sourire sur les lèvres du prince se disperse rapidement. « oui, c'est vrai. » il acquiesce, lance un regard à sa soeur avant de soupirer ironiquement. « dommage que ma soeur vient de me dire qu’elle n’a pas du tout l’intention de me demander de la gagner pour elle. c'est bizarre, elle est plus capricieuse, d'habitude. » malgré la situation, il ne peut pas s'empêcher de la taquiner, se chamailler doucement en espérant détendre l'atmosphère - mais il en fait que l'alourdir.

— outfit of the day
Le malaise que Yeji éprouve ne se dissipe pas mais elle fait des efforts pour le cacher du mieux que possible. Elle remercie silencieusement Saem du regard de ne pas montrer qu’il a compris, et se promet tout aussi silencieusement qu’elle va lui envoyer un message dès que la fête sera terminée pour pouvoir parler avec lui. Tous les deux, seuls, sans Yesun pour ne pas le mettre plus mal à l’aise qu’il ne l’est déjà. Elle ne se privera néanmoins pas de l’interroger sur sa réelle relation avec Saem, qui n’a pas l’air de s’en tenir à l’unique fois où elle les a présentés.
Un sourire naît sur ses lèvres quand le sujet de la peluche Apeach est remis sur le tapis. Comme prévu de son meilleur ami, se dit-elle tout en sachant à quel point cette pensée est indécente dans de telles circonstances. Elle échange un regard éloquent avec son frère et elle est un peu étonnée de l’entendre prendre la parole en premier.
Pendant un instant, elle a l’impression que la sensation de malaise s’épaissit quand son frère la taquine sous les yeux de Saem mais ensuite, elle se rend compte qu’il vaut mieux agir naturellement qu’avec une politesse et une retenue exagérées qui ne feront qu’exaspérer davantage le meilleur ami de son alter-ego. « D’ailleurs, mon... » Elle marque un arrêt de quelques secondes, comme si elle venait de faire une gaffe. «... frère était justement en train de me dire qu’il voulait gagner la peluche Apeach pour la donner à la prochaine personne qui nous interpellerait. » Elle voulut rajouter c’est ton jour de chance, saem mais se rend compte que la situation ne s’y prête pas du tout et le ravale. « N’est-ce pas, Yesun ? » conclue t-elle finalement, une boule dans le ventre mais un léger sourire sur les lèvres. Ce n’est pas exactement ce qu’il lui a dit et elle le sait parfaitement mais elle espère pouvoir comprendre quel lien unit les deux garçons en regardant leur réaction.  

— outfit of the day
on attend qu’il explose, bombe à retardement, mais il tient trop à elle pour faire un scandale en public. malgré le fait de trouver superflu les règles de société, malgré détester la situation, malgré que cela soit impossible de la rayer de sa vie. les montagnes russes des relations ces derniers temps, il veut redescendre. ce n’est pas si drôle de malmener son coeur. elle, ren, puis bientôt qui ? il ne veut pas y penser, a l’impression qu’on se moque de lui quand yesun rit, confusion et sourcils froncés puis il acquiesce finalement. évidemment que cette peluche l’intéressait.
c’est étrange, il se dit qu’il existe différemment entre eux, ou eux avec lui.
et il connaît les caprices de minseo, et il est reconnaissant au moins qu’elle n’essaie pas d’être trop distante. d’avoir honte de le connaître en public, sous les paillettes de la couronne. même s’il est passablement énervé, il ne peut s’empêcher d’avoir quelques étoiles dans les yeux, « oh, vraiment ? j’ai de la chance alors » beaucoup moins envie de partir soudainement, et pressentiments qu’il dise non, « tu ne peux pas revenir dessus si tu lui as dit. je mérite cette peluche » curieux de voir si le prince sait se débrouiller au milieu des jeux de peuple, s’il a eu des entraînements pour être parfait tout le temps.
 

Le corps qui se pavane dans un mouvement guilleret entre les allées de la fête foraine, Jia se contente de s’émerveiller de toute cette douceur et toute cette senteur qui émane des stands de sucreries qui l’entourent. Par ici, on peut se délecter d’une délicate arôme de barbe à papa quand par là, les effluves salées d’une bonne barquette de frites venaient titiller les narines de la presque princesse. Il n’y avait pas plus agréable qu’une journée comme celle-ci ou son âge réel était troqué contre celui d’un âge tendre auquel parfois elle aimerait retourner. C’est Rien qui l’avait mené ici, et après un échange téléphonique assez conflictuel, il faisait bien mieux de se rattraper pour tenter de garder la douce demoiselle près de lui. Si vous pensiez que Jia s’était habillé en adéquation avec les activités quelle allait faire, vous vous détrompez totalement. Jia adore sortir du lot, prendre les sentiers battus pour se faire remarquer comme qui dirait. D’un blanc immaculé, sa robe allait finir par changer de couleur à force de monter dans les attractions qui lui faisait le plus envie et qui sait qu’elle n’a jamais vraiment profité de tout cela.

Malgré cet air enfantin scotché sur le visage depuis qu’elle avait posé le pied par ici, il y avait cette insécurité, tout ces questionnements qui lui trottaient dans la tête en ce demandant si elle allait se fondre en ridicule pour ne pas connaitre la moindre sensation que pouvait procurer le moindre de ces manèges. Et il y avait tellement de choses qu’elle n’avait jamais fait, ni même goûté qu’elle aurait pût en faire une overdose, on la retrouverait hystérique à sauter par tout sur son matelas. Regard jeté par ci, tantôt par là, elle ne savait plus où donner de la tête et finit par poser les yeux sur son accompagnateur, claquant le bout de sa langue sur son palais. « t’aimerais qu’on fasse quoi en premier ? »