— outfit of the day
Elle est la première surprise de voir Saem aussi content à l’idée de recevoir la peluche de la part de son frère. C’est une réaction normale de la part de quelqu’un qui admire la famille royale, mais elle sait que ça n’est pas le cas de Saem. Cela signifie donc qu’il y a vraiment quelque chose de particulier entre les deux, un lien dont elle ignorai l’existence jusqu’à là.
Même la réaction de son frère est étrange. Elle n’a pas l’impression qu’il cède face à elle mais plutôt face à Saem. Ce sentiment qui prend possession est un peu particulier, c’est comme un serpent de curiosité qui se faufile dans chacune de ses cellules. Elle veut savoir de quoi il s’agit exactement mais ça n’est pas le moment pour demander.
Sans jamais lâcher le regard noir de son frère ni perdre son petit sourire de gagnante, elle hausse les épaules quand il lui lance sa pique. Dire qu’elle se fiche de ne pas avoir la peluche serait un mensonge, mais si c’est pour Saem, alors elle veut bien céder. Puis, ce que son frère lui a dit tout à l’heure n’est pas entièrement faux. Des peluches que son frère lui a données et qui pourrissent au fond de sa chambre en attendant d’être de nouveau regardées, elle en a des dizaines.
La surprise se lit sur les traits du visage de Yeji, mais elle est avant tout fière de son frère. « Il faut croire que tu es devenu bon à force de céder à mes caprices. » relève t-elle avec un ton taquin. Puis, elle observe Yesun tendre la peluche à Saem et elle se permet de regarder son meilleur ami de nouveau. La boule dans le ventre se manifeste de nouveau, comme si elle reprenait vie à chaque fois qu’elle croise son regard. « C’est encore mieux qu’une barbe à papa » Elle se surprend elle-même à dire ça. Elle fait référence aux messages qu’ils se sont échangés au temps où il ignorait encore sa double identité. À l’excuse bidon qu’elle a trouvé - enfin, c’est Saem qui l’a trouvé pour elle et elle a joué le jeu - pour justifier qu’elle ne pourrait pas y aller avec lui. Et elle devient blême en s’apercevant de ce qu’elle a dit.

les échanges entre les deux l'amusent autant qu'ils ne le ravissent, lui qui se souciait de voir @ryu junha rester à l'écart à causes de ses taquineries envers l'aîné qu'il ne comptait évidemment pas arrêter. son bras s'enroule instinctivement autour de junha, promesse tacite qu'il ne le laissera aller nulle part et qu'ils allaient profiter de cette journée tous ensemble. il se plaint comme un enfant, répond d'un « tu veux dormir dans le balcon toi ce soir, c'est ça ? » faussement menaçant à la remarque de son coloc – aussi vraie soit-elle. son attention se tourne ensuite vers @hwa yunwoo, sans doute à l'excès. aucun respect pour son espace personnel, notion qui le dépasse. il laisse junha se défiler à son étreinte, se range entre les deux pour les regarder dégainer leurs billets comme des flingues, cowboys de western en carton. « ooh, vous allez vous affronter pour moi ? chantonne-t-il insupportablement, ses lèvres étirées en un sourire fier, allez, le gagnant aura un bisou de ma part. » cadeau qui n'allait faire plaisir qu'à l'un d'eux, heureusement c'est à lui que les dieux donnent leur faveur. sieon range le téléphone avec lequel il les filmait, ses rires et cris d'encouragement recouvrant sûrement la musique dans la vidéo. « félicitations ! » s'écrie-t-il en s'avançant vers yunwoo les bras grands ouverts, comme une tata sur le point de donner le bisou le plus inévitable, relou et dégueulasse au monde. malgré le bras autour de son cou qui le bloque en place, c'est avec douceur que ses lippes s'écrasent sur les joues du danseur en herbe, laissant presque leur empreinte tellement elles s'y sont éternisées. « mais j'ai quand même envie de gagner un truc, hein. » il ne comptait pas repartir les mains vides et, son bras toujours autour de yunwoo, il enroule l'autre autour de celui de junha, les embarquant tous les deux à la recherche d'un jeu contenant un prix assez alléchant pour lui. « là ! » il pointe vers un stand de boîtes de conserves où une peluche de sally attire son attention et s'y avance, prenant place à côté des trois autres personnes qui s'y trouvaient déjà. sans la moindre hésitation, il pousse l'épaule de junha, ne lui laissant aucun choix. « tiens, c'est ta chance pour te racheter. peut-être que le bisou sera à toi cette fois. » le regard taquin et la bouche en cœur, les bruits de bisou s'élevant comme des menaces de mort.

Jia déteste ce silence qui ne l'avance pas plus dans son questionnement que si elle avait discuter avec l'arbre qui se trouvait quelques pas plus loin. c'était comme être seule en plein désert, invisible aux yeux des autres ou alors en train de parler avec un truc que seule elle pouvait voir. énième soupir qui s'échappe maintenant par ses narines, elle préfère ne pas raviver une nouvelle fois le couteau dans la plaie et préfère se contenter de lui stipuler qu'elle aimerait qu'il éviter de la tenir de la sorte, parce qu'elle ne le lui dit pas mais elle à l'impression que c'est dégradant... et elle est pas affectueuse publiquement, du moins, ça dépend de qui était en face d'elle et dans quelle circonstance ils étaient.

« pourquoi TU gardes le poisson rouge ? » faussement outrée, elle exagérait ses expressions faciale pour rendre la chose encore plus dramatique. « je veux qu'il s'appelle Ernie... » pourquoi ? elle sait pas. c'est marrant Ernie comme prénom après tout. et au pire c'est qu'un poisson qui va finir dans un bocal et qui va tourner en rond pendant plusieurs mois, voire quelques années et qui se foutra royalement du nom qu'il porte. et doucement, elle tourne la tête vers son cadet, un sourcil arqué. « oui oui, ça je peux faire ! »

et alors qu'ils s'avancent vers la pêche aux canards, elle remarque une silhouette familière, un peu trop même, au stand de tir de boites à conserves. elle explique rapidement à Ren qu'elle doit voir quelqu'un et empresse le pas avant d'attraper @ryu junha par la taille. « booh ! » qu'elle s'exclame en tentant d'essayer de lui faire peur, à voir si ça allait marcher ou pas. et elle remarqua les regards de ses camarades, @baek sieon et @hwa yunwoo. petite courbette parce qu'elle est polie la chinoise, elle se retourne vers le principal intéressé avant de lui tendre un bracelet argenté qu'elle venait de sortir de son petit sac en bois. « t'as oublié ça l'autre fois chez moi... t'es vraiment tête en l'air parfois. » adorable sourire qui fend ses commissures, elle finit par se courber une nouvelle fois devant ses amis avant de s'excuser de la gêne occasionnée. parce qu'elle n'aime pas taper l’incrustation dans un groupe d'amis à moins qu'on lui supplie. et elle était venue avec Ren, pas Junha.

il essaie de tenir tête au plus âgé dans un battle de regards intenses, les épaules redressées pour paraître moins petit. le premier défi est lancé. junha déborde de confiance et s’étire les bras en anticipation, mais il déchante à la seconde où @hwa yunwoo fait son choix. « oh merde… » de tous les jeux, c’est peut-être le seul qu’il redoutait. il ne recule pas devant le challenge pour autant et prend place sur la deuxième machine, pour un p’tit duel de d a n s e. l’artiste devrait avoir le rythme dans la peau, mais non. ça ne marche pas comme ça et il veut bien croire que yunwoo soit un maître de la danse à côté. « let’s go!! » il s’en sort plutôt bien les premières secondes puis, rattrapé par la vitesse et ses erreurs, il perd la cadence et finit essoufflé quand la musique s’arrête. il finit aussi dernier, mais il n’est pas étonné. « ça va, t’as eu d’la chance c’est tout ! » mauvaise foi, bien qu’il ne puisse ravaler le sourire qui déforme ses traits en observant les deux zigotos lors de la récompense. il devait sûrement perdre, le destin en voulait ainsi. mais bon, il compte bien gagner la prochaine fois ! il était prêt à partir devant pour leur laisser un peu d’espace, mais une fois de plus, @baek sieon l’empêche de s’échapper. lui qui d’habitude préfère garder une certaine liberté, s’habitue petit à petit à ces gestes amicaux. il se laisse entraîner par l’ambiance du lieu et les sourires des plus vieux, leur bonne humeur contagieuse sur la sienne un peu morose.

perdu dans ses pensées, il est surpris de se voir poussé vers un nouveau stand, mais les mots de sieon lui parviennent très clairement. « ew non merci. » pour le bisou, grimace qui appuie la fausse déclaration. « mais j’vais te gagner une peluche ! laissez faire un pro. » avant de se lancer, il remarque les prouesses d’un p’tit jeune sur sa droite et son lancé parfait du premier coup. putain, ça serait humiliant de rater ses cibles maintenant. il pose les billets sur le comptoir et on lui passe une balle pour trois essais, lui dit-on. il pèse la balle entre ses doigts et calcule le meilleur angle pour réussir en un ou deux coups, quand soudain… « woah ! » sur le coup, il pense que sieon cherche à le déconcentrer, mais en se retournant c’est un tout autre visage qui le salue. « que- … jia ? » il regarde autour d’eux avec appréhension, surpris de la voir ici et encore plus de la voir avec un objet familier entre les doigts. ses joues s’empourprent. « ah… oh okay, merci. » il reprend le bracelet et l’enterre dans une poche, petit sourire aux lèvres. « j’vois que t’es venue accompagnée. » lui aussi et il n’a pas oublié son objectif, alors il regarde vers ses amis et se penche vers l'oreille de la belle chinoise. (@qing jia lin) « amuse-toi bien. » un clin d’œil lorsqu’il recule et se retourne vers le gérant du stand. il sent bien des regards sur son dos et un frisson le traverse. il se retrousse les manches et -


après résultat: il lui a fallu deux essais et il a sauté de joie comme s'il avait joué sa vie. il attend le bisou ^^

il doit se faire à l’idée de sa place, dans cette société. de lui même, d’elle, de comment ça marche. mettre la jalousie de coter, ne rien laisser paraitre, être moins tactile. c’était beaucoup lui demander au gosse. il s’était fait lui même, il ne suit aucune règle à part les siennes (et les normes d’hygiène du mcdo bien évidement).

« Comme ça tu auras une raison de venir me voir. » et il lui tire la langue, comme si c’était une vrai raison, comme si le poisson rouge aller les liés pour de vrai. que ça rendrait la chose moins éphémère, moins fragile. si jamais elle s’enfuit, qu’elle ne reviens jamais, qu’elle l’abandonne. est-ce que Ren pourras hurler : et le poisson rouge, tu y penses ? Ernie, tu y penses? un peu de sérieux, ce n’était pas une vrai raison, mais laissons le se persuader que si. « J’adore ce prénom, t’en a beaucoup dans la tête des idées comme ça? » et il toc doucement sa tête du bout de son doigt. le temps de regarder le prix des canards, sa douce s’est envoler, quand il se retourne, elle est à la hauteur d’un autre garçon. garçon dont il connais le visage. Le frère de Jin, avait-il envie de dire à haute voix, mais il été seul, et il ne voulait pas  passer pour un fou. il se souvient de la photo de famille accrocher à l’entrée, et il voit les traits similaire du visage de son amant, briller sur celui de son grand frère.

il se retourne pour ne pas les zieuter, il a pris deux rounds de petit canard pour être sure de ne pas rater la chance d’avoir Ernie. pas très doué de ses dix doigts, à part pour la musique. quand sa douce revient, il l’accueil avec un grand sourire. « J’oublie parfois que tu es très populaire comme demoiselle. » il aurait aimer remettre une mèche derrière son oreille, celle qui s’envole à cause du vent, mais il se contente de lui faire remarquer en imitant le geste sur lui même. ainsi, elle le fera pour lui, de lui à elle, par télépathie. « Tu commences ou je commence, princesse? » elle aura peut être plus de chance de gagner que lui.

— outfit of the day content de l’entendre céder, content de l’entendre dire qu’il préfère la gagner pour lui mais il se résonne vite : ce n’est qu’une pique, ce n’est pas pour lui, dommage collatéral. surpris quand il gagne. l’employé qui congratule son altesse de mots très polis, gentillesse exacerbée, on n’en attendait pas moins du prince parfait en tout, et saem serait presque prêt à se vexer de ne pouvoir se moquer de lui s’il loupe. lui, il lui a fallu plusieurs années de pratique avant d’arriver à des résultats corrects à ce genre de jeux, et voilà que yesun gagne si facilement. chance du débutant. l’appât du gain est supérieur et il est facilement entraîné dans la joie d’avoir gagner, des étoiles dans les yeux, la bouche en coeur, tendant ses mains. si ça avait été quelqu’un d’autre, il l’aurait probablement pris dans ses bras pour le féliciter, gamin trop affectif, et il se rend compte qu’il ne le fait pas, se contentant de respecter les distances. le sourire s’exhibant sur son visage, un complaisant « je vous remercie votre altesse » s’échappant de ses lèvres alors qu’il réceptionne son prix. il compte lui dire quelque chose de bête, quelque chose comme quoi il dormira avec ce soir, à moins qu’il n’essaie de la revendre pour plus qu’elle ne vaut en indiquant qu’elle a été gagnée par un membre de la famille royale (non, il ne peut pas), mais il s’arrête en l’entendant.
est-ce que tu le fais exprès, aurait-il envie de demander, est-ce que tout ça t’amuses ? et si les résolutions de se dire, de faire des efforts, d’en parler plus tard et de lui faire comprendre qu’il s’en fiche qu’elle soit une princesse mais de vivre autant de temps dans le mensonge il ne peut pas le comprendre, elles disparaissent progressivement. regard noir, même s’il le voit le regret dans ses yeux. elle n’a qu’à regretter et regretter encore.
« Je ne sais pas si c’est mieux, d’habitude, ce genre de choses se partagent entre couples non ? » et eux, en couple… ha. ça ne devrait pas le teindre d’amertume, parce que ça n’a pas de sens. il fait plutôt référence à ce qu’elle devait lui raconter, après son propre date en ces lieux. d’autres mensonges. « Mais dis-moi, Yeji, » il n’aime pas ce nom dans sa bouche, prononcé loin des révérences auxquelles elle doit être habituée, « c’est étonnant qu’une jeune et jolie princesse comme toi se promène ici avec son frère, tu n’avais pas de prétendant à amener ? »

 

— outfit of the day
La politesse de Saem sonne si fausse aux oreilles de la princesse. Déjà habituée à entendre Saem appeler son frère Yesun et pourtant, quand c’est son prénom à elle qui sort de sa bouche, pas celui d’emprunt mais le vrai, quelque chose l’étouffe. Il a l’air de détester l’appeler de cette façon autant qu’elle déteste entendre ce prénom sortir de sa bouche.
Quand il évoque la notion de couple, elle se sent presque fière de pouvoir dire qu’au moins ça, ça n’était pas un mensonge. Tout ce qu’elle lui a raconté sur l’homme qu’elle aimait, sur comment ils se sont enfin mis en couple, même le fait qu’ils auraient dû passer cette journée ensemble : tout ça est vrai. Mais être fière de si peu est indécent, le taux de vérité qu’elle lui a dit est incomparable au taux de mensonges qu’elle a enchaînés pendant tant de temps.
Yeji jette un coup d’oeil à son frère. Saem est obligé de rester vague compte tenu des circonstances mais ce qu’il dit peut créer d’énormes malentendus. Elle n’aimerait pas qu’en plus de tout ça, son frère pense qu’elle lui a caché une quelconque relation avec Saem. « Si, j’en avais un » commence t-elle avec une voix tremblante et basse à cause des gens qui les entourent. « Nous devions passer la journée ensemble, moi ici, lui là-bas » D’un geste discret, elle désigne les gardes du corps. Elle lui a tout dit sur son petit-copain, tout sauf que c’est son garde du corps et le futur fiancé choisi par sa famille. Même la vérité est teintée par des mensonges. « Jusqu’au moment où il parviendrait à fuir son rôle et moi le mien. Mais cet imbécile est tombé malade pile ce matin. » Et elle sait que ça sonne comme un mensonge, le timing de la maladie est si improbable, puis elle lui a tellement menti, comment pourrait-il démêler le vrai du faux maintenant ?
Elle aimerait enchaîner avec des excuses, or cela augmenterait le risque que la discussion dérape en public. Alors elle jette un nouveau regard vers son frère, cherchant à détourner le sujet sur autre chose. Mais elle n’a pas la moindre idée de l’étendue des malentendus qui peuvent se créer en entendant la conversation entre Saem et Yeji et en voyant les regards coupables qu’elle lance vers son frère.

il fait un peu le tour, en profitant pour repérer deux ou trois attractions qu'il fera surement à la fin de la journée. wu shen craque quand même sur une barbe à papa, qu'il vient déchirer avec ses doigts collant pour enfouir tout le sucre dans sa bouche. il regarde les petites familles bien heureuses qui défilent devant ses yeux alors qu'il est en train d'engloutir du sucre rose à tout va. comme si l'excité qu'il est en avait vraiment besoin. ses yeux glissent un peu partout, attentif et concentré, pour repérer la joie des citoyens. il ne sait pas à quoi s'attendre alors forcément il imagine les scénarios les plus fous ! accident, une femme qui démasque son époux avec une autre, des fantômes se demandant pourquoi il y avait autant de monde... après tout, tout est possible dans ce monde de fou ! son imagination est égale à celui d'un enfant.
il glisse son doigt collant et plein de mousse rose entre tes lèvres alors que ses yeux se posent sur un enfant qui parle dans le vide. tout du moins c’est ce que lui voit. perdu dans ses pensées, à se demander si sa vie aurait été différentes avec une de ces bestioles et surtout qu’elle est la forme qu’il aurait fini par prendre. en y repensant, il aurait pu inviter sa fiancée à partager un petit moment en amoureux comme celui-ci, mais tête en l’air qu’il est, il a oublié de dire quoique ce soit puis elle était occupé aujourd’hui.
marchant tel un chien errant, wu shen s’émerveille devant certaines attraction. il est tout petit peu triste de ne pas avoir pris son brouillon pour dessiner ce qu’il était en train d’observer, il aime reconstruire les moments qu’il est en train de vivre. il détourne son regard, en ayant le même sourire d’un enfant de huit ans. oh mais qui vois-je ? dit-il en s’approchant d’une femme, qui n’est autre que sa future épouse. l’amour de ma vie. il l’embrasse sans aucune retenue, il est heureux de la voir par hasard. il s’incline légèrement en voyant l’homme qui l’accompagne. alors on me trompe ?  il laisse un moment de silence avant d’éclater de rire. il n’allait pas trop les déranger puisqu’il sait très bien qu’il n’est pas le bienvenu. puis ce n’est pas son genre de s’incruster

— outfit of the day
" votre altesse " sonne amer aux oreilles du prince, lui qui a pourtant plus l'habitude d'entendre ces courtoisies que son prénom. une moquerie. un affront. les honorifiques semblent maladroits entre ses lèvres et yesun sert les dents, offre un regard discret à sa soeur qui semble autant perturbée. il n'a pas le temps ( ni l'envie ) de répondre qu'on s'attroupe près du stand.
et lui est là, en plein milieu, ne s'est pas réellement décalé depuis sa victoire. il bloque les potentiels joueurs, et fini par le réaliser avant de s'incliner de politesse à l'égare de @baek sieon " excusez-moi." presque inaudible, presque inaperçu tandis qu'il se décale pour les laisser jouer. observe un instant, les traits étirés par l'amusement avant que la voix de saem ne rappelle son attention.
la même insolence dans la voix, les expressions, même lorsqu'il s'adresse à sa soeur - yesun n'aime pas ça, mais préfère rester silencieux, voir comment les choses se déroulent.
l'impression d'être au milieu. de trop. ici, les bras croisés, à écouter à moitié puis à regarder les autres s'amuser. le regard qui voyage entre sa soeur, saem et le stand.
yeji parle de dohyun et il en faut beaucoup au petit prince pour ne pas lever les yeux au ciel. évidemment, elle passera la journée entière avec son frère par pur dépit, parce qu'elle ne peut pas faire autrement (la jalousie l'assaille, encore, toujours, tension grimpante.)
son rôle…jouer la princesse est une comédie pour elle. sa deuxième personnalité a pris le dessus, si bien qu’elle ne joue plus le rôle de minseo mais celui de yeji. on ne sait pas qui est réel et qui ne l'est plus, c’est souvent flou. pendant longtemps il a cru lui aussi jouer le rôle du prince parfait, a voulu s’émanciper avant de réaliser que c’est réellement ce qu’il est. l’envie d'être comme sa soeur, partager les mêmes aventures, les mêmes intérêts, mais il sont trop différents. yeji est plus minseo qu’elle n’est yeji, et il ne connait rien de minseo, de sa vie…des amis qu’elle lui a présenté, ses connaissances, peut-être ses ennemis. si bien qu’il en vient à penser qu’il y aurait pu avoir une histoire, avec saem. il tente de connecter les points, les observe, eux, leurs réactions, boit leurs paroles en tentant de remettre de l’ordre dans son esprit. le regard vaquant entre les deux à chaque fois qu’ils se renvoient la balle. il voudrait dire à sa soeur de baisser d'un ton ; des gens sont autour, pourraient entendre…peut-être devraient-ils partir, s’isoler un instant.
puis vient un moment où yesun en a marre. son manque de tact se fait ressentir lorsqu’il fronce les sourcils, croise les bras, et que les paroles déferlent sans filtre. ‘hum...je suis navré de vous couper, mais comptez-vous jouer à ce jeu encore longtemps ?’ l’impression que s’il ne parle pas, la mascarade ne s’arrêtera jamais. ‘parce que j’aimerais aller faire un tour dans la maison hantée, mais à ce rythme-là j’irai plutôt avec kibeom.’.

Le sourire qui lui fend les joues jusqu’aux oreilles, elle secouait doucement le bijou sous le nez de son amant avant de regarder rapidement le groupe d’amis qui était avec lui. Ils avaient l’air gentils, ça la rassurait dans un sens de pouvoir croiser les fréquentations de @ryu junha même si elle n’était ni sa soeur, ni sa mère et qu’elle n’avait clairement rien à dire. Alors qu’il constatait qu’elle n’était pas seule, elle secoua la tête négativement. Pas besoin de parler constamment pour se faire comprendre. Souriant une nouvelle fois à ses paroles, Jia finit par rapidement poser un baiser sur la joue du garçon. « toi aussi ! Tu m’appelles dès que tu peux ? » elle disait ça comme une question mais au fond, elle savait qu’il allait tout de même le faire. Et après avoir salué ses amis, elle finit par s’éloigner et retrouver @han ren qui n’avait pas avancé et qui était resté dans son coin, comme si le groupe d’amis allait le refouler de s’être approché de trop près.

Rire qui sort mélodieusement du gosier, elle hocha la tête avant de répondre à sa question. « oui, je devais rendre un truc à un ami qu’il avait oublié chez moi. » c’était surtout pas la peine de préciser que Junha était le seul garçon avec qui elle couchait qui avait la chance de pouvoir partager sa couche chez elle, parce qu’elle ne voulait pas détériorer sa relation avec Ren. Remettant sa mèche de cheveux en place et l’attachant avec une pince invisible, elle venait à hausser les épaules, ne sachant pas trop bien qu’elle préférerait que Ren prenne les devants, surtout parce que c’était lui le plus jeune des deux.

Elle allait pour lui répondre quand une voix plus que familière s’éleva derrière elle, l’attrapa et l’embrassa avec une fougue qu’elle n’avait que rarement connue. @xia wu shen ? Qu’est-ce qu’il faisait là ? Se disait-elle, même si elle n’était pas mécontente de le voir mais clairement, avoir les trois principaux gars avec qui elle couchait dans une zone de moins de 500 mètres c’était clairement malaisant… rire nerveux, elle glissait délicatement sa main contre le bras de son fiancé. « peut-être que oui, peut-être que non. » qu’elle s’était engagée à dire avant que ses doigts ne viennent par réflexe s’enlacer aux siens. « Ren ? J’te présente mon fiancé, Wu Shen. Wu Shen, je te présente Ren. » vraiment trop gênant comme situation. Puis en passant sa langue contre ses lèvres, elle sentit un goût fortement sucré et s’étonnait. Peut-être qu’il avait prit un peu de barbe à papa il y a peu. « pourquoi tu m’as pas dit que tu venais faire un tour ici ? »

— outfit of the day il ne sait plus ce qu’il doit croire et ce qu’il ne doit pas croire, et saem, il n’a jamais aimé être déboussolé, ne pas savoir sur quel pied danser. « ah, il est tombé malade, vraiment ? » comme si tomber malade pouvait être réellement inconcevable. il pourrait continuer longtemps, des heures, des minutes et des secondes, à se poser des questions, à s’imaginer le pire, si yesun ne les coupaient pas dans leur élan. enfant qui se fait gronder, déjà vécu, déjà senti, déjà visité, paramnésie. si la dernière fois il pouvait ignorer complètement sa présence, cette fois-ci il commence à se sentir mal, et ça l’énerve de devoir écouter, de ne pas pouvoir prendre tout le temps qu’il faut pour jouer à ce jeu s’il veut. après ça, promis on arrête. « non ! » rapidement, « non, c’est bon, on est désolé, on va aller à la maison hantée » dit-il souriant, serrant sa peluche entre ses bras, sage comme une image (turbulent, qui suis du regard le spectateur). il ne se demande pas un instant si leur promenade devait se faire uniquement entre eux, s’il ne s’invite pas impunément. regard insistant envers sa comparse « on parlera de tout ça plus tard »

 

— outfit of the day
Elle n’a pas le temps de répondre à Saem que son frère intervient et la culpabilité qu’elle ressentait déjà ne fait qu’agrandir. Elle connaît son jumeau. Elle se doutait qu’il se sentait probablement de trop, pas à sa place, et en plus de s’en vouloir d’avoir menti à Saem, elle s’en voulait maintenant d’avoir mis son frère mal-à-l’aise.
La menace de Yesun de partir avec Kibeom fonctionne immédiatement sur Saem mais au fond d’elle, elle se demande si ce n’est pas mieux. Pas parce qu’elle ne veut pas que son frère reste entre eux, au contraire, elle a peur qu’à tout moment, la conversation diverge encore et qu’une nouvelle fois, ils le fassent se sentir mal. Peut-être qu’il passerait un meilleur moment avec Kibeom qu’avec eux deux.
Elle hoche la tête pour répondre à son meilleur ami, puis elle regarde de nouveau son frère jumeau. « Désolée, Yesun » dit-elle simplement. Elle aimerait présenter ses excuses à Saem par la même occasion, mais leur situation à eux s’avère trop complexe. « Allons-y. » Elle est d’autant plus pressée que le stand de tir est maintenant occupé par d’autres personnes qu’eux.
Se mettant à marcher en direction de la maison hantée, elle se dit que ça fait bien longtemps qu’elle n’a pas mis les pieds dans un tel endroit et espère silencieusement qu’il n’y aura pas trop de monde regroupé là-bas. « L’un d’entre vous a peur des maisons hantées ? » demande t-elle sur le ton de la conversation, en espérant que relancer la conversation rendra l’ambiance moins lourde.

Journée festive en l'honneur d'un anniversaire qui intéressé peu la fleuriste. Tout ce qui était relié à la vie royal ne lui faisait ni chaud ni froid. Et pourtant, ça faisait quelques semaines qu'elle errait dans les quartiers princiers pour nettoyer.
Mais aujourd'hui, c'était avec un sourire léger qu'elle s'était rendu à la fête foraine. Eden l'y avait un peu traîné mais elle ne le regrettait aucunement. La mine taquine, alors qu'elle fendait la foule en compagnie du jeune homme, elle lui piqua un morceau de nourriture qui disparut dans sa bouche avant de voir cette dernière tombée sur le sol. La collision avait été soudaine et étrange. Les bras perdus de Rin s'étant levé pour aider la jeune femme qui venait de rentrer dans son ami. Le regard soucieux, elle reconnut la chevelure de princesse de Mia. Le doute l'insinua subitement alors qu'elle saluait avec un joli sourire son ami;

La jeune femme ne savait quoi penser ni quoi faire. Fuir serait étrange, Eden l'appellerait pour sûr. Avec son vrai prénom . La fuite n'était définitevement plus envisageable quand la jolie poupée posa son regard sur elle avant d'annoncer au grand jour son plus gros mensonge. Ses yeux ne trouvaient aucun point de repère avant qu'elle ne vienne pincer les hanches d'Eden, un doux sourire sur les lèvres. "C'est exact.."" Elle passa une mèche derrière ses cheveux alors qu'elle évitait le regard du garde du corps. "Je commence à m'y retrouver maintenant. Merci, c'est grâce à toi." Regard furtif vers le jeune homme avant de reposer toute son attention sur la demoiselle qui se trouvait devant elle. "Je ne savais pas que vous vous connaissiez, le monde semble vraiment...petit" Et elle ne pouvait qu'encore plus maudire cette vérité.

la malchance lui cours après, comme si il lui devait du fric.
ren. second choix par excellence, a toujours eu ce gout amer dans la bouche.
mais parfois, il s’autorise à croire qu’il n’est pas si maudit que ça.
la vie aime alors le surprendre. parsemant son aventure de petit pique de rappel. comme ici, tout de suite. alors qu’il a sa canne à pêche, prêt à pêcher les canards, qu’un fin sourire amuser se dessine sur ses lèvres et disparait aussitôt quand un grand blond apparait dans le décor. il avale sa salive, et détourne le regard. sans avoir à réfléchir, il comprend le pourquoi du comment, le fameux fiancer. il secoue la tête pour confirmer les dires de Jia.

« Je.. Ren, enchanté. » il repose la canne à pêche et remet ses mains dans ses poches. note à soit même : plus jamais de sortie en extérieur. quel situation gênante, il aurait aimer pouvoir disparaitre, Ren. Courir à vive allure dans le grand 8 et se faire faucher par le premier wagon qui y passe. ça ferai un fait d’hiver bien drole, le garçon au cheveux rose qui se prend le grand 8 pour aller au 7ème ciel. « On se connais pas vraiment, on est juste.. » il aurait du trouver une excuse, mais c’est comme si toutes les excuses du monde été prise, et aucune n’allait à la situation. « On s’est croisé une fois dans un bar, je joue de la musique et .. t’etais avec des copines, non ? c’est ça? d’ailleurs moi, je passer juste par là par hasard. » il n’a jamais du mentir à qui que ce soit Ren, pas de parent qui l’empêche de sortir, pas de prof à qui rendre des comptes, jamais il n’avait été emmener à fouiller dans sa tête pour trouver des excuses à la minute. et plus l’horloge tourne, plus il se sentait mal à l’aise. alors il se gratte la nuque et regarde vers l’extérieur, comme pour chercher une âme charitable qui puisse le sauvez.

il est très heureux de retrouver par hasard celle avec qui il partage sa vie, mais il arrive à sentir un certain malaise autour d’eux. il se doute bien que le fameux Ren que sa petite amie vient de lui présenter était quelqu’un avec qui elle s’amusait. Le Chinois n’allait rien lui faire parce qu’il s’éclate de son côté, lui et Jia se sont mis d’accord pour qu’ils profitent de leur jeunesse qui n’est pas si éternelle que ça. Il s’incline plusieurs fois envers le jeune homme, signe de respect. il a l’impression de rencontrer à nouveau sa belle-famille, tellement il s’incline devant celui-ci. Wu Shen enchanté. dit-il en lui souriant. il se retourne directement vers sa bien-aimée qui est assez surprise de le voir débarquer ici. bah écoute, tu avais rendez-vous alors je me suis dit pourquoi ne pas venir ici seul et profiter de l’environnement et de l'ambiance de cet endroit. il a pour habitude de venir dans des lieux comme celui-ci pour dessiner les choses qu’il trouve intéressantes.  

il serre la main de sa future fiancée en écoutant le garçon lui parler de sa rencontre avec elle, alors qu’il n’avait rien dit. Shen n’est pas stupide, il n’est pas dupe, il sait pertinemment que Ren partage des moments intimes avec la princesse. le regard un peu suspicieux, tout en essayant se gardant son sérieux, l’asiatique ne fait que sourire face à la justification que pouvait lui sortir le jeune homme. tu me dis que tu ne l’as connaît pas trop, mais tu as posé la canne à pêche quand je suis arrivé. il pourrait être un détective, il est très malin et analyse bien les choses. je suppose donc que tu es en rencard avec ma future épouse et que tu essayes de la draguer, je me trompe ? demanda-t-il en le regardant droit dans les yeux. ce n’est qu’un petit test amusant, il aime déstabiliser les gens. il commence à éclater de rire et viens taper amicalement l’épaule de ce petit gosse. allez détend toi, on dirait que tu vas exploser. je rigole avec toi, elle traîne avec qui elle veut. il sait que ce genre de farce peut agacer les personnes de son entourage, alors il ne traîne jamais là-dessus et surtout avec des inconnus.

un petit coup d’œil à sa montre pour voir l’heure, il ne sait pas quoi faire, mais il n’allait pas s’incruster trop longtemps avec eux. il sait très bien qu’il dérange, et il ne s’imposera jamais. évidemment, Jia est du genre à dire qu’il peut rester mais pour la personne avec qui elle est, ça ne se fait pas. écoutez les enfants, je ne veux pas vous déranger, je suis venu seulement faire un coucou à ma petite femme, je ne veux pas m’incruster. on ne peut pas lui reprocher d’avoir un cœur de pierre sachant qu’il arrive à faire une mini passe décisive au partenaire éphémère de sa chérie.

tenir la main à son futur époux n'était pas un réflexe affectueux, disons qu'elle n'en avait pas vraiment envers lui pour le moment mais plus parce qu'au cas où les médias se cachaient dans un coin, elle serait couverte. oui, elle avait clairement été tactile avec Junha mais c'était pas pareil, elle pouvait clairement dire que c'était son meilleur ami et qu'il n'y avait rien de plus alors qu'au fond la vérité était toute autre. et en parlant de lui, elle avait une vue plutôt dégagée vers son groupe et n'arrêtait pas de jeter des coups d’œil vers le garçon, peut-être pour voir si lui-même allait regarder dans sa direction. après un hmm plutôt interrogateur, elle venait à sourire à son fiancé. oui je me doute du coup, tu goûtes la barbe-à-papa ! et elle sentait encore ce gout de sucre sur ses muqueuses la demoiselle. c'était toujours présent, un peu trop d'un coup pour ses papilles.

puis voilà que son regard se tourna vers Ren qui semblait totalement perdu. il balbutiait comme un enfant prit sur le fait après avoir essayé de voler des bonbons dans le pot de la maison. un petit rire sortit de la bouche de la chinoise, à peine audible parce que clairement, la situation était amusante même si totalement gênante. elle les laissait parler, s'expliquer dans un sens alors qu'elle venait à coincer l'ongle de son pouce entre ses dents. le regard toujours fixé vers son amant au tee-shirt rayé un peu plus loin, des images peu catholique lui venait en tête. la barre de rouge aux joues, elle secouait la tête. quelle idée de penser à des trucs cochons entre elle, son amant et son fiancé ??? jia ça ne va vraiment plus dans ta tête ma pauvre... qu'elle se disait intérieurement. son attention se reporta sur les deux garçons avec elle avant de venir câliner le dos de la main de Shen de son doigt. bah... tu peux rester ? j'veux dire je pense pas que tu déranges ? sourcil arqué, elle s'étonnait que le chinois veuille partir aussi rapidement. elle se tourna vers Ren. hmm ça te déranges qu'il reste où tu préfères qu'on continue à deux ? Shen avait clairement cramé sa relation avec le petit coréen, dans un sens, c'était pas étonnant, Ren avait paniqué et c'était cramé lui-même au final. elle imaginait déjà les conversations avec son fiancé plus tard sur le sujet de son amant le plus jeune.

— outfit of the day
il ne s'attendait pas à ce que son caprice fasse réellement effet. c'est l'un des rares avantages à être si calme et réservé ; lorsqu'on éclate, les gens écoutent sans bouger.
à vrai dire, il n'a pas tellement envie d'aller dans la maison hantée ; il n'a réagit que par le stress, l'agacement, le besoin de chasser cette tension qui semble malgré tout d'autant plus présente. il a donc essayé de se ' débarrasser ' de saem à défaut de ne pas simplement pouvoir tourner les talons et les laisser tous les deux. alors évidemment l'étonnement se lit sur chacun de ses traits lorsque ce dernier s'invite impunément à se joindre à eux. " on ? " répété sûrement trop doucement pour que quiconque ne le relève. yeji ne semble pas dérangée par cette nouvelle addition ; yesun ne comprend plus rien.
alors il se contente de suivre - ou plutôt diriger. un peu plus en avance que les deux meilleurs amis, il n'a pas envie de se retrouver littéralement entre eux. pourtant il se retourne, observe sa soeur en fronçant les sourcils suite à sa question. elle sait pertinemment qu'il n'a pas peur des maisons hantées, qu'elles le font plus rire qu'autre chose. puis il comprend rapidement qu'elle panique, tente de faire la conversation pour briser le silence trop pesant. " non, yeji...pas vraiment. " et si elle voulait rendre l'ambiance moins gênante pour elle et saem, un certain embarras né en yesun ; comme si sa soeur était une étrangère avec qui il se doit de remplir les blancs.
rapidement ils arrivent aux grandes portes de la maison. il n'y a que très peu de queue et ils peuvent donc rapidement y entrer ; à présent hors de la vue des gardes, hors de la vue du peuple. seuls - ou presque, dans le noir, entourés de fumée et acteurs déguisés.
les premières minutes sont amusantes. il sursaute parfois lorsqu'on lui touche l'épaule, se retourne soudainement en entendant de grands bruits sourds.
puis il avance malencontreusement trop vite, beaucoup trop pour que yeji et saem puissent le suivre.
au fond, quoi de mieux que des règlements de comptes entouré de zombies ?
peu importe, du moment qu'il n'est pas au milieu pour voir ça. il espère seulement les voir réconciliés à la sortie.

— outfit of the day il se retient de trop parler quand elle demande si quelqu’un a peur des maisons hantés, encore plus quand évidemment, yesun affirme qu’il n’est pas vraiment effrayé par ces attractions. à adorer se faire peur, à tout le temps demander d’être accompagné pour voir le dernier film d’horreur sorti, mais bien sûr à ne pas admettre ne pas pouvoir y aller seul. savoir que c’est faux mais tomber dans le panneau quand même. quelque chose d’ironique en y pensant, train de vie habituel.
à quoi s’attendre ? il apprécie l’extérieur semblant si faux, des décors en plastique, remonte ses lunettes de soleil une fois à l’intérieur et il est trop distrait par les acteurs de la maison pour se retourner un instant et remarquer que yesun a disparu en un clin d’oeil. pourquoi est-ce qu’il s’est invité ici alors qu’il aurait pu les laisser profiter seul et repartir trouver des jeux plus amusants. et s’il serrait peut-être trop fort sa peluche, qu’il aurait bien eu envie de la lancer sur yesun pour l’empêcher de fuir, il attrape la main de la princesse à ses côtés. désespoir. « t’as pas intérêt à me quitter » pas ici, pas plus tard non plus. « min-» il s’arrête pour se reprendre, cela fait trop de temps passé à l’appeler par un prénom qui n’est pas totalement le sien pour pouvoir changer ses habitudes aussi soudainement « yeji. » ils peuvent continuer à avancer silencieusement mais il n’y arrive pas. besoin d’avoir confiance en elle si elle doit le défendre face à des zombies, il soupire. « dis-moi que tu m’as rien dit parce que plus le temps passait, plus ça semblait ridicule de me le dire et que tu savais pas comment faire autrement. je me fiche de ton statut, tu le sais ? c’est juste… » il soupire à nouveau, ne trouve pas tout les mots, n’aurait pas le temps de tout dire. dis-moi que notre amitié n’était pas un mensonge, que tout ça n’était pas juste un jeu pour toi. laisse-moi croire qu’on puisse être ami, que je puisse passer à autre chose. « je crois que je ne supporte encore moins ton air de chien battu »

 

— outfit of the day
Tentative  maladroite de dissiper le malaise entre eux, le regard de son frère lui fait comprendre qu’en plus d’échouer, son essai est évident et rend l’ambiance encore plus lourde. Elle lui est tout-de-même profondément reconnaissante de répondre comme si de rien n’était.
Si Yesun est complètement à l’aise dans les maisons hantées, Yeji l’est moins. Par peur d’avoir peur, justement, elle essaie d’anticiper ce qui va arriver et elle profite donc très peu du plaisir du manège. Tellement occupée à tout regarder autour d’elle, elle ne remarque même pas la disparition de Yesun.
La main de Saem vient se glisser dans la sienne et c’est ce geste qui la fait redescendre sur terre.
D’ailleurs, elle est plutôt amusée de le voir aussi effrayé. Elle a déjà été voir des films d’horreur avec lui alors ça ne la surprend pas, mais elle a toujours pensé que ça n’allait pas avec l’image qu’il voulait donner. Saem qui a l’air si dur de l’extérieur, mais qui est si doux de l’intérieur. Peut-être l’inverse complet de Yeji.
Quand il ramène le sujet de sa vraie identité, elle remarque que Yesun n’est plus là, alors elle se permet de répondre. « Je ne vais pas te quitter, même si tu me le demandes parce que tu ne me pardonnes pas, je n’en suis pas capable. »
Et elle se méprend peut-être quand elle pense qu’il lui a demandé de ne pas le quitter dans la vie, elle ne songe même pas une seconde qu’il parle juste de la maison hantée.
« Je n’ai pas su te le dire parce que j’étais dans le déni de la réalité. J’aurais pu te le dire peu de temps après notre rencontre, à l’époque ça aurait semblé moins ridicule, mais j’étais tellement heureuse dans mon temps de Minseo, j’étais tellement moi-même, que j’oubliais totalement que je n’étais pas que Minseo. Je ne ne voulais pas parler de Yeji dans le peu de temps que j’avais pour être Minseo. Ca m’aurait trop ramené à la réalité, moi qui me suis toujours sentie plus Minseo que Yeji. Et plus tard, se sont mélangées à ça la peur de ta réaction après tant d’années de mensonge et la sensation d’être ridicule avec mes deux identités. J’ai toujours voulu te le dire avant que tu l’apprennes par toi-même. Je suis désolée, Saem. » Elle parle vite, elle voulait avoir le temps de dire le strict minimum avant qu’ils finissent de faire le tour de la maison hantée.